la lumière qui rallume l'aube, les âmes qui crient à l'aide.

med-fan avatars réels

Le forum prend place dans un univers médiéval inventé, avec des inspirations diverses (lotr, bottero, hobb, got, witcher..).
Présence de discriminations raciales dans un contexte aux diverses magies.

Forum type JDR.
Ouvre la porte
Laisse l'imagination entrer en toi.
Le panneau d'or

17.05.24

Seconde maj du forum, flowers bloom.
Réagir et découvrir les nouveautés ( dont le chapitre 1 ) juste ( ici ).

19.04.24

Première maj aes du forum, avec la version 2, night's falling.
Réagir et découvrir les nouveautés (ce sujet).

15.04.24

Venez découvrir les défis d'écriture dans les sujets suivants - défi l'Autre et défi Chaos

29.03.24

C'est l'ouverture de 9th moon. Bienvenue.

25.03.24

C'est le jour J de la pré-ouverture. Merci à tous·tes les chatons qui nous ont suivis et accompagnés, aidés et motivés. Un max de coeurs sur vous.

31.08.23

lancement du projet, du tumblr le 13.01.24 et le discord le 20.01
( ouvrez la neuvième porte )
Limites sans cesse repoussées, plaisir infini, - écriture.    
Infos générales Pas de minimum de lignes ni de rp demandés. (x) Gameplay à votre convenance : TNM peut être un forum rpg med-fan smooth, ou vous pouvez profiter du gameplay similaire à celui d'un JDR, avec quêtes et objets à gagner, inventaire et capacités. (x) Pas d'initiale dans les pseudos. (x) Système de staff collaboratif et d'auto-gestion. (x) Attention portée sur les tw
Syn
Syn Bates, morghulis
( profil / mp ) Présente.
Nelis
Nelis Aurdoza, E.
( profil / mp ) Présente.
Staff
Staff collaboratif
( en savoir plus )
( the ninth moon )
L'an 1268,, empire d'Atalan
Fragile équilibre entre chaos et mélodie ;; lutte orageuse et sans pitié entre diverses aspirations ;; magies de races dissemblables et multitude d'éclairs dans la pénombre.
découvrir le contexte entier.
tw : discriminations de race, génocides, guerre et luttes politiques insidieuses.
Navigation, clique ( + )
Lire le règlement ; découvrir les annexes et le bottin ; fureter dans la banque des prodiges et réserver un poste. S'émerveiller devant le registre et rejoindre le discord de 9th moon.
Promouvoir TNM
Custom Slider
Quêtes secondaires système de jdr
Venez vous inscrire dans le sujet des quêtes annexes, afin de vivre des aventures incroyables, gagner des cristals d'étains très précieux à Atalan, tisser de nouveaux liens avec des partenaires choisi·es au hasard. Êtes-vous prêt·es à subir les conséquences de vos actions et de vos choix ?
Quête principale et dans les ombres...
découvrir le chapitre 01 - intrigue de groupe
Les rumeurs avaient enflé ces derniers mois; toutes, porteuses de terribles nouvelles et pourtant, elles n'étaient restées que rumeurs, quelques temps. Affolant les femmes dans leurs chaumières, fronçant les sourcils des autorités qui se regardaient et en silence, espéraient que ce n'était rien de plus. Qu'une rumeur.
Mais de chuchotements, elle était devenue cris et hurlements, elle était devenue terreur s'instillant partout dans l'empire.
Quête annexe - La porte de l'Autre.
www. La porte de l'autre - Le but de ce défi d'écriture est de faire connaissance, de prendre le visage d'un autre membre et donc personnage du forum. L'objectif est d'écrire comme si vous étiez le personnage, vous avez une absolue liberté du contexte (bagarre contre un monstre du bestiaire, rêve / cauchemar dudit personnage, déroulé d'une journée lambda...).
Quête annexe - Le chaos qui frappe
www. Le chaos qui frappe - Vous ne vous étiez éloigné·e que de quelques mètres, une vingtaine tout au plus, suivant ce parfum, cette lueur, ou quelle que fut la raison de cette échappée sauvage. Et ç'avait été trop, malheureusement. Campée devant vous, le regard fier, l'aura menaçant, la créature avait poussé un grognement ne pouvant signifier qu'une seule chose ; le plaisir qu'elle aurait à vous dévorer lentement.
Moze, archonte, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Otis ) chambellan du diamant, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Cyclone ) Conseiller·e, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Orages ) Sentinelle, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Dryade ) Guérisseur·se, Fiel.
( voir le poste vacant )
( Cinder ) Braise d'Eben , Fiel.
( voir le poste vacant )
( Edyrm ) Immortel·le, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Camélia ) Sylvain, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Kohen ) Verseau, Syràn.
( voir le scénario )
Rôles
Les rôles en attente de joueur·se
( la banque des rôles )
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fb ; see your palace covered in red (helna)

2 participants
Syn Bates
( FONDA ) step on the devil's tail
Laëris
8%
propriétés magiques
79%
propriétés physiques
1%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Syn Bates


   https://ninthmoon.forumactif.com/t59-red-sword-and-bad-piracy-sy
âme
Keywords : syn. 45 yo, laeris, ailes carmines, bad piracy, red sword, toxic nights in venomous beds, nuée d'opium.
Aesthetics : need to attach,
from what destroy you

Quelques ruelles sombres de Dynacairn, drapé de noir sur le chemin du château blanc, homme antithèse aux multiples facettes, || dépression || rôde dans les nuées du destin.
Repérage : Dynacairn.
Faceclaim : Cillian Murphy
Evolution : Rang (( averti ))
Inventaire : 1x Brise-Aube, 1x Basilic noir, 1x Cendre, 1x plastron lunaire.
Pouvoir : mentalisme (cap. à influencer autrui - spé), communication animale (rarement réussie), échange à distance (parfois efficient, mais cause migraines).
Liens : Chimère / vipère cauchemar divinatoire.
Dawn / lil sis aux roses jetée.
Eva / calciné courroux vicié.
Hel(na) / madone aux mains souillées, pygma-lionne.
Oz / believe in sword.
Néphira / monstre libéré.
Molech / canailles (danger).
Beren / rivalry kikala+grosse.
Pan / némésis quest's man.
Ran / badass woman.
Sora / lost cutie doe.
Signes distinctifs :
Ailes carmines ornent son buste d'un tatouage enflammé. ৬ Cicatrice à l'arcade gauche, vestige du Red Fling et d'une flèche vénéneuse.

Parchemins : 437
Cristals d'étains : 345
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Syn.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: drogue, passé de forban, dépression latente, relations toxiques.
Crédits: (av @madeyes)
Discord: sur demande.

( FONDA ) step on the devil's tail
@Helna Azarinn  
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout disséminé ( + theme )

I see your palace covered in red
I see portrayals of betrayal

La terre ferme manque cruellement de vagues et de duplicités. Elle a du béton la carrure, de pierrailles roulent sous les pieds, et Syn vagabonde comme en oscillant, saisi tout entier par les balancements vestiges de la mer et de ses errements. Il n'a d'ombre que la silhouette madone d'Helna. Tous deux âmes vagabondes, ils errent dans les dédales d'Aermagh la perdue, en quête du basilic qui effraie de son serpentin venin les vivants d'Orcylin.
Le mercenariat terrestre est une toute nouvelle étape sur leur chemin de cendres et de braises. Leurs pas se répondent comme en écho, le crissement de la lourde épée de Syn semble une résonance mystique du Siphon d'âme de sa comparse, tapant à rythme régulier sur ses hanches féminines. Nouvelle aventure qui encore les unit, comme toujours, à jamais marquées du sceau de la destinée, les âmes croisées, ils sévissent dans le monde comme un cerbère à deux têtes, une seule entité pour deux corps disparates. De leur union naît le néant, la mort disséminée en serpentins sanguinolents, comme Syn frappe de sa Brise-Aube, au son des chants de sortilège de la Fiel de braise.
Ils errent dans le monde en quête de saccages et de damnation, tout entiers voués au chaos désenchanté, les prunelles voilées par ce lien puissant qui les unit. S'il est né du Red Fling, force est de constater qu'il résiste au changement de cadre spatial - que dis-je, s'en renforce si c'est possible. La terre ferme à présent dévoyée, ouvrant en leur sein tout un labyrinthique champ des possibles, le retour sur les terres natales du Laëris grandi désormais, apporte à leur union un voile d'air nouveau. De la piraterie naquit le sang et le sadisme omniprésent, d'Orcylin se tissera le large de madone et l'ambition vorace du gamin d'autrefois.

