la lumière qui rallume l'aube, les âmes qui crient à l'aide.

med-fan avatars réels

Le forum prend place dans un univers médiéval inventé, avec des inspirations diverses (lotr, bottero, hobb, got, witcher..).
Présence de discriminations raciales dans un contexte aux diverses magies.

Forum type JDR.
Ouvre la porte
Laisse l'imagination entrer en toi.
Le panneau d'or

15.06.24

Nouvelle maj de 9th moon, castle's home. Venez découvrir les new et commenter dans ce sujet.

01.06.24

Recensement de 9th.

17.05.24

Maj 3 flowers bloom.

19.04.24

Maj 2 night's falling.

15.04.24

Venez découvrir les défis d'écriture - défi l'Autre et défi Chaos

29.03.24

C'est l'ouverture de 9th moon. Bienvenue.

25.03.24

C'est le jour J de la pré-ouverture. Merci à tous·tes les chatons

31.08.23

lancement du projet, du tumblr le 13.01.24 et le discord le 20.01
( ouvrez la neuvième porte )
Limites sans cesse repoussées, plaisir infini, - écriture.    
Infos générales Pas de minimum de lignes ni de rp demandés. (x) Gameplay à votre convenance : TNM peut être un forum rpg med-fan smooth, ou vous pouvez profiter du gameplay similaire à celui d'un JDR, avec quêtes et objets à gagner, inventaire et capacités. (x) Pas d'initiale dans les pseudos. (x) Système de staff collaboratif et d'auto-gestion. (x) Attention portée sur les tw
Syn
Syn Bates, morghulis
( profil / mp ) Présente.
Nelis
Nelis Aurdoza, E.
( profil / mp ) Présente.
Staff
Staff collaboratif
( en savoir plus )
( the ninth moon )
An 1268, empire d'Atalan, saison de l'Astre, Lyfari
Fragile équilibre entre chaos et mélodie ;; lutte orageuse et sans pitié entre diverses aspirations ;; magies de races dissemblables et multitude d'éclairs dans la pénombre.
découvrir le contexte entier.
tw : discriminations de race, génocides, guerre et luttes politiques insidieuses.
Navigation, clique ( + )
Lire le règlement ; découvrir les annexes et le bottin ; fureter dans la banque des prodiges et réserver un poste. S'émerveiller devant le registre et rejoindre le discord de 9th moon.
Promouvoir TNM
Custom Slider
Quêtes secondaires système de jdr
Venez vous inscrire dans le sujet des quêtes annexes, afin de vivre des aventures incroyables, gagner des cristals d'étains très précieux à Atalan, tisser de nouveaux liens avec des partenaires choisi·es au hasard. Êtes-vous prêt·es à subir les conséquences de vos actions et de vos choix ?
Quête principale et dans les ombres...
découvrir le chapitre 01 - intrigue de groupe
Les rumeurs avaient enflé ces derniers mois; toutes, porteuses de terribles nouvelles et pourtant, elles n'étaient restées que rumeurs, quelques temps. Affolant les femmes dans leurs chaumières, fronçant les sourcils des autorités qui se regardaient et en silence, espéraient que ce n'était rien de plus. Qu'une rumeur.
Mais de chuchotements, elle était devenue cris et hurlements, elle était devenue terreur s'instillant partout dans l'empire.
Quête annexe - La porte de l'Autre.
www. La porte de l'autre - Le but de ce défi d'écriture est de faire connaissance, de prendre le visage d'un autre membre et donc personnage du forum. L'objectif est d'écrire comme si vous étiez le personnage, vous avez une absolue liberté du contexte (bagarre contre un monstre du bestiaire, rêve / cauchemar dudit personnage, déroulé d'une journée lambda...).
Quête annexe - Le chaos qui frappe
www. Le chaos qui frappe - Vous ne vous étiez éloigné·e que de quelques mètres, une vingtaine tout au plus, suivant ce parfum, cette lueur, ou quelle que fut la raison de cette échappée sauvage. Et ç'avait été trop, malheureusement. Campée devant vous, le regard fier, l'aura menaçant, la créature avait poussé un grognement ne pouvant signifier qu'une seule chose ; le plaisir qu'elle aurait à vous dévorer lentement.
Moze, archonte, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Otis ) chambellan du diamant, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Astre ) Conseiller·e, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Orages ) Sentinelle, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Dryade ) Guérisseur·se, Fiel.
( voir le poste vacant )
( Cinder ) Braise d'Eben , Fiel.
( voir le poste vacant )
( Edyrm ) Immortel·le, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Camélia ) Sylvain, Magriel.
( voir le poste vacant )
Rôles
Les rôles en attente de joueur·se
( la banque des rôles )
Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal


a light that never goes out (arlo)

2 participants
Molech Orbsun
neutre

Molech Orbsun


Laëris
Axé.e Chaos
70%
propriétés magiques
30
propriétés physiques
5%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : moral ambiguity. violence. human disaster. bad decisions. weird dark. saltier than the ocean. i don't take orders, i barely take suggestions. chaotic neutral. sir, that's my emotional support knife collection. hey, trouble. fluent sarcasm. de rouille et d'os. raw.
Aesthetics : a light that never goes out (arlo) Tumblr_n3egwrcSfy1qgqr0ho2_500
[( nomade ; helna ;
monarc ; elenwe ; eryn ;
arlo ; ray ; isabeau ; petrichor )]


{ à venir : oloe, corvo }


✘ ✘ ✘

Repérage : abysses de vassion & dans tous les rades et bordels
Origines : laeris
Faceclaim : mads mikkelsen
Evolution : Rang (( primitif ))
Inventaire : (une cendre) — dague
(une pitié) — amulette. moitié d'un élixir de vigueur
(dagues spectrales) — ne laissent aucune blessure visible, causent des dommages internes
Pouvoir : (le vif) — communication animale, ligné (gypaète barbu, nommé pekkala)
(télépathie) — abandonnée, utilisée en dernier recours.

