(fb) the stars roar their light (monarc)

the stars roar their light

 @monarc
une île parmi d'autres, en pleine nuit
flashback - 1242

Le navire mouille le long d’une petite île de répit avant la prochaine mission. Il est le seul à ne pas dormir, à vouloir apprécier la beauté des étoiles qui se bataillent de luminosité dans le ciel. Molech connait les cartes, les dispositions, tout cet univers incroyable qui se loge dans des lieux inatteignables. La théorie uniquement hante ses connaissances. Il questionne ce qui peut se loger tout là-haut, en dehors de la bordure qu’il voit. Qu’advient-il des étoiles de l’autre côté ? Ses réflexions sont heurtées par un bruit immense qui le sort de sa torpeur. Un choc qui manque de le faire chavirer par-dessus bord. Les sens en alerte, il bondit, une dague dans la main, prêt à en découdre avec le malheureux qui a cru bon de venir danser sur le plancher du navire. Le corsaire parcourt le bâtiment, cherche la raison du bruit. La lune guide ses pas, lui octroie un chemin dans l’obscurité. Sur son épaule tombe une chose étrange – une plume qu’il prend entre ses doigts, en lisse les contours. D’autres plumes tourbillonnent dans le ciel et rejoignent une silhouette étalée à quelques pas. Il pense à un oiseau, pire à une créature qui se serait prise dans les cordages. La méfiance, la crainte et la curiosité s’entremêlent dans ses pensées. Personne d’autre ne s’est éveillé au son singulier. Ce n’est pas étonnant. Ils ont fêté la découverte d’un trésor. L’alcool a coulé longtemps dans les gosiers, et tous les matelots se sont effondrés dans un sommeil profond. Lui aussi a bu, mais pas assez pour s’engouffrer dans les bras de morphée. Ce qu’il voit le fait soudainement douter de la quantité d’alcool ingurgitée.
Des ailes géantes raccordées à un corps humain.
Un homme ailé qui aurait glissé d’une étoile, là-haut ?
Molech connait des légendes, se souvient des histoires de sa mère qui parlait du peuple magriel, qui contait qu’ils étaient parfois pourvus d’ailes. Il doute en voyant l’échine blessée. Du pied, il secoue la carcasse abimée, cherche à savoir s’il est encore vivant. Ses yeux se peignent de curiosité et de peur, il ne sait pas quoi faire, que dire. Prévenir la capitaine n’est pas envisageable, elle jetterait l’inconnu par-dessus bord. Les autres matelots suivront le mouvement. “Vous m’entendez ? Vous êtes vivant ? Ca m’emmerderait qu’vous soyez mort.” Il chuchote contre l’oreille de celui qu’il méprend pour une créature légendaire. “Vous êtes tombé des étoiles ?” De là-haut, d’entre les lumières scintillantes. “L’atterrissage c’pas encore acquis comme compétence.” L’humour lui permet de ne pas paniquer, de ne rien montrer de la peur qui tenaille le fourbi de ses réflexions. Orbsun ignore si l’homme l’entend, il continue de parler, pour espérer l’éveiller. Il devra le cacher, le bouger avant l’aube.

the stars roar their light
  @Molech Orbsun

La liberté, une journée sans rien ni personne pour te retenir. Tu as pris ton envol pour profiter du monde, pour voir la mer. Peu importe qu'il fasse déjà nuit, tu profites du vent du haut des falaises, chantonnant dans une humeur joyeuse, tu te trouves à apercevoir un bateau. Ton cœur qui s'emballe, comme attiré par celui-ci, tu le regardes un long moment, le temps semble clément et peut-être que tu peux simplement le survoler sans que personne n'y fasse attention. Tes ailes ont déjà bien travaillé pour la journée, mais le vent qui les caresse semble te dire d'y aller. Juste le survoler, l'admirer. Tu n'as pas peur des ennuis, tes ailes peuvent bien assez te camoufler dans la nuit pour t'enfuir si tu rencontres un souci. Tu étires tes ailes pour te lancer dans ta perte, sans le savoir. Plus tu t'approches plus ton cœur semble s'emballer, des corsaires? Tu les envies. Trop curieux, trop perdu dans ton esprit ton ailes vient à s'accrocher à un cordage, t'arrachant quelques plumes et t'offrant une belle chute. Tu atterris comme tu peux, le moins doucement possible par la surprise, sonné contre le sol, tu perds un instant conscience.