Ils marchent d'un même pas, l'union n'attise que la flamme de leur force. Duo éclectique, race dissemblable, mais regard dupliqué - ils sont du néant même engeance, du chaos les enfants.
Syn dresse sur Helna le regard du respect teinté d'une admiration sans borne qui broie son cœur et l'enserre comme les griffes d'un aigle avide. Elle n'est pas en reste, la sorcière, car lorsque ses iris se dardent en lui, c'est la fierté de la créatrice qui suinte à s'en damner. Elle a les mains pygmalionne, tisse l'homme de ses fils d'araignée, mire en lui le tableau accompli dont elle est la genèse. De l'enfant perdu, elle a su tirer les tranchantes lames de la damnation, usant de son maléfice désenchanté, a pu saisir chaque chaîne déjà présente dans l'âme de Syn et en faire incendie. Si le charnier auréolait déjà l'âme de Bates, elle est parvenue à en raviver les braises. Les flammes conflagrations ont dévoré, peu à peu, les résistantes harmonies de l'âme, en ont fait sortir l'arachné sauvage. Il a les yeux épeire et le vice en pavillon qui vole aux vents de leur union.

Les cris du Basilic se font entendre, au loin, dans l'obscurité nocturne parsemée d'étoiles pâles. Le palpitant de Syn se met à battre la chamade - il n'a de peur que l'absence, ces vibrations sont celles du plaisir non feint de la mort à venir. Il a l'âme toute entière vouée à la mort et au sang, apprivoisé dans les cales sales du bateau pirate.
Helna n'est pas innocente à toutes ces immoralités perverses, tant elle a su les guider et les envouter dans son âme. Il semble qu'elle en soit l'écho, reflet divinité, comme un miroir providentiel. « Il n'est plus loin, désormais. » Syn ne tente même pas de dissimuler les vibrations dans sa voix, se font témoignages de son appétence pour le morbide danger.
C'est ainsi seulement qu'il se sent vivant. Lorsque les mains se tâchent du sang d'une victime providentielle, homme, femme, enfant - monstre ou démon infernal, tout est bon pour saisir à nouveau ce saisissement méphistophélique de l'âme et du corps, ces frissons incongrus partagés dans la respiration haletante de la madone. Ils s'unissent au creux de la mort, lorsque du danger surgit la perte prochaine. L'un l'autre dévoués, se protègent de l'appel de Fimjir, seront cadavres ensembles ou ne seront pas - prêts à se damner dans les flammes de l'enfer pour n'être pas seuls, ne jamais, jamais rompre l'absolue solidité de leur collusion.

Leurs pas les rapprochent indéfectiblement du danger. Syn sent et entend leur conjointe respiration qui se fait haletante, leurs membres contractés et les frissons qui sévissent et parsèment leur peau tannée par le soleil - reflet de mer.
Qu'est un basilic après tous les errements par lesquels ils sont passés, après tous les abordages carmins frôlant le sacrifice, après toutes les douleurs entraînement et carnages chaotiques ? Une broutille terrestre face aux profondeurs célestes d'une mer agitée. Fadaises qui d'un regard d'Helna rompra avec la vie, car elle est l'enfer toute entière faite femme reine. Elle est la redresseuse d'harmonie, la pourfendeuse des âmes, la déesse des géhennes. Elle est la Mort, faite de la Beauté des limbes.

I see you on the brink of death
i am the prophet with the answers you seek
Helna Azarinn
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
85%
propriétés magiques
18%
propriétés physiques
7%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Helna Azarinn


   https://ninthmoon.forumactif.com/t262-les-flammes-nous-bercent-ehttps://ninthmoon.forumactif.com/t274-helna-born-to-burn#2258
âme
Keywords : [ FIEL ] veuve noirefire worship — coeur-chaos — to insanityGARDIENNE des braises d'ébènecomme une mante religieuse affamée des passions obscures — mangeuse d'ombres — my dear fimjircruel witchm e d u s a
Aesthetics :
fb ; see your palace covered in red (helna) 30c7635efedb1d5a1e2194297d166f6d556a6fa6

[ synmolechnithya
quête sec. ]
Repérage : d'un bout à l'autre de l'orageuse — sillonne junfark, le plus souvent à nuxvar ou tergaron.
Faceclaim : zoe saldana.
Evolution : Rang (( titulaire ))
Inventaire : siphon d'âme — sceptre.
rapture — poignard.
assassin fantôme — cape aux capacités de dissimulation.
mnémosys — gemme mémorielle accrochée autour de son cou, lui permettant de revisualiser sans cesse le souvenir d'une nuit.
signal — pendule magique lui permettant de localiser quelqu'un à qui elle pense en le maintenant au-dessus d'une carte.
Pouvoir : magie du feu — occulte sorcière (création de sortilèges)
Liens : syn — vice forgé de ses griffes, viscéralement enraciné en pulsations abandonnées.
nithyadaughter ; élevée par la morsure des flammes.
molech — obsession parasite, gangrène logée dans la carne et la faim qui en redemande encore.
Signes distinctifs : on devine une longue brûlure à la racine de sa clavicule gauche — les yeux carmins et les lèvres noircies pendant l'usage de ses pouvoirs — marquée d'un faucon aux ailes ouvertes, à la base de la nuque — la plupart du temps, la tête encapuchonnée.
Parchemins : 178
Cristals d'étains : 265
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour les deux.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement, disponible.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
Warnings: violence physique et psychologique, manipulations diverses, infertilité, sexualité, fanatisme, sacrifices.
Crédits: alcuna licenza (avatar) strangehell (gif profil)
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Syn Bates ; flashback. 
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout.

Peut-être ne sont-ils qu'un seul monstre. Une seule entité à deux coeurs battants, complémentaires, soudoyés l'un à l'autre. Peut-être ne sont-ils rien de tout ça - ou bien plus encore. Dans la pénombre, Helna arbore un de ces sourires mystiques. Ceux qu'elle n'offre qu'aux flammes ou à la nuit ; ou à Syn. Il faut dire qu'elle lui donnerait sans doute n'importe quoi. Les yeux clos et sans une once d'hésitation. Heureusement pour elle, Bates n'a jamais rien demandé.

Elle l'observe pister la créature avec un mélange d'admiration et de fierté. Depuis que leurs semelles ne tanguent plus sur le pont constamment humide du Red Fling, leur drôle d'alliance ne s'est pas dissoute ; bien au contraire. Renforcée, peut-être, par cette connexion étrange. Quasi astrale. Viscérale. Elle aimerait le voir faire pleuvoir des cendres sur le monde, rien que pour que ses yeux clairs éclairent leur chute jusqu'aux failles les plus profondes de la terre. A cette pensée, Helna esquisse un nouveau sourire. Ardent et glacé à la fois. Ses pas sont calqués sur ceux du Laëris. Mélodie acharnée, complémentaire, comme si le suivant ne pouvait se faire sans l'approbation du précédent. Arachnide obscure sent crépiter au fond d'elle ces braises si particulières ; celles-là même qu'elle a cherché, des années durant. Une vie entière. Un feu obscur nourrit par le chaos de l'homme à ses côtés. Sa présence rogne ses envies de carnage, délimite un plafond à la folie qui gangrène son âme. Plus ils approchent de la bête, plus la sorcière sent ses veines se rétracter autour de son sang vipérin, son sang malfaisant crépiter à l'intérieur des vaisseaux, impatients de sonner le glas d'une nouvelle vie. D'une nouvelle offrande à cette mort qu'elle chérit au moins autant qu'elle craint - dans l'ombre, bien sûr, à toujours flirter avec elle pour la défier. Syn n'est plus un apprenti. Elle n'a plus rien à lui enseigner. N'a plus rien à lui apprendre. Et s'il est devenu maître des ombres, la Fiel ne cesse de l'élever. Encore et toujours plus haut ; car les gens se trompent : c'est bien en hauteur que se trouvent les portes de cet enfer tant attractif.