Liens : HEART
(arlo) — haunt my heart, soulmate
(ëryn) — ocean child
(ray) — little pocket dragon
(corvo) — uc

BLACK SAILS
(rosalyn) — uc
(monarc) — the stars from your eyes
(jasper) — midnight chimeras
(oloe) — i see you, snake

UC
(elenwe) — skin of the night
(petrichor) — queen of lies

FURY
(helna) — feast on my soul
(iris) — uc
Signes distinctifs : tatouage court sur son cou, dans son dos et sur ses jambes. cache de vieilles blessures — l'œil droit déchiré dans la verticale, plaie dégueulasse — une côte perpétuellement brisée — boite sur la terre ferme — sujet à des hallucinations quand il abuse de son pouvoir
Parchemins : 139
Cristals d'étains : 789
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: carcosa
Pronoms: elle
Ecriture: (indispo) nombre de mots aléatoire (privilégie la qualité à la quantité) ; troisième personne du singulier ; rp le weekend ; temps de réponse chaotique & dans le désordre ; dialogues fr/en
Triggers: aucun
Warnings: violence graphique, addictions, langage cru, relations toxiques, morale inexistante
Crédits: waldosia
Discord: carcosa_y_11567

neutre

@Arlo d'Ombreval flashback, premier mois 1268;
"maybe I'm too busy bein' yours, to fall for somebody new. crawlin' back to you"
tw : deuil, mort, enterrement, mentions d'adultère. (thème)
Les vents sont cléments, porteurs de leur souffle bienfaiteur dans le creux soyeux des voiles noires. Le navire est en avance, arrivera plus tôt que prévu sur le territoire des retrouvailles. Le trajet est paisible, enveloppé d’une euphorie qu’il maintient dans son esprit. Un calme relatif, déjoué à quelques jours d’accoster. Le trouble ne vient pas des eaux, il vient d’en haut. La nouvelle est venue comme un écho lointain, des mots dans le désordre, un chuchotement partagé entre les gardiens des cieux ; les oiseaux aiment à partager, à commérer tout ce qu’ils entendent sur terre et dans les airs. De parfaits messagers qu’il écoute d’une oreille attentive, dont il essaye de décrypter les énigmes. Ils évoquent une maladie, un nom aristocratique qui résonne à la curiosité du forban. Ils piaillent sur le cordage, dissertent sans savoir le drame qui se prépare sur le pont. Le capitaine n’entend plus rien. Son coeur s’arrête une fraction de seconde, juste assez pour être envahi d’une douleur immense et immonde, le sentiment dévastateur d’une plaie mise à nue, de son organe excavé sur le plancher. Pour le rassurer, Pekkala est partie loin dans les cieux, à la recherche de la vérité, des mots égarés, de la certitude de ce qui était annoncé. Molech s’est enfermé, replié dans le silence, la peine nouée dans la gorge. A son retour, le Ligné l’a enveloppé de ses ailes géantes, à fait armure à la peine du corsaire pour lui murmurer dans son esprit qu’il n’a pas à s’inquiéter. « Une femme. C’est elle qu’on enterre. » Sanglots et hystérie ont barbouillé ses propos et ses nuits. Il n’a rien dit à ses matelots, pas même aux plus proches. Ils ont deviné avec les années, compris qu’il existe quelqu’un à Eldham que Molech revoit à chaque arrêt. Le vent entend ses prières, gonfle les voiles. A mesure qu’il approche de la terre, il jure sentir l’encre se mouvoir dans son cou, celle qui représente les pétales du pardon et de l’absence. Sa paume masse la nuque douloureuse et sous les doigts, la ligne des marguerites tatouées lui écorche tendrement la peau.

Eldham. La mort longe les murs de la cité telle une ancienne habitante, elle s’éprend silencieusement des vies arrivées au terme. La faucheuse chuchote une langue cachée, formulée de syllabes qu’aucun ne peut comprendre, sauf eux, qui sont au précipice de leurs derniers jours. Molech est ignorant de la langue qui se parle dans le creux des morts. Il espère éviter cette connaissance avant de nombreuses années. Il marche dans la cité, prend le temps d’observer le monde qui grouille autour de lui ; les enfants qui chahutent, les parents inquiets, les marchands qui hèlent, les vieillards et les soulards. Orbsun s’imprègne de la vie, s’en fait un manteau de nombreuses peaux. Des joies et des tendresses qu’il brode sur le revers de sa chair imaginaire. Il en a besoin, de toutes ces émotions neuves et belles. Là où il se rend, c’est le néant qui répond, qui lui ouvre ses bras décharnés. 