On te murmure à l'oreille, chose peu habituelle pour toi, tu finis par doucement ouvrir les yeux toujours un peu dans le brouillard, mais tu relèves vite le museau te retrouvant face à un homme. Tu paniques un peu en voyant la dague dans sa main, voulant te redresser, tu gémis de douleur comprenant que la fuite sera difficile. " Pardonnez-moi. L'atterrissage n'est vraiment pas mon point fort...En effet." Tu viens rire doucement. Une blague qui n'est pourtant pas si fausse, mais il sait au moins que tu l'as entendu. " Je ne suis pas armé. Si c'est ce qui vous inquiète." Tu regardes la dague un peu fixement, pas forcément rassuré, mais tu peux comprendre qu'en arrivant ainsi, tu as pu faire une très mauvaise impression. Tu viens enrouler tes ailes autour de toi pour regarder celle qui est blessée, avant de murmurer. " Je devrais partir... Je ne voulais pas... Atterrir. Juste admirer votre navire." Tu te frottes un peu le visage toujours sonné par ton atterrissage, mais un point te revient. " Si j'étais tombé des étoiles, je ne me serais sûrement pas réveillé." Tu ne sais pas pourquoi, mais tu lui offres un sourire, solaire, parce que c'est ainsi que tu es. Peu importe si c'est la fin de ton aventure. Tu auras posé les pieds sur un navire, c'est déjà le début du rêve. Tu ne bouges pas, de toute façon tu n'es même pas sûr de savoir te relever seul à cet instant.

So are you gonna die today or make it out alive?

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 @monarc
une île parmi d'autres, en pleine nuit
flashback - 1242

L’étrange carcasse bouge devant ses yeux. Il plisse les paupières pour mieux voir, pour s’assurer que le danger ne vient pas de toutes parts. Molech peine à identifier ce qu’il voit, ce qui s’est échoué sur le navire. La nuit brouille un peu de sa vision et les rares lampions dispersés sur le bâtiment ont la saveur d’une décoration plutôt que d’une aide. Il campe sur sa position, ferme sur ses deux jambes, refuse de fuir devant l’improbable créature. La lame droite, prête à s’enfoncer dans la chair de l’étranger, il ne vacille pas. Le tremblement est dans le fond de sa rétine, sur la commissure des lippes relevées. Le trouble maladroitement caché. Une excuse sort de la bouche du céleste. Le pirate l’observe avec plus de méfiance. Personne ne formule des pardons, pas avec ces mots-là, ce charabia aristocratique. Soudain, les ailes bougent, se referment comme un cocon sur l’homme devant lui. Molech manque de lâcher son arme, trop ébahi par ce qu’il voit, trop subjugué par la singulière beauté de l’instant. Il n’a jamais vu ces êtres dont parlait sa mère, qu’évoquaient aussi quelques autres matelots. “C’est interdit d’monter à bord.” Sans y être convié, sans y être travailleur. Uniques mots qu’il parvient à formuler sans trop s’emmêler, sans trop paraitre maladroit et apeuré.

Admirer le navire. Le corsaire fronce les sourcils. “Vous avez jamais vu de bateau ?” Impossible pour lui d’imaginer une telle réalité. “Même les oiseaux savent qu’il faut pas voler trop près.” Les cordages sont des pièges pour les volatiles, des assemblages complexes qu’il n’est pas bon de défier. Tous savent qu’il ne faut pas s’emmêler près des mats.

Le sourire de l’inconnu lui transperce lentement le cœur, comme l’éclosion d’un sentiment bienfaiteur. “Vous êtes tombé d’là-haut.” Des cieux bordés d’étoiles, d’un monde inconnu qui se loge au-dessus de leur crâne. Molech lève la tête vers le ciel peint d’arabesques lumineuses, son bras gauche se tend en hauteur, sa main se déploie, comme s'il cherchait à capturer la lune… “Elles ont la même couleur.” Son bras retombe, son index pointe le plumage irisé de nuit. “Mentez-pas. Vous êtes tombé des étoiles.” Les mots chaloupent dans sa bouche. L’alcool lui joue des tours. Il ignore si c’est rêve ou une réalité sublime.  

Le corps se plie, s’agenouille pour être à hauteur de l'homme. Molech voudrait toucher l’aile, se retient. “Elles sont cassées ? J’’peux vous aider.” La lame est rangée, le danger écarté. “Ça se répare comment ?”