Magnétique, son épaule frôle la sienne à chacun de leurs pas. Une évidence calculée, contrôlée, qui ne manque jamais de dilater ses pupilles, d'y incruster de nouveaux regards. Parasites de son bon fonctionnement et pourtant, Helna les laisse déranger sa tranquillité agitée. Et lorsque la voix de Syn résonne dans le silence des ruelles délabrées où ils s'enfoncent, le visage de la mage s'incline dans sa direction. Ses iris ceinturent la cicatrice qui marque l'arcade de l'homme, souvenir de leur vie sur le Red Fling ; et comme elle aurait, dans sa dualité mortifère, être celle qui lui a infligé cette trace désormais indélébile. Pour le marquer, à vie. Une profonde inspiration lui amène l'odeur du Basilic. Ses lèvres s'étirent un peu plus. Ils pourraient mourir, ce soir. Là, dans quelques minutes, face à une créature extirpée des ténèbres - mais, alors, cela n'en fait-il pas une soeur pour eux ? L'ivresse du danger s'immisce dans ses veines comme une dose d'opium. Au-dessus du bruit ténu de leurs pas, le claquement de son sceptre sur les pavés humides d'Aermagh devrait sans doute alerter la chose qu'ils traquent. Helna, bien plus attirée par la chasse et la finalité de celle-ci que par la sacoche de cristals qui les attend en cas de réussite. Il ne peut en être autrement : la défaite n'est ni permise ni envisagée. Au détour d'une ruelle étroite, sa main barre le passage au torse de Syn. Un reflet écailleux disparait aussitôt dans une flaque résiduelle de l'averse qui a battu Orycin plus tôt dans la soirée. Le Basilic est là. Son sourire est venimeux, dangereux, quand les traits de son visage oscille de nouveau dans sa direction. Elle se rapproche, chuchote, comme une prière, une incantation. Son regard d'un noir profond s'immisce dans le ciel de celui de son compagnon d'infortune. « Je t'en prie, Syn, » qu'elle susurre, un sourcil relevé, comme un nouveau défi, une nouvelle épreuve (il n'en a plus besoin, elle le sait, en profite pourtant). « Montre-moi. » Surprends-moi. Son menton désigne en silence la ruelle devant eux. Comme un ordre ; ou une demande. Le voir à l'oeuvre - pour Helna, il n'y a pas d'autre vision plus attirante à ses yeux magnétiquement régis par l'ombre plutôt que la lumière. Et Syn, composé tant de l'un que de l'autre, qui n'a de cesse de faire flancher quelques défenses érigées des années plus tôt. Des protections qu'Helna ne portait jamais en sa présence. Aucunement besoin : elle lui avait ouvert toutes les portes de son âme, déjà sur le pont du vaisseau pirate. Toutes, sauf une. La clé férocement camouflée dans les entrailles de son être, ses prunelles noires reviennent hanter les siennes. Une seconde suspendue dans le sablier où elle ose arpenter les orages de ce ciel si électrique, pour en extirper la foudre, l'intempérie, le raz-de-marée. De lui, elle veut toute sa catastrophe. En lui, la sorcière en appelle encore à la destruction.

Ses iris sombres muent déjà légèrement vers le carmin. Prête à le seconder. Devenir son ombre, l'écho de ses pas, le reflet de sa violence. Sa langue claque contre son palais. Son sourire s'obscurcit encore. « Je serai dans ton dos. » Je serai dans ton ombre. Je serai dans le fracas de ta lame. Je serai dans les moindres recoins de ton esprit. Je serai dans la première goutte de sang versée. Je serai dans ton reflet sur les murs, sur le ciel, sur l'enfer.
Syn Bates
( FONDA ) step on the devil's tail
Laëris
8%
propriétés magiques
79%
propriétés physiques
1%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Syn Bates


   https://ninthmoon.forumactif.com/t59-red-sword-and-bad-piracy-sy
âme
Keywords : syn. 45 yo, laeris, ailes carmines, bad piracy, red sword, toxic nights in venomous beds, nuée d'opium.
Aesthetics : need to attach,
from what destroy you

Quelques ruelles sombres de Dynacairn, drapé de noir sur le chemin du château blanc, homme antithèse aux multiples facettes, || dépression || rôde dans les nuées du destin.
Repérage : Dynacairn.
Faceclaim : Cillian Murphy
Evolution : Rang (( averti ))
Inventaire : 1x Brise-Aube, 1x Basilic noir, 1x Cendre, 1x plastron lunaire.
Pouvoir : mentalisme (cap. à influencer autrui - spé), communication animale (rarement réussie), échange à distance (parfois efficient, mais cause migraines).
Liens : Chimère / vipère cauchemar divinatoire.
Dawn / lil sis aux roses jetée.
Eva / calciné courroux vicié.
Hel(na) / madone aux mains souillées, pygma-lionne.
Oz / believe in sword.
Néphira / monstre libéré.
Molech / canailles (danger).
Beren / rivalry kikala+grosse.
Pan / némésis quest's man.
Ran / badass woman.
Sora / lost cutie doe.
Signes distinctifs :
Ailes carmines ornent son buste d'un tatouage enflammé. ৬ Cicatrice à l'arcade gauche, vestige du Red Fling et d'une flèche vénéneuse.

Parchemins : 437
Cristals d'étains : 345
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Syn.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: drogue, passé de forban, dépression latente, relations toxiques.
Crédits: (av @madeyes)
Discord: sur demande.

( FONDA ) step on the devil's tail
@Helna Azarinn  
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout disséminé ( + theme )
Le regard mystique qui arbore son visage semble illuminer le décor, rendre au paysage toute sa divine beauté. Elle a ce don de parer les plus terribles horreurs, de les sublimer de colliers de perles et de paillettes enchantées. Elle voile tout d'un drap de velours, du chaos ébène la couleur. Assombrit les ailleurs, les demain et les toujours.
Elle a d'une main la magie métamorphose, et ce pouvoir ne fonctionne pas que sur le décor - Syn lui-même s'altère à son contact. Elle peut d'un doigt magicien bouleverser les gouttelettes carmines qui ornent ses veines, les muer en lave chaotique. Il est à son contact une créature avilie, une chose difforme qu'elle modèle comme de l'argile. L'espoir, sans doute, qu'un beau jour sa créature laisse exploser son basalte en cendres. Qu'il agonise sous le feu de sa puissance - cette force qu'il possède s'acoquinant avec le démon Ambition, tout à l'anarchie voué. Il y a comme sa voix qui résonne dans les viscères du laëris, et qui toujours arpenteront ses pas telle son ombre.
Elle l'a élevé. Comme éduqué. Du gamin orphelin a fait naître l'homme sous la glace - brisant sa carapace en mille éclats luminescents dans la nuit noire. Il lui doit tout, et c'est cette infinie reconnaissance qui éclaire ses yeux lorsqu'il les darde sur elle. Peu importe le danger du Basilic, la flamme du combat, peu importe l'ardeur et les souffles haletants du corps qui souffre, peu importe les blessures infligées qui demeureront toujours en cicatrices boursouflées - seul compte de rendre fier sa madone. C'est ainsi que ses pas le mènent au péril.

Il répond à sa demande, comme toujours, asservi sous les ordres de la belle, comme il continuera à l'être sous celles de Chimère. « Montre-moi. » Le geste du menton qu'elle dresse face à la ruelle d'où proviennent les cris de la bête est futile - Syn avait déjà bien compris. Il est le bras qu'elle étend devant elle, qui devance ses demandes et accède à son âme, il est l'épée qu'il dresse en bouclier pour toujours, toujours, faire briller en ses yeux l'étincelle fierté.

Le Basilic a la voix forte qui porte au loin. S'il est étonnant qu'une telle créature sévisse hors des égouts d'où il naquit, Syn ne s'interroge pas plus avant - il n'est plus l'heure des questionnements. Est venu le temps d'agir.
Ses pas le mènent dans la ruelle, Helna non loin, comme une ombre magique toujours prête à protéger l'âme jumelle. Il n'a jamais ressenti la moindre honte à solliciter barrière magique ou autre enchantement quelconque, mais ce soir, cette nuit, il ne le fera pas. Il doit lui montrer, à la belle madone attentive, que la force brute peut suffire.
Lui montrer qu'il est à la hauteur.
La créature lui fait face, désormais. Toute de sombres écailles parées, reflet exact de celles qui couvrent l'armure du seigneur à l'épée ébène, elle a les yeux d'un jaune perçant qui illumine l'obscurité. Ses cris font écho à la rage qui sévit en son âme avilie. La langue pendante salive d'un poison verdâtre, et Syn connait suffisamment ces créatures pour savoir qu'il ne doit se laisser par une gouttelette toucher, sous peine de brûlure empoisonnée et mortelle.
Sa brise-aube dressée devant lui, Syn jauge la bête, les prunelles analysent de haut en bas chaque millimètre de sa peau - il semble qu'une partie de son corps sous le menton soit dénuée d'écaille, seule zone qu'il pourra percer de son épée. Il sait déjà qu'il lui faudra voler. « A nous deux, ma belle. »
Sans plus de cérémonie, Syn assiège les quelques pas qui le mènent à la bête.