Le chagrin est une ombre immense qui suit les endeuillés. Il est en retard, volontairement. Il ne voulait pas s’immiscer dans un huis clos qui n’est pas le sien, qui appartient à d’autres. L’enterrement est fait pour les vivants, pour qu’ils se souviennent, portent la douleur. Dehors, en retrait de la propriété, les conviés sont assis, alignés, ne se regardent plus. Ils attendent que la chair cornée rejoigne la terre des damnés. Un dernier hommage, quelques mots. Le soleil couchant couvre sa silhouette qui s’avance vers la horde des affligés. Le laeris devient une ombre dans le lointain, sous le clair devenant obscur. Un soleil à la robe rouge sang badigeonne la terre. En contraste vient le bleu nuit de ses vêtements et l’or précieusement entrelacé entre les coutures. Orbsun est un spectre élégant. L’effort est grand, le forban a abandonné ses nippes pour l’apparat du roi, du conquérant. D’un seul mouvement, ils se lèvent tous devant lui, et rejoignent la silhouette qu’il cherche du regard depuis son arrivée. L’homme dont l’alliance est défaite. Molech laisse le monde le saluer, déverser sa diatribe indigeste d’hypocrisie. Il est le dernier de la cohorte à venir parler, donner ses condoléances. « Tes larmes sont salées de joie. » Qu’il murmure au creux de l’oreille de l’amant, défiant les règlements.
Arlo d'Ombreval
neutre

Arlo d'Ombreval


Syràn
Axé.e Harmonie
72%
propriétés magiques
02%
propriétés physiques
35%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : [ SYRÀN ] my mind is a place that i can't escape your ghostmagic counselorwhere is the sun ?nightmaresforgotten morningstarthink i'm brokenhide and seektell me what's real — are you LOST ?
Aesthetics :
a light that never goes out (arlo) 514b9813d12afc086eac672a1b6974c25288f905

[ molechiris ]
Repérage : souvent en déplacement à bélès, pied à terre à eldham.
Origines : syràn un jour et pour toujours.
Faceclaim : hugh dancy.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : assassin fantôme — cape aux propriétés de dissimulation.
Pouvoir : l'imagination — dessinateur tourmenté.
Liens : molech — coeur qui hurle. manque vorace, rancoeur tenace. marguerite en dédicace.
iris — confiance, confidences. nos secrets en silence.
ëryndaughter.
nelis — dear friend.
Parchemins : 16
Cristals d'étains : 251
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour moi, il pour arlo.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
Warnings: mariage forcé, adultères, dépression, relation toxique, sexualité, deuil, homophobie subie.
Crédits: bhaal (avatar) paleresource (gif profil)
Discord: sur demande.

neutre

@Molech Orbsun flashback, premier mois 1268;
"maybe I'm too busy bein' yours, to fall for somebody new. crawlin' back to you"
tw : deuil, mort, enterrement, adultère.
L'ombre des marguerites démange ses propres condoléances ; car c'est plus pour elle qu'il est navré. Pour elle, qu'Arlo est désolé. Et s'il porte aujourd'hui l'obscur du deuil imprimé sur ses vêtements, il sait que Nymea, elle, a porté le deuil de l'amour dès le premier jour de leur union. Il aurait voulu lui dire, lui confier. Comme il pouvait être désolé de ne pas avoir su l'aimer autrement que comme un ami l'aurait sans doute fait. Sinon pire que ça, encore. Pire, quand on l'avait voulu meilleur. Mais les questions sont restées les mêmes, n'ont pas laissé le temps les effriter.

Pire pour quoi, meilleur pour qui.

Il a le souffle lourd des grandes enjambées. L'impression d'avoir parcouru l'immensité vide de son existence de quelques foulées qui lui ont demandé un effort colossal. La maladie a emporté Nymea. Il se demande, parfois, pourquoi rien ne l'emporte jamais, lui. Ni les vagues, ni le temps. Ni la mort, ni la vie. Pendant la cérémonie, il ne s'est risqué à aucun regard alentour. Craint sans doute l'amertume familiale de celle qui a été son épouse - au moins autant que le chagrin véritable et plein d'une compassion qui le dérange presque, que les autres convives lui adressent en silence. Vient le temps des embrassades ; Arlo n'a pas prononcé un mot. On l'excuse certainement ; ils le connaissent trop timide pour laisser son chagrin se pavaner aux yeux de tous. A moins qu'il ne soit pas vraiment peiné. L'idée l'effleure, l'ébranle, le chagrine lui-même, incapable de saisir ce qu'il ressent au plus profond de lui. A défaut d'être sa femme, Nymea était une confidente exemplaire à laquelle il n'a pourtant jamais révélé ses secrets les plus tourmentés. Main tendue vers le corps enseveli de Nymea d'Ombreval, le dessinateur a maladroitement recouvert la pierre de sa sépulture d'une couverture aux couleurs pastel. Une grimace tord ses traits figés ; même les fleurs n'ont pas voulu se matérialiser.

Arlo subit les étreintes factices qui l'accablent et ne le soulagent en rien. Frileux du contact physique, il sent sa pudeur se rétracter comme la chair d'une huître arrosée de citron. Et peut-être est-il aveuglé par le crépuscule qui draine dans le ciel d'immenses vaisseaux sanguins. Et peut-être est-il trop ankylosé pour y croire encore - peut-être ne l'a-t-il même pas espéré. Ses yeux pâles s'accrochent d'abord au costume bleu et or ; il a l'impression que la nuit elle-même vient le cueillir, le chercher. La nuit, brodée du sourire moqueur de la lune car assurément qu'elle doit bien se foutre de sa gueule depuis là-haut. Et lorsque l'étreinte s'amorce, il sent son coeur, lui, se désamorcer. Comme une grenade dégoupillée des mois, années, éternités plus tôt. Ses sourcils se froncent quand l'odeur, suave et familière, atteint ses narines et cogite dans son cortex cérébral. Il doit rêver. Il rêve forcément. Il ne rêve plus comme avant. « Tes larmes sont salées de joie. » Il sent que le piège d'une réalité distordue se referme sur lui. Même sa voix est imitée à la perfection - son subconscient a tout noté de lui. L'illusion est parfaite. Chimère sur mesure. Son coeur bredouille ce que ses lèvres entrouvertes ne savent chuchoter, lorsque son minois, sourcils froncés, se parent d'incompréhension. Ce n'est que lorsqu'il prend la peine de se reculer un peu, s'arrachant à une proximité qui l'handicape, lorsque ses yeux sombrent tout au fond de ceux du capitaine, qu'Arlo se sent vaciller. Il lui semble soudain que le monde cesse de tourner - ou peut-être que c'est l'inverse, que le temps le prend en traître, que la rotation de la terre se joue de son immobilité. Le vertige qui le saisit est viscéral et entêtant. « M-... Que fais-tu ici ? » Es-tu seulement ici ?