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  @Molech Orbsun

Le petit Corsaire n'est pas idiot, alors que toi tu l'es complètement. Papillon de nuit attiré par la lumière que représente ce navire, tu n'as pas su réfléchir. Tu le regardes, te sentant vraiment de plus en plus idiot. Tes doigts qui passent sur ton aile douloureuse, mais rassurante. " Je n'ai jamais vu de navire... d'aussi près..." Tu souffle un doux rire. C'est que prendre le navire de cette façon n'était pas sur ta liste de chose à faire, encore moins d'écraser ainsi, mais tu es tellement habitué aux chutes que c'est finalement un jour comme un autre. " J'ai jamais posé un pied sur un navire... très peu quitté les Magriels en réalité..." Tes doigts qui viennent caresser le bois du navire, admiration, tu sembles vraiment heureux de pouvoir le faire. Heureux d'être un idiot qui pourrait perdre la vie d'une minute à l'autre.

Sourire offert au Corsaire avant qu'il ne te compare aux étoiles. Sentiment d'émerveillement mutuel. Tu regardes tes propres ailes à ses mots puis les étoiles, constellation dessiné sur ton corps, mirage de la nuit. Tu ne réponds pas, peut-être que tu aimerais que ce soit vrai. Venir des étoiles, alors que tu n'es qu'un idiot qui n'a pas su faire attention.

Le souffle coupé quand il s'approche quand il vient un peu plus à ton niveau. Tu ne sais pas comment agir. Aider. L'arme n'est plus en main. Tu reprends un peu de ton aise, te sentant un peu plus en sécurité. Tu viens à étendre une aile, puis en voulant faire de même avec l'autre tu retiens un gémissement de douleur. Pas cassé, mais le choque est surement encore trop frais pour celle-ci. " Merci... je... J'ai juste besoin d'un peu de repos. Juste... pour me remettre de la chute. " Tu tends doucement la main vers celle de l'homme pour la guider sur la partie douloureuse. Qu'il puisse sentir que rien n'est cassé, que tu es juste sonné par le choque. " Vous êtes un Corsaire?" Et dans ton regard il y a une lueur, tu l'admires. Tu as besoin de savoir si cet homme vit ton rêve. Tu te redresses comme tu peux te retrouvant un peu plus face à lui. A genoux devant celui qui te propose son aide, quand il aurait dû déjà t'avoir balancé à l'eau ou pire. Tu voudrais te redresser un peu plus, mais tu sens ta tête tourner de nouveau t'accrochant à ce que tu peux pour éviter la chute de nouveau, tu te stoppes quand tu viens à le toucher. "... Juste... quelques instant. " Tu supplierais presque, surtout par peur, l'inconnu ne semble pas te vouloir  de mal, mais tu sais qu'il est dangereux de rester ici. Pourtant tu n'as pas trop le choix, ton corps te semble si lourd même si tu ne manques pas de muscle, il semblerait que ta tête pèse une tonne.

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 @monarc
une île parmi d'autres, en pleine nuit
flashback - 1242

La joie de l’autre piaille dans ses yeux, dans ses mots et Molech l’observe avec curiosité. Il peut comprendre l’intérêt pour le navire, cette volonté à vouloir arpenter le pont. Lui-même courait au port dès qu’il en avait l’occasion, haranguant les matelots pour espérer avoir l’opportunité de grimper sur le bâtiment. L’eau l’a toujours attiré, la mer était son opportunité de fuir une vie peinte de misère. Il questionne silencieusement l’inconnu, se demande ce qu’il cherche à fuir en voulant admirer le navire. « Un jour ça s’ra mon navire! » Paroles gueulées avec entrain et certitude. Les Voiles Noires sont à l’ordre d’une capitaine depuis des années. Lui n’est qu’un gosse pour le moment. Jeune forban aux idéaux plantés bien profonds dans les songes. 

Magriels, il obtient la confirmation de ce qu’il pensait. Ce peuple croisé rarement. Ces légendes entendues à travers le temps. Il ne se souvient pas d’un moment où il aurait déjà croisé des magriels. Aucun ne vit sur le navire, n’est autorisé. Le sourire du céleste fait bondir son cœur dans le poitrail. C’est rassurant, apaisant comme vision. Une magie qui se déverse lentement sur lui. Il capture l’instant présent dans ses souvenirs, l’enroule précieusement dans les couloirs de sa mémoire. 