S'ensuit un ballet chronométré, chaque centimètre analysé. Les mouvements de Syn sont rapides, et les esquives suffisent à parer les crachats de salive empoisonnée dont le Basilic veut le couvrir. Il semble qu'il danse avec la mort, tango affriolant, allèche le danger. Une roulade sur la droite lui permet d'éviter le coup de patte du Basilic qui aurait voulu le décapiter. Son épée n'est d'aucune aide face aux écailles qui pareront naturellement ses coups - la force n'est rien quand elle n'est pas bien dosée, intelligemment utilisée. Syn maître cela, avec brio.
Il a l'intelligence du combat, avant de n'avoir que le bras.
Il aurait pu prendre appui sur le muret et atteindre la tête de la bête, sauter sur son dos comme pour la monter, l'homme chevauche les Basilics. Il n'en fait rien. Il voit la salive crachée en direction d'Helna, court, court, rapide comme un orageux éclair, pare le crachat de son gantelet. Il fume de toute part, les écailles se rétractent. Elle aurait pu se protéger, la madone, mais lors de ce combat, elle ne le doit pas - il sera toujours son bouclier.
Qu'advienne le danger, sur ton bras il trébuchera.
Il repart au combat, magnifie ses esquives de quelques regards à Helna, il se permet, fanfaronne, jusqu'à ce qu'un coup de patte pervers ne vienne le plaquer contre le mur.  « Sale bête. » peste-t-il. Il se défait de l'emprise en fixant sa brise-aube entre deux écailles, alors qu'un long hurlement de douleur s'échappe des lèvres acides du Basilic. Cela ne suffira absolument pas à le mettre à terre, et il le sait, le mercenaire. « Fini de jouer. »  Il lui faut atteindre ce cou(p) dénudé, faire gicler de là sang verdâtre dégoulinant et tout aussi empoisonné.
Il se retrouve néanmoins sans son épée, fichée désormais dans la patte gauche de la bête.

D'un geste habile et vif, Syn prend appui sur le muret, s'accroche tant bien que mal à l'une des écailles du monstre - monte sur son dos, l'assassin. Le voilà maître du néant, du chaos et du rien. La créature hurle, plus fort encore, comme si l'avoir sur son dos était humiliation suprême, s'ébroue de part en part, mais l'homme tient bon. Rodéo infernal. D'un geste, il fait jaillir la dague cendrée cachée dans sa botte, enroule de ses bras le cou de la bête. D'un autre geste, mortel, cette fois, il laisse pénétrer l'arme dans la chair, l'enfonce, encore, encore, assez fortement pour ne laisser au Basilic pas la moindre once d'espoir, tout en protégeant ses mains du sang d'acide qui l'aurait brûlé à la mort.
Dans un cri terrifiant qui fait vaciller la nuit, la créature agonise, laisse sa tête choir sur le sol, le Cendre toujours vissé dans son cou. Syn n'attend pas même le dernier souffle de la Bête pour se mettre sur son dos debout, toisant Helna d'un regard provocateur. « Satisfaite, ma dame ? » Il semble voler lorsqu'il saute du dos du Basilic, et parvient à stabiliser sur ses appuis pour retomber élégamment. Il lui faut parfaire la fin de son ballet, magnifier son apogée.
Helna Azarinn
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
85%
propriétés magiques
18%
propriétés physiques
7%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Helna Azarinn


   https://ninthmoon.forumactif.com/t262-les-flammes-nous-bercent-ehttps://ninthmoon.forumactif.com/t274-helna-born-to-burn#2258
âme
Keywords : [ FIEL ] veuve noirefire worship — coeur-chaos — to insanityGARDIENNE des braises d'ébènecomme une mante religieuse affamée des passions obscures — mangeuse d'ombres — my dear fimjircruel witchm e d u s a
Aesthetics :
fb ; see your palace covered in red (helna) 30c7635efedb1d5a1e2194297d166f6d556a6fa6

[ synmolechnithya
quête sec. ]
Repérage : d'un bout à l'autre de l'orageuse — sillonne junfark, le plus souvent à nuxvar ou tergaron.
Faceclaim : zoe saldana.
Evolution : Rang (( titulaire ))
Inventaire : siphon d'âme — sceptre.
rapture — poignard.
assassin fantôme — cape aux capacités de dissimulation.
mnémosys — gemme mémorielle accrochée autour de son cou, lui permettant de revisualiser sans cesse le souvenir d'une nuit.
signal — pendule magique lui permettant de localiser quelqu'un à qui elle pense en le maintenant au-dessus d'une carte.
Pouvoir : magie du feu — occulte sorcière (création de sortilèges)
Liens : syn — vice forgé de ses griffes, viscéralement enraciné en pulsations abandonnées.
nithyadaughter ; élevée par la morsure des flammes.
molech — obsession parasite, gangrène logée dans la carne et la faim qui en redemande encore.
Signes distinctifs : on devine une longue brûlure à la racine de sa clavicule gauche — les yeux carmins et les lèvres noircies pendant l'usage de ses pouvoirs — marquée d'un faucon aux ailes ouvertes, à la base de la nuque — la plupart du temps, la tête encapuchonnée.
Parchemins : 178
Cristals d'étains : 265
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour les deux.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement, disponible.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
Warnings: violence physique et psychologique, manipulations diverses, infertilité, sexualité, fanatisme, sacrifices.
Crédits: alcuna licenza (avatar) strangehell (gif profil)
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Syn Bates ; flashback. 
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout, violence, sang.

Elle suit ses mouvements des yeux. Dessine l'ombre de ses gestes du bout de ses pupilles revêtues de nuit. Il lui semble que Syn appartient à tous les éléments réunis - qu'il est fait d'ombre, de gel, de clarté, de braises. Elle admire son assurance au moins autant que sa témérité ; une audace qu'elle aura encouragé, maintes et maintes fois, bien qu'elle n'ait pas vraiment eu besoin de l'inséminer en lui. Il y a tant de choses qu'il possédait déjà. La sorcière n'a souvent fait qu'accentuer les vices déjà présents. Implantés dans son âme de naissance ; et ce que certains appelleront des tares, Helna les a toujours trouvé sublimes. Dans la ruelle, elle le suit (comme son ombre, toujours) - le bruit de ses pas étouffé par le cliquètement de son sceptre. « A nous deux, ma belle. » Son échine est parcourue d'un long frisson brûlant qu'elle sent ricocher entre chacune de ses vertèbres. Un sourire sombre éclaire les traits de son visage encapuchonné. Oh, comme elle aurait voulu, comme elle s'imagine, que ça soit à elle qu'il s'adresse. Parée à l'affronter dans n'importe quel type de combat ou de danse. Dans n'importe quel terme de rixe ou d'alliance. Elle en a les veines colorées d'un éclat électrique à cette pensée. Je me ferais basilic s'il le faut.