Il se recule encore, cherche à s'extirper des tentacules fiévreuses qui s'enroulent autour de lui. Les émotions qui se mélangent en lui sont contradictoires, vicieuses, passibles sans doute d'une amende à l'atteinte de sa raison. Son museau oscille, il surveille les alentours avec une nervosité palpable. Ses lèvres sèches semblent reprendre vie, enfin. Inconscient, ses yeux se braquent viscéralement sur celles de son vis-à-vis et Arlo essuie un frisson maladroit en relevant les prunelles pour investir celles de Molech. « Quelles larmes ? » Et quelle joie ? Il y a presque de l'accusation dans sa voix brisée. Comme si Nymea était morte par sa faute - ou que c'était à cause de lui qu'il ne parvenait pas à éprouver un chagrin réel et dévastateur comme il est persuadé qu'il aurait dû. La culpabilité ternit le ciel de son regard alors qu'un drôle de soulagement se faufile entre ses organes. L'inspiration qu'il prend lui emmène le parfum entêtant du marin. Un mélange de sel et de regrets. De douceur et de violence. « Comment as-tu su...? » Mais finalement, à peine la question flotte-t-elle entre eux qu'Arlo se rend compte qu'il ne veut pas connaître la réponse. Ou qu'il s'en fiche, probablement. Ses cils papillonnent, comme s'ils essayaient encore de trier sur le volet le vrai du faux. Le rêve de la réalité. Le réel du cauchemar. Ses doigts brûlent d'attraper les siens et le conseiller doit se faire violence pour n'avoir aucun geste qui pourrait trahir l'émoi qui se faufile à l'envers de son épiderme. « Tu ne devrais pas être ici. » Accusateur, encore. Plus froid, cette fois. Et pourtant, et pourtant, Molech ne pourra que percevoir l'émotion nauséeuse, preuve de son soulagement, témoin d'une reconnaissance fébrile de sa présence ici en ce jour, qui le ramène immédiatement à la culpabilité cruelle. Car je nous imagine enfin réunis. Ses cils battent l'air encore une fois. Ses pupilles trahissent une forme d'inquiétude maladive - pour lui, pour eux, pour le monde entier. La gorge nouée, qu'il racle en vain, il étudie un bref instant son accoutrement. Le temps d'un battement de coeur. « Cela te va bien. » Il aurait voulu le dire autrement. Ou ne pas le dire du tout.

Il y a tant de choses qu'il aurait dû ne jamais lui confier.
Il y a tant de choses qu'il aurait dû lui raconter plus tôt.
Molech Orbsun
neutre

Molech Orbsun


Laëris
Axé.e Chaos
70%
propriétés magiques
30
propriétés physiques
5%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : moral ambiguity. violence. human disaster. bad decisions. weird dark. saltier than the ocean. i don't take orders, i barely take suggestions. chaotic neutral. sir, that's my emotional support knife collection. hey, trouble. fluent sarcasm. de rouille et d'os. raw.
Aesthetics : a light that never goes out (arlo) Tumblr_n3egwrcSfy1qgqr0ho2_500
[( nomade ; helna ;
monarc ; elenwe ; eryn ;
arlo ; ray ; isabeau ; petrichor )]


{ à venir : oloe, corvo }


✘ ✘ ✘

Repérage : abysses de vassion & dans tous les rades et bordels
Origines : laeris
Faceclaim : mads mikkelsen
Evolution : Rang (( primitif ))
Inventaire : (une cendre) — dague
(une pitié) — amulette. moitié d'un élixir de vigueur
(dagues spectrales) — ne laissent aucune blessure visible, causent des dommages internes
Pouvoir : (le vif) — communication animale, ligné (gypaète barbu, nommé pekkala)
(télépathie) — abandonnée, utilisée en dernier recours.

Liens : HEART
(arlo) — haunt my heart, soulmate
(ëryn) — ocean child
(ray) — little pocket dragon
(corvo) — uc

BLACK SAILS
(rosalyn) — uc
(monarc) — the stars from your eyes
(jasper) — midnight chimeras
(oloe) — i see you, snake

UC
(elenwe) — skin of the night
(petrichor) — queen of lies

FURY
(helna) — feast on my soul
(iris) — uc
Signes distinctifs : tatouage court sur son cou, dans son dos et sur ses jambes. cache de vieilles blessures — l'œil droit déchiré dans la verticale, plaie dégueulasse — une côte perpétuellement brisée — boite sur la terre ferme — sujet à des hallucinations quand il abuse de son pouvoir
Parchemins : 139
Cristals d'étains : 789
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: carcosa
Pronoms: elle
Ecriture: (indispo) nombre de mots aléatoire (privilégie la qualité à la quantité) ; troisième personne du singulier ; rp le weekend ; temps de réponse chaotique & dans le désordre ; dialogues fr/en
Triggers: aucun
Warnings: violence graphique, addictions, langage cru, relations toxiques, morale inexistante
Crédits: waldosia
Discord: carcosa_y_11567

neutre

@Arlo d'Ombreval flashback, premier mois 1268;
"maybe I'm too busy bein' yours, to fall for somebody new. crawlin' back to you"
tw : deuil, mort, enterrement, mentions d'adultère. (thème)


