Silhouette fantomatique qui aborde le gamin dans une ruelle de Tergaron, quinze ans (huit ans âge humain), pas plus haut que trois pommes, se nourrit de vils larcins, et l'ombre lui promet monts et merveilles. La lourde porte bardée de noir de l'orphelinat s'ouvre devant lui, et s'entament alors des années de douleurs et de sacrifices, ouvrant la voie vers les vicissitudes tempêtueuses d'une âme noirâtre.
Son corps se marque, heure après heure, semaine puis mois, des terribles entraînements subis par les orphelin·es de d i v i n e, jusqu'à ce que l'intégralité de son côté droit soit dévoré par les flammes, morsures béantes forment le monstre.
C'est lorsqu'ils se retrouvent dans les obscures bassesses du chaos -- des années après leur rencontre, l'enfance loin derrière, vestiges désormais d'entraînement couleur torture -- que leur corps symbiosent, que leurs âmes s'entrelacent et leurs vices se complètent.
d i v i n e devient l'idylle.
Son départ est la lame qui broie définitivement le peu d'harmonie qui teintait encore en lui. Haine et colère attisent son cœur braises d'ébène et confinent au gamin éperdu la stature et le poids d'un prophète démoniaque. La mort réparation, les brasiers compensation.
Prophète dé-sacré, se vautre dans le lie des avanies, laisse libre court à luxure et zèle, car rien n'est trop beau pour la Mort elle-même. Du gamin perdu ne reste rien, Tergaron terrain de jeu après avoir été zone maudite. Elio, l'homme miroir, l'âme maudite par les paroles faussement ancrées dans l'esprit, incapable de retrouver en lui l'homme qu'il eut été, qu'il aurait pu être.
C'est fini.