Helna se fait spectatrice. Ses pupilles dégueulent de vice et d'admiration. Ses veines se pigmentent des braises de l'adrénaline. Drogue dure à laquelle elle se voue, corps et âme. Coeur et âme. Elle admire la fluidité de ses mouvements. La précision de ses gestes. La subtilité de ses pensées, qu'il lui semble presque pouvoir capter, attraper au vol telle une nuée d'oisillons. Elle est peut-être un peu trop près du premier rang mais n'en a cure ; et lorsque le crachat meurtrier fuse dans sa direction, elle n'esquisse pas le moindre geste. Si la mort la prend, alors Helna s'y réconfortera - tout n'est qu'une question de temps. Sans ciller, la sorcière est pourtant protégée par Syn. Bouclier humanoïde qui lui fait esquisser un sourire satisfait. Comme si elle avait pu prédire l'épreuve, comme si tout n'était continuellement qu'un test à passer. Et à chaque regard qu'elle croise, Hel lui renvoie toute la fierté qui pulse dans son coeur en battements chaotiques. Et enfin, enfin, l'agonie de la créature lui tire une convulsion de contentement. Le hurlement de la mort elle-même que ses tympans capturent. Symphonie tentatrice. Attrait perpétuel. Dans ses grands yeux noirs, d'autres flammes se sont allumées. Elles éclairent un chemin pavé de toutes ses mauvaises intentions ; et de toutes celles qu'Helna lui cache, année après année. Sans se laisser impressionner, la sorcière s'avance alors. En se postant près de la gueule béante de la bête, encore fumante de son venin, elle tend sa main droite, gantée d'un velours noir, jusqu'à se saisir du manche de la dague. Sans se départir de son aura tentaculaire, elle la tire d'un coup sec, arrachant un sursaut aux nerfs encore frémissants du basilic. En observant la lame maquillée du sang poisseux et verdâtre de la bête, ses babines frémissent. Noirceur sollicitée. D'un geste sûr et efficace, elle dirige la pointe de l'arme directement dans la bouche ouverte qui, il lui semble, soupire encore d'impuissance. Elle n'a pas douté un seul instant des compétences de Syn. Il n'a plus besoin d'elle. Elle a toujours besoin de lui. Son mouvement de poignet ne contient nulle hésitation lorsque elle insère la pointe dans le palais de la bête. De quoi détourer la chair qui ceinture l'un de ses crochets pour que son autre main, gantée elle aussi, s'en saisisse. Immédiatement, Helna extirpe de la poche de sa longue cape d'ébène un papier aussi fin qu'une pétale de fleur. Aussi résistant, pourtant, que la couche d'une armure. En y enroulant dedans la dent de la bête, Helna emporte ainsi un trophée. De quoi l'utiliser un jour - pour un poison ou pour parfaire une arme aussi vicieuse que l'est un basilic. Ses gants commencent déjà à chauffer face au contact du sang toxique de leur proie. En essuyant le manche de la dague avec précaution, elle l'attrape donc à main nue, se débarrassant de ses gants attaqués par la corrosion du venin. Elle les laisse choir sur la nuque du monstre. Comme une signature.

Elle n'a toujours pas dit un mot. Ses oreilles ont pourtant saisi l'atterrissage gracieux du Laëris à ses côtés et, enfin, la prêtresse daigne se tourner vers lui. Alors que ses jambes grignotent la distance entre eux, sa main libre libère sa chevelure obscure de sa capuche, dévoilant un peu plus les traits saillants de son visage. Son regard, lui, s'inscrit immédiatement dans les environs bleutés de celui de Syn. De l'autre main, la sorcière rend son arme à son apprenti. Il n'en est plus un - ils le savent tous deux. « Satisfaite. » C'est bien trop peu et si sa gorge se fait avare d'un compliment, Bates pourra aisément voir dans l'obscur de son regard toute la fierté qu'elle lui porte. Quelques ombres y dansent, se mélangent aux flammes qui y brûlent. Ses mains destituées, elle dépose une de ses paumes à plat contre l'armure qui lui sied le torse. « Tu es rayonnant, Syn. » Le manteau de la faucheuse le rend plus attirant encore à ses yeux. Un magnétisme viscéral qui dégringole jusque dans son ventre. Le sérieux de son timbre le fait paraître presque froid. Impérial. Elle se rapproche d'un pas encore. « Le paiement sera exclusivement pour toi, cette fois. » D'un clin d'oeil, Helna lui indique qu'elle reconnait ses efforts. Son efficacité. Et ce qu'elle a pu aimer le voir ainsi ; maître de son destin. A chevaucher la mort comme un vulgaire destrier. A ses côtés, la sorcière se sent crépiter de l'intérieur - ce qui lui laisse croire que si un jour, ils venaient à être séparés, un vide immense l'avalerait sans doute, se logeant sous ses côtes comme une bestiole poisseuse. « Tu as bien mérité une autre récompense qu'une bourse de pièces, » qu'elle entame, un sourire perfide et malicieux suspendu à l'arête fine de sa bouche, « le reste de la nuit t'appartient, mon cher. A quoi souhaites-tu l'utiliser ? » Du repos, du plaisir, de l'ivresse. Madone lâche du lest à la bride. Ce n'est pas que la suite de leur périple qu'elle lui laisse au choix - sûrement sa vie entière qu'elle pourrait lui confier. En face d'elle, séparé d'une respiration ou deux, l'homme qui lui fait face connait tout d'elle. Ses moindres secrets et le caveau étroit de chacune de ses failles. L'une de ses blessures porte déjà son nom. Comme une plaie d'avenir déjà inscrite à l'envers de son palpitant, là où personne ne peut la démasquer.

Et toi, Syn, peux-tu lire ce langage qui n'a de son existence que la traduction que nous lui donnerons ?

Syn Bates
( FONDA ) step on the devil's tail
Laëris
8%
propriétés magiques
79%
propriétés physiques
1%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Syn Bates


   https://ninthmoon.forumactif.com/t59-red-sword-and-bad-piracy-sy
âme
Keywords : syn. 45 yo, laeris, ailes carmines, bad piracy, red sword, toxic nights in venomous beds, nuée d'opium.
Aesthetics : need to attach,
from what destroy you

Quelques ruelles sombres de Dynacairn, drapé de noir sur le chemin du château blanc, homme antithèse aux multiples facettes, || dépression || rôde dans les nuées du destin.
Repérage : Dynacairn.
Faceclaim : Cillian Murphy
Evolution : Rang (( averti ))
Inventaire : 1x Brise-Aube, 1x Basilic noir, 1x Cendre, 1x plastron lunaire.
Pouvoir : mentalisme (cap. à influencer autrui - spé), communication animale (rarement réussie), échange à distance (parfois efficient, mais cause migraines).
Liens : Chimère / vipère cauchemar divinatoire.
Dawn / lil sis aux roses jetée.
Eva / calciné courroux vicié.
Hel(na) / madone aux mains souillées, pygma-lionne.
Oz / believe in sword.
Néphira / monstre libéré.
Molech / canailles (danger).
Beren / rivalry kikala+grosse.
Pan / némésis quest's man.
Ran / badass woman.
Sora / lost cutie doe.
Signes distinctifs :
Ailes carmines ornent son buste d'un tatouage enflammé. ৬ Cicatrice à l'arcade gauche, vestige du Red Fling et d'une flèche vénéneuse.

Parchemins : 437
Cristals d'étains : 345
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Syn.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: drogue, passé de forban, dépression latente, relations toxiques.
Crédits: (av @madeyes)
Discord: sur demande.

( FONDA ) step on the devil's tail
@Helna Azarinn  
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout disséminé ( + theme )
Le combat est court, mais intense.
Syn n'a pas saisi le temps de darder un œil de côté, occupé qu'il était à offrir les derniers sacrements au Basilic. Il aurait aimé, pourtant, ce qu'il aurait pu voir. Le ballet savamment orchestré des prunelles d'Helna qui suivent le moindre de ses mouvements, son cœur palpitant en écho à sa sueur, la fierté, étincelante et éclatante dans les iris de la belle.
Il n'aurait pas aimé, non, il aurait adoré.
Sentir jusqu'aux tréfonds de son âme la satisfaction de la superbe, se noyer dans ses prunelles toutes voilées d'une estime prétentieuse. Là est ton œuvre, madone, ta créature, regarde sa puissance, gorge-toi de sa force, couronne-toi de cette absolue domination. Elle te revient, comme en écho.

Il ne peut cacher les frémissements de son cœur lorsque la belle saisit la dague, l'enfonce profondément dans la gueule de la bête, en retire une dent, objet précieux entrant certainement dans la composition d'une potion ou d'un élixir de sa composition. Elle est à sa place, là, tout prêt de lui, leurs deux cœurs battants à l'unisson. Le spectacle est à son apogée, la toile bien ficelée - Syn est le bras, elle est la tête, le cœur et la raison. Elle est le tout, quand il se contente d'obéir, d'effectuer, de protéger. A peine mieux qu'un bouclier, mais dans ses yeux de madone, il est un dieu.
Elle se rapproche de lui, non sans avoir récupéré et nettoyé la dague qui avait servi à donner la mort. Elle est pourfendeuse des torts, mais dresseuse des vices, la madone, sait les manipuler à sa guise, elle tire les fils de son homme comme d'une vulgaire marionnette. Ce n'est pourtant pas ce qu'il lit dans ses yeux, et si sa bouche ne se contente que d'un vague satisfaite, il sait voir en elle, il parvient à distinguer dans l'obscurité de ses prunelles toute l'approbation qu'elle lui voue.
Et puis, elle ne se contente pas de cela, Helna. Pose une main bienfaitrice sur son torse qui, s'il n'est pas nu, se met à frémir, bouillir, comme un volcan en pleine éruption. « Tu es rayonnant, Syn. » Il sent son cœur se fissurer en maints endroits, l'âme bouleversée par ces trois mots, ponctués de son prénom - devient véritable enchantement dans la bouche d'Helna. Syn. Syn. Syn. Mélodie chaotique.