Dans le lointain, il voit la silhouette de l’être aimé, de celui pour qui il revient toujours – vivant. Il voit le rivage d’une âme qui agit comme un ancrage pour lui, un point de retour, d’espoir. L’encre dans son cou brule sa chair, gonfle vainqueur, il pourrait jurer qu’Arlo en a la responsabilité. Ce ne sont que des fabulations, les marguerites logées sur sa peau n’ont de magie que ce qu’il veut bien leur donner, c’est lui qui façonne le rêve. Sa progression est lente dans l’allée, le moment est retardé, presque craint tant il ne sait pas quelle sera la réaction du syran. Sans s’en rendre compte, ses pensées s’arrachent à son crâne. Son don délaissé depuis des années se réapproprie leur proximité passée. Le lien reprend vie dans le courant qui les sépare encore… un peu. « Comment est ta peine. » Disent les mots formatés de silence. « Comment tu m’aimes. » Dit la suite de ses songes. Molech est le dernier de la cohorte. Il entend les questions dans son dos, les chuchotements interpellant son identité. On ne sait pas qui il est, qui il représente dans l’équation du deuil. Son apparat ment pour lui, lui octroie l’allure des grands noms. Là, devant Arlo, il manque de défaillir, de laisser les sentiments envahirent la bordure de ses yeux. Sa main se lève dans une tentative à vouloir effleurer les sillons secs des larmes. A-t-il pleuré à l’annonce de la finalité ? Est-ce que tu l’aimais comme moi je t’aime ? Molech a appris qu’il n’a pas le droit d’exprimer sa tendresse. Elle doit être enfermée derrière les portes de son cœur. Elle ne doit jamais se manifester sous le joug des vivants qui observent chaque mouvement. Les sentiments s’emprisonnent, se couvrent parfois de ronces et de colère. C’est plus simple de porter le négatif, de s’en nourrir. Accuser l’autre et ne pas savoir digérer sa propre peine. Un écrin à la douleur. Sous les abysses subsistent la tendresse et l’amour éprouvés qui reviennent toujours chasser les marées noires de ses pensées. 

Comment l’information est venue. Comment pouvait-il savoir. Un sourire borde ses lippes, une malice heureuse. Par les cieux, par leurs mots. Par Pekkala qui est son Ligné planant à l’instant au-dessus d’eux, étendant son ombre de protection sur le couple maudit. Certains convives s’effraient de l’oiseau aux ailes de géant, ils murmurent mauvais présage. Molech est idiot de le montrer ici, de jouer avec la magie qui le lie au rapace. Pekkala l’a prévenu, a veillé sur les informations, sans ça, il se serait recroquevillé dans l’horreur de ses réflexions, dans le brouhaha de sa douleur.

L’accusation creuse un fossé dans ses pensées heureuses – maintenant cendrées par le désarroi. Tu ne devrais pas être ici. Je suis toujours là, avec toi disent ses yeux qui brûlent d’une peine acide. Arlo à raison, Molech n’a pas le droit d’être là, de venir sur la tombe d’une femme bafouée. Il fait outrage, comme toujours. Il piétine les conventions, les droits, les règlements. Elle est morte, il vient célébrer, surtout pas pleurer. Ses yeux brillent de peine, le mordoré joyeux s’est éteint en bronze douloureux. « Je viens pour soulager ta peine. » Le dialogue continue dans le silence de leurs regards, il ne formule rien, il abuse de la télépathie, il façonne des mots qu’il ne pourrait pas prononcer à l’oral. Ces confessions pleines de doutes, de sentiments trop grands pour être exprimés.

« Le noir te va mal. » Une ébauche de sourire accompagne ses mots. Lui n’a jamais fait autant d’effort. Le dernier moment remonte au mariage, quand il espérait encore que Arlo change d’avis. Il avait fait tailler un costume pour se démarquer de la plèbe, pour se faire remarquer, pour le faire culpabiliser. Regarde-moi criait l’accoutrement. Regarde-nous crie leur soudaine proximité qui se voit scalpée car l’étreinte est trop longue, trop singulière entre le conseiller et l’inconnu, entre deux masculins. L’écart est violent, il manque de tendre à nouveau un bras, de s’approprier le corps de l’autre. Reviens-moi, ne me laisse pas, j’ai besoin. Le coeur à la renverse. Il a besoin de sentir, de toucher, de se ré approprier l’autre. Se contenter du regard le blesse. Orbsun fait ce qu’il lui dit, toujours. Il ne s’est jamais imposé à Arlo. Il a toujours attendu, a plaidé chaque regard, chaque mot. Molech a murmuré des plaidoiries pour rester dans le sillage de son cœur, dans l’ombre de leur âme. 

« Invite-moi ce soir. » Au festin du deuil, à la célébration du premier jour d’une nouvelle vie. « Toutes mes condoléances pour votre perte. » Sont les mots qu’il fait rouler sur sa langue, qu’il prononce véritablement afin que les vipères dans son dos puissent entendre un peu de leur conversation, et taisent leurs questionnements. Le capitaine s’écarte dans le crépuscule du paysage, s’y engouffre jusqu’à y redevenir un spectre, une hallucination.

