Nithya | désastre des astres

13.11.1218

naissance de nithya sitarys.
naissance de nithya (signifie éternel), dernière membre connue de la lignée des prophètes sitarys ; d’arya sitarys et sa femme, saraswati. pour la première fois de sa vie, arya émet une prophétie en mettant sa fille au monde, la même que son aïeule esha ii sitarys, des siècles plus tôt.

1226

la flamme.
alors âgée de huit ans, nithya démontre déjà une certaine aptitude à l’art de la sorcellerie. ses parents décident de s’enquérir auprès du coven de nymphea auquel ils appartiennent pour parfaire l’éducation de la jeune fiel. mais le coven des braises d’ebène a vent de la prophétie énoncée par arya et son aïeul. la flamme voit en la jeune nithya l’élue du dieu de la mort. la gamine est capturée une sombre nuit sans lune, arrachée à son foyer par les mains habiles de la flamme et des sbires. à son insu, ses parents sont également capturés par le coven.

1226 à 1236

enfance.
glas mortifère. d’abord insoumise, nithya rejette l’endoctrinement auquel on la soumet. elle ne veut rien entendre du dieu de la mort, ne veut rien entendre de son soit disant rôle dans une prophétie qu’elle juge aussi vieille que le monde. la gamine se fait rebelle, alors l’endoctrinement se durcit. elle est soumise à la torture mentale, aux maléfices et incantations délétères. son armure est brisée, pour être reforgée dans un nouveau moule. de petit agneau, elle se métamorphose peu à peu. sa mémoire est altérée et bientôt, nithya vit dans un monde où ses parents sont morts durant son enfance. la lumière faiblit, ne laissant bientôt place qu’à l’obscurité et au chaos. on l’entraîne à la magie, aux maléfices. la mort devient rapidement son amie, une confidente qui repose sur son épaule. l’agneau devient bourreau sous les instructions même de la divinité mortifère et de ses suppôts.

1237 à 1265

la dragonne.
le pseudonyme est murmuré dans les chaumières les plus perdues de junfark. la dragonne est un mythe, une légende que l’on raconte au coin du feu pour faire en sorte que les enfants restent sur le droit chemin. elle est le bras droit de la mort, sa plus fidèle servante. ses mains habilement, plongent le monde dans le chaos à chaque endroit où elle passe. elle revêt ses flammes comme on pourrait revêtir un apparat. elle est l’élue des braises, celle qui mettra le monde à feu et à sang. jusqu’à ce que les cendres ne fassent leur apparition, jusqu’à ce qu’un nouveau messie ne fasse irruption. d’abord placée sur un piédestal elle voit son monde lui échapper, son destin la fuir. la flamme se détourne d’elle, place sa foi envers les cendres.

1266

désastre des astres.
être reléguée au second plan pousse nithya à s’interroger, à contempler le monde d’une autre façon. elle fait la rencontre d’ignis et se laisse emporter par sa luxure. leurs âmes en parfaite symbiose font naître en elle, le myocarde silencieux d’un nouvel être. l’astre se met de nouveau à briller et timidement, le chaos laisse place à un semblant d’harmonie. jusqu’à ce que la vérité éclate, jusqu’à ce que dans les méandres de ce qu’elle avait cru être sa maison, elle ne découvre l'atroce tragédie. corps tuméfiés, au bord du précipice, les âmes brisés. les souvenirs refont surface lorsqu’elle prend conscience des personnes qui se trouvent en face d’elle, ses parents. alors elle décide de fuir la dragonne, elle décide de quitter la lune pour rejoindre le soleil. elle emporte sa famille avec elle, fuit sans réellement savoir où aller. elle le sait juste, elle doit rejoindre la lumière. mais les braises fumantes finissent par les retrouver, désastre des astres. le combat est violent et bruyant, les flammes de la dragonne contre celles infernales des braises. la destinée semble s’écrire à nouveau à travers les étoiles, et la prophétie funeste vient caresser le myocarde du père. il le sait, si elle doit rejoindre l’harmonie, elle devra d’abord se laisser aller au chaos. ses parents se sacrifient, coupent les derniers vestiges de ce qui les maintiennent en vie pour amplifier la magie de la dragonne. alors elle laisse son chaos se déverser.

1268

phénix, période actuelle.
les cauchemars la hantent, se déversent dans ses songes comme un torrent abyssal. elle se pensait morte, mais ses paupières s’ouvrent sur un monde nouveau. la culpabilité, les regrets, la haine et la vengeance. toutes ces émotions se mêlent entre elles, s’imbriquent dans le firmament de son existence. elle n’est plus dragonne, pas plus phénix. elle est toute autre, tandis que les mains salvatrices viennent accomplir leur devoir sur son corps endommagé. c’était écrit depuis le début, planifié par les astres eux-mêmes. la mort, la perte, le sacrifice. toutes ces choses engendrées pour la faire devenir ce qu’elle avait toujours été, la destructrice des mondes.