Elle évoque la récompense, dont il pourra user seul, lui offre présent supplémentaire - mais tout cela n'est rien face au simple "rayonnant". Il l'a déjà eu, l'émolument, il n'en a pas besoin de plus.
A quoi souhaites-tu l'utiliser ? Il fait mine de réfléchir, l'assassin. Un vague sourire se tisse sur le masque de son visage. « Je souhaite le partager avec toi. » Il ne lui laisse pas le temps de réponse, saisit sa main nue, désormais dévêtue de son gant, et la force à le suivre en courant dans les ruelles d'Orcylin.
Le couple obscur aux poignes de fer fendent l'air.
Sournoise idylle aux clartés de la lune.

Il est chez lui, Syn. Depuis peu revenu en ses contrées d'origine, il saisit l'instant afin de renouer avec de vieux souvenirs d'antan. Il a inscrit dans le cœur ce besoin viscéral d'amener Helna à les partager à ses côtés. Se livrer, encore, un peu - lui révéler non pas une part de son âme, de son cœur et de son corps, mais tout, l'infinité de ce qu'il est, aux plus terribles et sombres profondeurs de son être.
Ils courent, encore, vite, telles des ombres perdues dans la nuit noire. Le cadavre du Basilic loin derrière, ils filent dans les labyrinthiques ruelles, mais Syn est guidé par la boussole du passé. Il connait précisément chaque tournant, chaque virage, il a l'instinct d'Aermagh, bien qu'il ait passé plus de temps à Dynacairn autrefois.
Il se remémore avoir amené Dawn ici, sœur bien aimée, vestige abandonné en même temps qu'il prit l'eau - et ce souvenir se gorge d'une toute autre pâleur, quand il se donne à Helna. Il se souvient, et lorsque les yeux se ferment, c'est elle qu'il revoit. Ces yeux d'enfant qui s'élèvent vers le frère comme vers Dieu le père, emplis d'un drap de soie parsemé d'éclats d'espoir et d'avenir. Il n'a pas revu ces yeux, depuis.

Ils parviennent jusqu'aux abords du village.
Là, deux chemins s'ouvrent à eux, mais Syn sait précisément lequel emprunter. Il n'hésite pas, trainant toujours Helna en son sillage. Ne la laisse pas respirer, de crainte qu'il ne se laisse envahir par l'émotion et les regrets, s'il ralentit le pas.
La forêt s'éclate autour d'eux en de multiples arbres qui cachent par endroits les éclats de l'astre de nuit. Elle est pourtant haut dans le ciel, d'une finesse prophétique. Elle couvre de son regard protecteur leur couple improbable dévalant les mètres à toute vitesse.
Puis, il ralentit, l'assassin carmin. S'arrête tout à fait.
Ils y sont. Il est l'heure d'affronter sa vérité.

Là, face à eux, s'étale une falaise qui marque la fin de la forêt. De cette roche abrupte s'écoulent des eaux d'un bleu turquoise enchanteur, et forment une cascade d'une beauté féérique. Autrefois, Dawn s'agitait sous ces flots, naïade reine des ondes, elle riait aux éclats, envahissait son cœur des risées typiques de la candeur enfantine.
Désormais, c'est aux côtés d'Helna qu'il veut partager ce bout de prodige, ce chef d'œuvre naturel qui a le goût nirvana. Dans cet Olympe, il veut traîner madone, car elle seule peut ériger l'enfer en ce lieu de délices.
« Je suis souvent venu ici autrefois. » Un murmure berce la nuit, semble chant de prophète quand sa voix s'accoquine aux flots du décor. Il ne tardera pas à retirer son armure pour nettoyer ses plaies de l'âme dans ces pluies cristalline, à se faufiler dans le creux du cours d'eau, à se noyer dans les reflets d'hier. Mais avant toute chose, il darde son regard dans celui d'Helna, s'aperçoit qu'il n'a pas retiré sa main de la sienne.

Qu'en penses-tu ? Il ne dit rien, il n'en a pas besoin.
Elle saura répondre à ses questions avant même qu'elles ne soit posées.
Car leur lien s'érige en maître dans les pensées.
Helna Azarinn
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rapture — poignard.
assassin fantôme — cape aux capacités de dissimulation.
mnémosys — gemme mémorielle accrochée autour de son cou, lui permettant de revisualiser sans cesse le souvenir d'une nuit.
signal — pendule magique lui permettant de localiser quelqu'un à qui elle pense en le maintenant au-dessus d'une carte.
Pouvoir : magie du feu — occulte sorcière (création de sortilèges)
Liens : syn — vice forgé de ses griffes, viscéralement enraciné en pulsations abandonnées.
nithyadaughter ; élevée par la morsure des flammes.
molech — obsession parasite, gangrène logée dans la carne et la faim qui en redemande encore.
Signes distinctifs : on devine une longue brûlure à la racine de sa clavicule gauche — les yeux carmins et les lèvres noircies pendant l'usage de ses pouvoirs — marquée d'un faucon aux ailes ouvertes, à la base de la nuque — la plupart du temps, la tête encapuchonnée.
Parchemins : 178
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Pronoms: elle pour les deux.
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tw : chasse au basilic, chaos partout, sensualité.

« Je souhaite le partager avec toi. » Et elle en tressaille, l'araignée. Victime des fluctuations qui percent dans la voix de Syn, longtemps qu'Helna n'est plus maîtresse des battements terrifiants et chaotiques auxquels son coeur s'apprivoise à son approche. A peine ses lèvres ont-elles le temps d'esquisser l'ombre d'un sourire vagabond qu'elle est emmenée. Sa main dans la sienne, loin d'elle l'idée de vouloir se défaire de l'étreinte qu'il a engendré. Les ruelles se transpercent de leurs ombres volatiles ; ils ne sont à Orcylin comme dans le monde que de passage. Des êtres funéraires, éphémères, comme le sont leurs amours et même leurs colères. Elle n'éprouve ni honte ni gêne à se laisser guider. Longtemps qu'elle lui confierait sa propre vie les yeux fermés. Pire encore : la sorcière lui confierait surtout sa propre mort. Ses pas ne sont que le miroir des siens, ils ressemblent à ces oiseaux appairés qui calquent leurs vols sur celui de leurs congénères. Mais d'appartenance, Helna n'a que celle qu'elle se connait auprès de Bates et avec les années, le fossé s'est creusé entre elle et le reste du monde. Il n'y a que lui pour se tenir là, toujours à portée de son aura ; alors naturellement, qu'elle le suit. Irait là où il le déciderait. Au bord d'un précipice ou aux portes de l'enfer même - elle le suivra.

Leurs ombres ont à peine eu le temps de tâcher les murs de la ville. Aveuglée et en territoire inconnu, la sorcière se laisse happer par l'allure chevronnée du Laëris. Sans chercher à ralentir la cadence, sans vouloir observer les ruelles qu'il dévalise de leurs présence ; la ville, les murs, le monde autour d'eux ne l'intéressent pas. Elle peut presque percevoir le fil d'un souvenir les tirer vers l'avant. Leur montrer le chemin ; et Syn, de suivre avec fidélité le parcours déjà visité. Mais cette fois, quelque chose est différent. Cette fois, il y a emmené Helna. Les murs du village ont disparu, le pavé de ses rues aussi. Les yeux avisés de la Fiel pourfendent l'obscurité pour découper la silhouette d'arbres longilignes. Leurs troncs rendus gris par la nuit se confondent avec les ombres qu'elle devine ; habitantes de la forêt, fantômes d'autres vestiges, d'autres mémoires. Là encore, cela ne l'intéresse pas. Seul l'aura de Syn la guide. L'avale. Et la régurgite ; toujours nouvelle, toujours régénérée. Dans la paume solide du meurtrier, celle d'Helna y est à sa place. La cadence a ralenti. La forêt s'ouvre, béante, et le précipice s'ouvre à leurs pieds. La sorcière n'a cure du vide, pourtant, s'en venant immédiatement quêter le vertige dans l'abîme bleue des prunelles qu'elle retrouve avec la chaleur d'une absence trop longue. Ses iris sombres s'entichent des traits adverses alors qu'elle tente de lire entre ses lignes de vie.