L’aile blessée se tend dans sa direction, telle une invitation à effleurer les os, les plumes bafouées par la chute. Molech suspend son bras au-dessus du plumage, incertain de ce qu’il souhaite faire. L’envie de toucher le tiraille, et la peur de lui faire mal retient son geste. La grimace de l’ailé suffit à lui faire comprendre que quelque chose s’est froissé pendant l’atterrissage pitoyable. Le magriel chavire lentement, manque la chute de peu. Molech s’avance juste au bon moment pour retenir la carcasse immense. Il est lourd entre ses bras, le colosse échoué du ciel. « Faut pas vous endormir, pas ici. » Le danger rôde. Aucun autre n’acceptera un étranger sur le bateau. 

Soudain. Le bois grince sous le poids d’une présence qui s’avance. Il l’entend seulement, là, à quelques mètres d’eux. Molech soulève et tire maladroitement l’ailé derrière un fourbi de caissons. « Bougez pas. » Qu’il chuchote avant de se relever, faisant face à un mini-mousse. 

« - Orbsun, t’as pas entendu un bruit ?
- L’son de ton crâne vide qui s’est fracassé sur l’pont ?
- Ta gueule. J’suis sûr d’avoir entendu quelque chose.
- C’était l’kraken qui va venir t’bouffer durant la nuit.
- Arrête avec tes conneries. » 

Il se détourne du chemin, la peur incrustée dans les entrailles. Molech ne cesse de le tourmenter avec cette idée que des monstres affamés rôdent sous les eaux, attendant le bon moment pour engloutir le bateau. 

L’attention revient vers l’invité nocturne. Le corsaire prend conscience qu’il ne pourra pas le déplacer car l’échine est trop imposante pour sa force maigrichonne. « Qu’est-ce que je peux faire ? » Pour vous aider, pour soigner, pour passer le temps.

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  @Molech Orbsun

« Un jour ça s’ra mon navire! » Tu ne sais pas pourquoi, mais tu crois complétement en lui. Peut-être parce que tu as l'espoir qu'il te laisserait monter sur le bateau, si c'était le sien. " Si ça devient votre navire... Je pourrais monter à bord?" Tes yeux brillent, ils sont pleins d'espoir, même si vous ne vous connaissez pas. Peut-être qu'il te laissera vivre ton rêve. Tu restes à sourire avant tout, le moussaillon ne semble pas méchant, il semble même vraiment sympathique. Moussaillon qui te rattrape quand la chute est inévitable, quand ton corps te dit que dormir devient une nécessité. Tu t'accroches un peu à son haut dans un soupire douloureux. Ne pas dormir, pas ici. Tu hoches difficilement la tête essayant de te reprendre un peu avant que les bruits affolent ton cœur. Ce n'est pas parce que lui t'accepte que les autres le feront. Tu viens l'aider comme tu peux pour te cacher. Tu admires l'homme pendant qu'il s'éloigne, alors que tu viens a tenter de prendre le moins de place possible en faisant le moins de bruit que tu puisses. Te retenant presque de respirer. Tu écoutes, sourire aux lèvres alors que tu te sens presque en sécurité grâce au jeune pirate.

Alors que les pas s'éloignent, ton regard se pose de nouveau sur celui qui souhaite t'aider. Tu passes doucement tes mains dans tes plumes comme pour en ranger quelques une, sans savoir quoi répondre. " J'ai juste besoin d'un peu de repos et d'un bon massage..." Tu souffles un rire doux. " On peut... discuter? Je me charge du massage... " Tu viens doucement te redresser pour lui faire un peu de place. Tu prends de l'espace, mais si le contact ne le dérange pas, tu lui fais doucement une place entre toi et ton aile qui n'a pas prit un coup. Bien au chaud, camouflé dans la noirceur de tes plumes. " Je... moi c'est Monarc." Prénom qui sonne bourgeois, alors qu'il est simplement lié à un papillon. Tu t'installes un peu plus tranquillement pour masser doucement ton aile, alors que ton regard se perd sur le futur maître du Navire. Tu admires ceux qui donnent tout pour leur rêves et qui ont des rêves plus grand qu'eux. Un Magriel Pirate, on t'a longtemps découragé pour que tu oublies cette idée, mais te voilà aujourd'hui sur un bateau et tu espères de tout ton cœur pouvoir revivre ça.