Arlo d'Ombreval
neutre

Arlo d'Ombreval


Syràn
Axé.e Harmonie
72%
propriétés magiques
02%
propriétés physiques
35%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : [ SYRÀN ] my mind is a place that i can't escape your ghostmagic counselorwhere is the sun ?nightmaresforgotten morningstarthink i'm brokenhide and seektell me what's real — are you LOST ?
Aesthetics :
a light that never goes out (arlo) 514b9813d12afc086eac672a1b6974c25288f905

[ molechiris ]
Repérage : souvent en déplacement à bélès, pied à terre à eldham.
Origines : syràn un jour et pour toujours.
Faceclaim : hugh dancy.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : assassin fantôme — cape aux propriétés de dissimulation.
Pouvoir : l'imagination — dessinateur tourmenté.
Liens : molech — coeur qui hurle. manque vorace, rancoeur tenace. marguerite en dédicace.
iris — confiance, confidences. nos secrets en silence.
ëryndaughter.
nelis — dear friend.
Parchemins : 16
Cristals d'étains : 251
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour moi, il pour arlo.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
Warnings: mariage forcé, adultères, dépression, relation toxique, sexualité, deuil, homophobie subie.
Crédits: bhaal (avatar) paleresource (gif profil)
Discord: sur demande.

neutre

@Molech Orbsun flashback, premier mois 1268;
"maybe I'm too busy bein' yours, to fall for somebody new. crawlin' back to you"
tw : deuil, mort, enterrement, adultère.
Arlo sent, contre les parois de son crâne, des bribes venir tenter de colmater les crevasses formées par l'absence et le temps. Naïf, il se dit qu'il hallucine (encore), que rien de tout ça n'est réel - que les années ont épuisé l'envie de Molech de lui parler , au creux de son esprit. Lorsque sa main se lève vers son visage, le dessinateur espère et redoute. Un mélange de crainte et de soulagement écharpe ses émotions dans l'esquisse du geste - les mêmes, finalement, qui viennent l'assaillir dès lors que le capitaine se reprend. La mâchoire cadenassée, il lui semble que sa peau imagine la texture de ses doigts, qu'il sait rendus calleux par le vent, le froid, l'eau et même le soleil, contre sa joue humide. Il ne sait même pas pour quoi il a pleuré. Pour Nymea ou bien pour lui-même. Un peu pour le monde entier, sûrement. Ses yeux égarés s'attardent sur le sourire qu'il lui devine, qu'il ne comprend pas, qu'il ne sait plus décrypter. Là, tout près de lui, il semble que ses atomes l'appellent avec acharnement, affamés par la distance que le monde a creusé entre eux. Le moindre pas lui semble impossible à faire - s'éloigner lui semble plus difficile encore. L'ombre du rapace n'attire par son regard, incrusté sur le visage de Molech.

C'est vrai qu'il n'a pas remarqué l'oiseau. Il faut dire qu'il ne l'attendait pas.
Il ne remarque pas le bonheur perdu. Il faut dire qu'il ne l'attend plus non plus.

Pour toute défense face au désarroi qui se creuse en lui, Arlo serti son bouclier d'accusations. Pourtant, pourtant. Son être entier le remercie d'être venu. Là où il ne devrait pas se tenir. Sur la tombe d'une femme qu'il a été incapable d'aimer. A cause de lui. Toujours plus simple d'accuser les autres. Le monde entier ; alors qu'Arlo est bien le seul responsable de la peine causée à Nymea. Je viens pour soulager ta peine. Le souffle du syràn se coupe un instant. A-t-il halluciné ? Invente-t-il sa voix dans l'intimité bafouée de son esprit ? Son crâne n'est plus qu'un tombeau. Une mausolée triste pour les souvenirs les plus joyeux. Une tombe de cristal pour les émotions les plus puissantes. Ses cils battent frénétiquement, tentent de discerner le vrai du faux. Lui n'a aucun contrôle sur les pensées qui s'échouent sur les rivages amochés de son subconscient. Toutes se bousculent, se chevauchent, s'écrasent les unes les autres sans vraiment de respect. Sans savoir lesquelles Molech pourra capturer. Lesquelles il viendra lui dérober. Si seulement il viendra. Tu es une hallucination. Je suis si soulagé de te voir. Je ne t'attendais pas. Tu devrais partir. Reste. Tu es beau,

« Le noir te va mal. » Cette fois, c'est la réalité de sa voix qui le ramène à l'instant présent. Arlo, trop souvent égaré à l'intérieur de lui-même - un dédale mythique, un labyrinthe infini où tous les murs portent le visage d'Orbsun. Ses sourcils s'arquent, d'abord de courroux, puis d'un amusement qui n'a sans doute pas sa place à cette cérémonie. Mais ça a toujours été le pouvoir du corsaire : faire ressortir le meilleur comme le pire d'Arlo. Pourtant, au purgatoire des innocents, ils se tiennent au premier rang. « J'aurais été vexé d'apprendre que le deuil me va bien. » La malice s'est déjà enfuie. Remplacée par la fatalité ; le rappel de ce qu'il fait ici, comme pour s'empêcher de l'oublier. Les yeux embrumés, troubles d'un chagrin aux multiples tentacules, aux trop nombreuses sources, Arlo expire plus brusquement. Comme pour chasser l'odeur du marin qui flotte autour de lui. Sur lui. En lui. Il le sent, partout. Parce qu'il est là. Surtout quand il est absent, pourtant. L'écart est brutal après la proximité. La distance lui fait mal après l'étreinte inopinée. Maintenant que Molech se tient là, devant lui, Arlo a de nouveau envie d'enfreindre toutes les règles. De revenir contre la tiédeur de son corps. De laisser ses paumes s'approprier les reliefs de son épiderme. Envahir les nouvelles cicatrices pour les faire siennes. Retracer les contours de ses tatouages qu'il connait par coeur. Il s'en retient, de justesse. Le coeur au bord des lèvres, la peine au bord des cils. On le croirait sur le point de se mettre à pleurer ; mais même les larmes, dans le sel qu'elles contiennent, lui rappellent toujours le capitaine.