« Je suis souvent venu ici autrefois. » Les lèvres de la madone s'étalent en un sourire fin, à peine visible, brouillé par l'obscurité. Entre les branches des arbres dans leur dos, là où s'ébat une brise qui fait craquer leurs branches, il lui semble entendre un lointain rire d'enfant. « Je sais. » Car tout autour d'elle respire Syn. Elle voit son ombre qui danse dans des souvenirs parallèles qui se jouent derrière les rétines usées de la sorcière. En découvre d'autres saveurs, d'autres couleurs ; toutes amoindries par le temps mais qu'importe. Le charognard qu'elle est s'en délecte tout autant. En plongeant dans les tréfonds de l'eau de ses yeux, Helna cherche à atteindre les abysses les plus profondes. Celles qu'il ne fait visiter à personne. De lui, elle veut tout. Passé, présent, futur. Dans la furie de l'exécution donnée au basilic, le chaos semble un instant taire sa soif de destruction. Les secondes semblent ralentir, s'attarder un peu plus ; leur laisser une trêve qu'Helna ne sait pas vraiment appréhender. D'abord, ses doigts serrent les siens. Puis se détachent de l'étreinte. Pour mieux le trouver, sans doute, lorsque ses doigts arachnéens s'échouent sur l'armure qui le couvre. Elle voudrait la remplacer, se faire écailles reptiliennes pour que sur elle ricoche chaque flèche dardée sur lui. Sans un mot d'abord, bien qu'elle ait entendu sa question inaudible, Helna s'attarde sur les attaches qui la maintiennent en place. Avec une lenteur paresseuse, elle en dénoue chaque lien avant de la faire lentement glisser au sol. Là, son regard retrouve le gel qui peuple le sien. « Montre-moi. » qu'elle quémande encore, impériale, conciliante pourtant ; elle sait que le don qu'il lui fait aujourd'hui est bien plus intime que ce dont elle a l'habitude de recevoir. Un voyage sans retour au plus près de ces racines. Et même là, elle aurait voulu être l'arbre d'origine, chaque branche qui le compose mais aussi et même le terreau qui a nourri son évolution. Sous sa langue, le venin s'est dissipé. Arachnide au repos. Sa main se dépose alors sur le torse de Syn et ses traits se crispent légèrement dès que la chaleur qui en émane gagne le tissu qui le recouvre encore et se contracte jusqu'à sa paume. Un instant, elle s'attarde ainsi, immobile, gorgée d'une plénitude qui lui est presque inconnue mais qu'elle explore sans peur. Un éclair zèbre la nuit de ses yeux quand son souffle ricoche contre le menton du Laëris pour lui revenir dans l'instant. Boomerang empoisonné ; et parce qu'elle sait la toxicité qui ébranle les battements de son coeur, Helna s'en retrouve plus encore charmée. Viscéralement dépendante de tout ce qui pourrait la tuer, chamane exotique qui ne se connait pas plus délicieux poison que celui qu'elle produit elle-même.

Jusqu'ici, elle avait refusé d'y goûter.
Cette nuit, il lui semble qu'elle mérite d'y tremper les lèvres.

« Montre-moi ce que tu venais y faire. » Ouvre-moi la porte de ce récit, Syn, et je t'ouvrirais chaque barrière qui pourrait encore se dresser de ton chemin vers le mien. Dans l'obscurité épaisse, son sourire inopiné transperce les ombres. Une lumière vivace qui s'échappe aussitôt apparue mais qui demeure là, piégée dans une strie qui orne désormais ses pupilles comme une cicatrice. Sa main se retire de son promontoire pour se saisir, avec l'aide de sa jumelle, d'une de ses mains. Toujours lentement, toujours délicatement, ses doigts avisés s'occupent alors à retirer les gantelets protecteurs. Leur chute suivent le même chemin que les morceaux du Basilic Noir, s'écrasent dans l'herbe sans un bruit. Lorsque ses mains retrouvent la chaleur des siennes, ses doigts s'y nouent par instinct. Elle sait qu'il lui faudrait reculer - et chuter dans ce vide qui s'ébat dans son dos mais Helna, oh, Helna préfère le vertige qui se présente à elle sous forme humaine. Dans ses veines s'allument des éclairs sinistres et effrayants, dispersant dans son organisme une adrénaline qui n'a rien à voir avec la mort ou le chaos. Une énergie qu'elle ne connait pas - s'est toujours targuée de ne jamais connaître. Prêtresse mortuaire ; que peut-elle bien savoir de la vie ? Lorsqu'elle réaligne leurs orbes, lorsque bleu et noir se mélangent pour devenir une seule nuance, une seule couleur (la leur), sa tête s'incline légèrement sur le côté. Une invitation qu'elle passe sous silence - préférant bien souvent ce langage-là à l'irréversible des mots.

Ce qu'elle lui demande, Helna n'en connait pas la traduction dans leur langage.
« Nyke waiting syt ao. » (*) Quelques braises noires dansent dans ses yeux. Sa langue fourche, se tord sous les syllabes inquisitrices. L'invitent à une autre danse. Un autre voyage. Le risque de se perdre au bout de ce dernier est si grand que la madone en est irrémédiablement attirée. Séduite. La lune parvient à s'immiscer sur son visage. Juste de quoi éclairer la palpitation vulnérable qui se coince sous ses côtes et où Helna l'enferme, secrète et possessive, même envers les rares fragilités qu'elle daigne lui montrer. La pulpe de ses doigts hante l'intérieur de sa main, retrace à l'aveugle ses lignes de vie, en imagine le sang qui les traverse. Un frisson d'extase secoue son échine, visiblement attendrie face à cette vision et à l'acceptation des sensations qu'elle a ignoré trop longtemps. Sa main gauche se libère, se tend avec audace vers la joue de Syn que ses doigts englobent. « Me laisseras-tu donc me baigner dans les eaux de ce souvenir ? » Comme une prière. Comme une menace. La laisser souiller (ou sublimer ?) le film muet qui se joue dans son dos, en contrebas, là où les ricochets de l'eau peuplent ses tympans.

(*) je t'attends.

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Quelques ruelles sombres de Dynacairn, drapé de noir sur le chemin du château blanc, homme antithèse aux multiples facettes, || dépression || rôde dans les nuées du destin.
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Pouvoir : mentalisme (cap. à influencer autrui - spé), communication animale (rarement réussie), échange à distance (parfois efficient, mais cause migraines).
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Dawn / lil sis aux roses jetée.
Eva / calciné courroux vicié.
Hel(na) / madone aux mains souillées, pygma-lionne.
Oz / believe in sword.
Néphira / monstre libéré.
Molech / canailles (danger).
Beren / rivalry kikala+grosse.
Pan / némésis quest's man.
Ran / badass woman.
Sora / lost cutie doe.
Signes distinctifs :
Ailes carmines ornent son buste d'un tatouage enflammé. ৬ Cicatrice à l'arcade gauche, vestige du Red Fling et d'une flèche vénéneuse.

Parchemins : 437
Cristals d'étains : 345
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Syn.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: drogue, passé de forban, dépression latente, relations toxiques.
Crédits: (av @madeyes)
Discord: sur demande.

( FONDA ) step on the devil's tail
@Helna Azarinn  
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout disséminé ( + theme )
Il semble qu'elle l'ait enfanté.
Que de ses doigts carnassiers, elle ait tissé chaque filament qui constitue sa toile. Elle le connait. C'est une évidence. A peine a-t-elle besoin de darder ses prunelles en les siennes qu'elle lit en son âme sans la moindre peine. Nul besoin de traducteur, elle ressent chaque pensée qui agite en tourment l'âme de son cavalier. Danse sur ces fils telle une équilibriste, avant de les muer à son gré. Instille en lui de nouvelles horreurs, amplifie les anciennes, elle se joue des souvenirs de Syn pour les métamorphoser en avanie d'aujourd'hui.
Loin désormais, le petit garçon d'autrefois jouant avec la sœur presque abandonnée. Il est si loin derrière qu'il ne peut vraiment le voir, désormais. L'avenir se dresse, lumineux, macabre, et il prend le pas sur tout le reste. Helna à ses côtés se mêle au sourire angélique de Dawn, et s'en vient à l'effacer. Les yeux de la sœurette candide se durcissent au contact de la madone. Ce n'est pas pour lui déplaire - il a choisi d'errer à ses côtés, de l'accompagner dans son chemin déchéance, d'être son ombre. Le passé s'efface en lambeaux argentés, mais l'avenir rayonne de son or calciné.