Invite-moi ce soir.
Il l'entend. Le comprend. Ses prunelles gorgées de questions tâtonnent à l'orée des siennes, comme s'il n'osait pas s'y aventurer totalement de peur de s'égarer dans les forêts majestueuses de ses prunelles. Et de ne pas savoir en revenir. Peut-être qu'il n'a pas envie d'en revenir. De nouveau, ses pensées s'entrecroisent. S'emmêlent les pinceaux dans son crâne - quel comble pour un dessinateur. Oui. Non. Pourquoi. D'accord. Je ne peux pas. Laisse moi. Reviens. Pars. Reste. Ce soir. Ce soir. Ce soir. Et ça se répète encore. Est-ce que Molech l'aura entendu ? Est-ce qu'il sera encore là, dans son esprit, pour capter les syllabes interdites ?
Arlo a la gorge sèche, la tête pleine et le coeur vide. Il sent chacun des battements cisailler sa carne, enduire ses mouvements d'une maladresse que la plèbe attribuera sûrement au deuil. Les mots de Molech se changent en pierre dans son être. Les yeux du syràn se baissent lentement. Il fixe le sol. Puis leurs pieds. Si proches. Si espacés.

« Merci. » Ce soir. Il aimerait tendre la main. Lui inventer une ultime marguerite. A la place, de peur de faire un geste de trop, les paumes du veuf s'enlisent dans ses poches. De quoi les empêcher toute tentation. Son regard se relève, péniblement. Ses cils battent rapidement, peut-être pour ne pas le fixer trop longtemps. Peut-être pour ne pas laisser voir de quelle façon il le regarde. « A bientôt. » Sa gorge nouée manque de mordiller ses syllabes. Après la tombée du jour. Notre endroit. S'en souvient-il seulement ? Le doute maquille la tristesse de la séparation. Quand Arlo recule, il a l'impression de construire une muraille entre Molech et lui. Une barrière qui a toujours existé entre eux - entre leurs mondes, leurs existences, leurs rôles. Leurs destinées. Puis, il lui tourne le dos. L'efface de son champ de vision à défaut d'être capable de l'éradiquer de sa mémoire. Un souffle, un deuxième ; un pas, puis encore un. Seules ses pensées s'accrochent encore aux chimères de leur union. Retrouve-moi là-bas. Ne me laisse pas.

[...]


La cabane tient encore debout ; on ne sait pas vraiment par quel miracle. Arlo se souvient du jour où ils ont commencé à la construire. Un refuge à notre amour. Un lieu de rendez-vous, pour toujours. Protégée par l'ombre gigantesque du phare, ses murs de rondins de bois cachent la silhouette d'Arlo, assis à l'intérieur. Il ne sait même pas pourquoi il lui a demandé de venir. Que reste-t-il à sauver de lui, ou d'eux ? Son deuil lui semble déjà lointain. Irréel. Il fixe la nuit. Il fixe le vide. Le soleil est couché ; et s'il ne venait pas ? Sa mâchoire se verrouille sur ses idées noires. C'est que ça lui a jamais été bénéfique, d'avoir de l'espoir.
Molech Orbsun
neutre

Molech Orbsun


Laëris
Axé.e Chaos
70%
propriétés magiques
30
propriétés physiques
5%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : moral ambiguity. violence. human disaster. bad decisions. weird dark. saltier than the ocean. i don't take orders, i barely take suggestions. chaotic neutral. sir, that's my emotional support knife collection. hey, trouble. fluent sarcasm. de rouille et d'os. raw.
Aesthetics : a light that never goes out (arlo) Tumblr_n3egwrcSfy1qgqr0ho2_500
[( nomade ; helna ;
monarc ; elenwe ; eryn ;
arlo ; ray ; isabeau ; petrichor )]


{ à venir : oloe, corvo }


✘ ✘ ✘

Repérage : abysses de vassion & dans tous les rades et bordels
Origines : laeris
Faceclaim : mads mikkelsen
Evolution : Rang (( primitif ))
Inventaire : (une cendre) — dague
(une pitié) — amulette. moitié d'un élixir de vigueur
(dagues spectrales) — ne laissent aucune blessure visible, causent des dommages internes
Pouvoir : (le vif) — communication animale, ligné (gypaète barbu, nommé pekkala)
(télépathie) — abandonnée, utilisée en dernier recours.

Liens : HEART
(arlo) — haunt my heart, soulmate
(ëryn) — ocean child
(ray) — little pocket dragon
(corvo) — uc

BLACK SAILS
(rosalyn) — uc
(monarc) — the stars from your eyes
(jasper) — midnight chimeras
(oloe) — i see you, snake

UC
(elenwe) — skin of the night
(petrichor) — queen of lies

FURY
(helna) — feast on my soul
(iris) — uc
Signes distinctifs : tatouage court sur son cou, dans son dos et sur ses jambes. cache de vieilles blessures — l'œil droit déchiré dans la verticale, plaie dégueulasse — une côte perpétuellement brisée — boite sur la terre ferme — sujet à des hallucinations quand il abuse de son pouvoir
Parchemins : 139
Cristals d'étains : 789
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: carcosa
Pronoms: elle
Ecriture: (indispo) nombre de mots aléatoire (privilégie la qualité à la quantité) ; troisième personne du singulier ; rp le weekend ; temps de réponse chaotique & dans le désordre ; dialogues fr/en
Triggers: aucun
Warnings: violence graphique, addictions, langage cru, relations toxiques, morale inexistante
Crédits: waldosia
Discord: carcosa_y_11567

neutre

@Arlo d'Ombreval flashback, premier mois 1268;
"maybe I'm too busy bein' yours, to fall for somebody new. crawlin' back to you"
tw : deuil, mort, enterrement, mentions d'adultère. (thème)


Les pensées s’enlacent et se cognent, elles forment une cohorte dangereuse sur les cils battants du syran. Molech voit le trouble et les angoisses, la peur et le charivari de milles songes obscurcit. Ses mots, son assurance, la verve ordinaire n’arrive pas à s’extirper de la gorge nouée. Il ne sait plus parler. C’est difficile, ici, dans le cercle familier, dans le cénacle qui n’est pas le sien mais qu’il côtoie depuis des décennies. Pas le bienvenu. Un étranger. Un ami. Quelle est étrange leur relation. Qu’ils sont proches pour deux amis. Qui sont-ils. Des phrases entendues, répétées, qui se soufflent aujourd’hui dans les travées de la cérémonie.

Les mots se bousculent, ils sont nombreux, dans le désordre, ne veulent pas laisser la place aux autres. Le laeris n’entend pas tout. Molech entend une douleur, un chant qui pulse à ses tympans, le souffle du vent qui porte les accusations du fantôme bafoué. Il n’est pas désolé pour les années de peine. Pour l’amour volé. Son malheur est grand également, un trou béant dans un cœur rapetissé par le temps à ne pas pouvoir l’aimer. 

Arlo lui échappe encore. Dans le silence de leur regard, dans les gestes avortés, dans une main qui manque de s’approprier celle du syran. Son être hurle la peine d’être séparé, de ne pas avoir le droit de le toucher, de se baigner dans l’odeur. C’est toujours ce qu’il lui reste en dernier - l’odeur. Un vêtement dérobé. Ses lèvres lovées dans la nuque pour s’y enivrer. Un dieu empoisonné qu’il aime à la déraison, pour lequel il perd toute capacité de réflexion. Ne m’oublie pas, jamais, reste avec moi. Le monde entier ne peut les séparer. Sa promesse est tenue – revenir sur la terre, abandonner la mer et s’offrir, genou ployé, pour l’être aimé. Arlo. Arlo. Arlo. Litanie sculptée dans les pensées.

La nuit tombe toute entière sur le monde. Elle embrasse le territoire et les âmes, elle se couche sur les derniers bastions du jour. Sous son manteau, le laeris avance lentement. Le cheval trotte ses derniers pas sur le chemin menant au berceau. Le phare. Et derrière son immense stature, se cache le refuge de leur douleur et fureur. Le lieu pour y déposer la peine et faire fleurir le bonheur. Ils l’ont bâti avec des rêves et des sentiments trop grands. Une tanière à leur amour, un gage de survie quand tout s’obscurcit et qu’il ne reste que cet abri.

Le cheval disparaît dans l’étreinte de la nuit, abandonne le capitaine devant l’entrée. Sa main enveloppe la poignée, son front repose sur la porte qu’il n’ose pas ouvrir. Le sentiment de doute est persistant, il gangrène sa volonté. Molech ne veut pas de la peine - de la tragédie à découvrir qu’il serait seul. Les secondes sont une éternité de réflexion. Le coeur cravache dans sa cage. Il affronte la peur et ouvre. L’odeur de l’autre peint la pièce. Arlo est là. Arlo est venu, ne l’a pas dupé. Il ne lui laisse pas le temps de réagir. Il ne lui en donne pas le droit. Molech l’agrippe fermement par le col de son vêtement, l’arrache à sa posture de gisant. Le corps tout entier est propulsé contre le mur, dans un geste désespéré de ne lui laisser aucune possibilité de s’échapper. Il l’enlace avec la certitude de le perdre, avec la fureur des jours perdus. Des gestes désordonnés et désespérés. Il serre à l’épuisement pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une hallucination. Le sel roule sur ses joues, continue son chemin sur le cou de l’amant. Tu m’as manqué. Tout me manque. L’absence me détruit. J’ai noyé mon chagrin dans les cuisses des putains. En vain. Personne n’est comme toi. Tout le monde peut disparaitre tant que toi tu es là. Le flot de pensées est houleux, dans un désordre maladif. Les mots faits de silence dévalent, se cognent. Peut-être qu’Arlo n’entend rien, que sa magie ne se manifeste pas. Il n’en sait rien. Il oublie tout, déleste le monde pour le moment présent, pour lui - pour eux. « J’ai cru. Ils ont dit… La mort… Ils ont dit que des funérailles se préparaient. J’ai eu peur. J’ai cru crever » Ils. Les voix portées par les plumes, les oiseaux et leurs rumeurs. Molech laisse la peine l’éblouir. L’instant des funérailles n’était qu’une parade. Il est rassuré, certain maintenant que tout est vrai. Arlo, vivant. « Tu es la. Tu resteras avec moi jusqu’à l’aube. Et après ? On pourra cette fois ? Voir le levé du ciel ? » Les paroles sont chuchotées dans le cou. Des demandes qu’il n’ose pas faire en le regardant. Une naïveté étonnante qu'il revêt. Il perd sa gouaille avec Arlo, il se déleste de l’habit salaud. Molech est le nocturne, la présence fantôme qui disparait en même temps que la nuit s’effondre sous le jour. Il n’est jamais resté – chassé pour ne pas être découvert, renvoyé dans les limbes. Il n’y a jamais de "je t’aime". Ces mots n’ont pas le reflet de sa pensée. Ils sont communs, empruntés par tous, sans réelle définition qui les rendraient singuliers et porteurs des affres éprouvés. Le sentiment a trouvé d’autres formes d’expression, comme les marguerites tatouées sur sa nuque ; un baiser sur l’angle gauche de la mâchoire ; où cette nuance dansante dans ses iris ombragés. 


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