« Je sais. » Et Syn n'en doute pas.
Elle caresse ses souvenirs, retire les sangles qui maintiennent les écailles de Basilic. L'eau est onde, à deux pas, elle reflète les étoiles qui éclairent la scène de leur pâleur. La solitude de leur nuit est beauté et splendeur, le paysage y répond comme en écho, appliqué à se sublimer à chaque instant. L'eau est onde, et bientôt Syn y trempera ses membres, fera mouvoir la platitude des flots en vagues acérées, fera bouillir de sa simple présence le repos du décor.
Il est l'assassin qui d'un geste instille le chaos autour de lui - il est la noirceur de l'âme humaine, la force des bêtes, et l'ambition peu à peu dévorante. Le monstre se réveille, et il se demande parfois s'il est encore Homme. Ce soir, il montrera qu'il l'est à sa madone - un homme voué à sa belle, aux souvenirs partagés, dans les lieux originels.
Entre en mon âme, Helna, je te confie ce trésor, prends-en bien soin. Je te livre là un de mes plus riches secrets, je sais que tu en feras bon usage. Use, use, utilise-le jusqu'à la corde, sers t'en pour plus encore me broyer, me livrer au chaos et à la mort. Je suis ton dévoué, dans les flammes de l'enfer comme dans le paradis de l'onde pure.
Syn a du masochiste la hargne de brûler, et il a trouvé sa créatrice. Celle qui d'un geste peut le couronner des flammes chaotiques de sa magie démoniaque, celle qui d'un regard dévoile toute son abime, chaos frénétique au fond des trippes. Elle est débâcle et marasme, et il l'aime comme ça : abimée, cabossée, toute d'imbroglios discordieux.
Elle est magnifique.
Elle fait choir au sol la carapace armure dont Syn s'était paré. Il n'est plus l'heure des étalages de force, le combat jouxtera désormais un autre horizon. Elle lui intime l'ordre de lui montrer, retirant désormais les gantelets qui protègent ses mains. Le contact est magique, la peau nue frissonnante laisse la belle se jouer de lui telle une poupée.
La scène n'est pas innocente, Helna étant la seule à pouvoir du guerrier tirer l'homme. Ainsi qu'elle le délivre de ses atours carnassiers, elle dévoile (à elle, seulement) ce qu'il a au fond de l'âme, bien caché derrière des murailles protectrices et dissonantes. Elle n'a pas à les percer, Helna, il lui ouvre ses lourdes portes noirâtres à la demande. « Montre-moi. » Oui, il te montrera tout, Syn, il te montrera l'entièreté de son être, jusqu'à ce que tu demandes grâce.
Jusqu'à ce que tu implores de ne plus te noyer en ses eaux.

Elle garde sa main captive en la sienne, dessine sur sa paume des lignes d'avenir. Cela n'étonne pas Syn, il lui semble bien souvent qu'ils soient une seule et même âme, qu'aucun geste ne puisse perturber la quiétude factice de leur ouragan. Elle peut tout faire, le meilleur et le pire, la confiance aveugle qu'il lui dresse en ses pupilles ne saurait s'orager d'autre chose que la mort. Je t'appartiens.
Il ignore la signification des mots avec lesquels elle troue le silence. Cela n'importe pas. Elle pourrait l'insulter en son langage que la mélodie qu'elle lui livre resterait harmonique chaos. Il semble qu'elle se divinise alors que les syllabes se découpent. « Nyke waiting syt ao. » Le visage de Syn se laisse choir sur le côté, légèrement, en proie à la réflexion. Il tente de remodeler les mots pour les faire éclore en son âme, mais se rend vite compte qu'ainsi traduits, ils perdraient de leur charme. Il suffit de se laisser bercer par la musique, et d'apprécier la beauté de l'instant.

A contrecœur, il se défait des mains d'Helna, retire la tunique courte qui protégeait son buste de la paume de madone. Je suis nu devant toi, comme toujours, regarde moi.
Ses muscles saillants semblent se refléter dans l'eau, alors que les étoiles y paradent en reflet. Il a du guerrier la beauté, les traits tannés par le soleil, nombreuses cicatrices, vestiges de combats du passé. Le torse est pur encore -  le tatouage viendra plus tard, lorsque des ailes il aura percé le secret.
En attendant, il se défait de ses braies, livre à la nuit la pureté de son dépouillement. Plus rien ne vient altérer la statue qu'il est, et alors que ses pieds rejoignent l'eau, un frisson ondulant sur ses traits vient parfaite cette scène de nu. Il se tourne à demi, livrant à la lune son recto, alors que son verso se dessine sous les yeux de la belle. Il tend un bras vers elle. « Rejoins-moi. » A lui d'ordonner, à lui de la laisser se baigner dans les eaux noircies de son passé.
Oui, il le veut, mais plus encore, il le désire. « Mais tu ne peux entrer dans mon souvenir qu'immaculée. » Sans nuage. Sans barrière pour la protéger de ses yeux ardents qui se dresseront en elle, tâcheront d'y lire un peu encore de sa vérité. S'il lui est tout entier voué, elle peut encore lui recéler des secrets. Il ne la connait pas si bien qu'elle, ne sait lire en elle aussi aisément que la madone ne le fait. S'y entraîne.
Déshabille toi. Montre moi qui se cache sous les parures.
Il retire son bras, laisse à madone le choix de se livrer à lui, ou de ne pas entrer. L'invitation est limpide, tout comme le sont les eaux du paradis. D'un geste, il plonge au creux de l'eau, en ressort l'âme assainie - les cheveux trempés qui s'ébrouent, alors qu'il ne jette pas de regard vers elle, laisse à la belle l'intimité de se dévoyer. Il regarde droit devant, laisse la pureté de la falaise projeter en lui les ombres du néant, alors que la cascade éclabousse son visage de mille reflets azurés. Il fait nul doute que d'un pas, Helna transformera la pureté de ses eaux en un marasme chaotique, mais Syn doit avouer qu'il frémit de désir à ce que cela arrive.
Helna Azarinn
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
85%
propriétés magiques
18%
propriétés physiques
7%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Helna Azarinn


   https://ninthmoon.forumactif.com/t262-les-flammes-nous-bercent-ehttps://ninthmoon.forumactif.com/t274-helna-born-to-burn#2258
âme
Keywords : [ FIEL ] veuve noirefire worship — coeur-chaos — to insanityGARDIENNE des braises d'ébènecomme une mante religieuse affamée des passions obscures — mangeuse d'ombres — my dear fimjircruel witchm e d u s a
Aesthetics :
fb ; see your palace covered in red (helna) 30c7635efedb1d5a1e2194297d166f6d556a6fa6

[ synmolechnithya
quête sec. ]
Repérage : d'un bout à l'autre de l'orageuse — sillonne junfark, le plus souvent à nuxvar ou tergaron.
Faceclaim : zoe saldana.
Evolution : Rang (( titulaire ))
Inventaire : siphon d'âme — sceptre.
rapture — poignard.
assassin fantôme — cape aux capacités de dissimulation.
mnémosys — gemme mémorielle accrochée autour de son cou, lui permettant de revisualiser sans cesse le souvenir d'une nuit.
signal — pendule magique lui permettant de localiser quelqu'un à qui elle pense en le maintenant au-dessus d'une carte.
Pouvoir : magie du feu — occulte sorcière (création de sortilèges)
Liens : syn — vice forgé de ses griffes, viscéralement enraciné en pulsations abandonnées.
nithyadaughter ; élevée par la morsure des flammes.
molech — obsession parasite, gangrène logée dans la carne et la faim qui en redemande encore.
Signes distinctifs : on devine une longue brûlure à la racine de sa clavicule gauche — les yeux carmins et les lèvres noircies pendant l'usage de ses pouvoirs — marquée d'un faucon aux ailes ouvertes, à la base de la nuque — la plupart du temps, la tête encapuchonnée.
Parchemins : 178
Cristals d'étains : 265
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour les deux.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement, disponible.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
Warnings: violence physique et psychologique, manipulations diverses, infertilité, sexualité, fanatisme, sacrifices.
Crédits: alcuna licenza (avatar) strangehell (gif profil)
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Syn Bates ; flashback. 
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chaos partout, nudité.

Entends-tu dans l'ombre de ta respiration, Syn, comme se faufile les battements fanatiques de mon coeur atrophié depuis tant d'années ? Entends-tu, sens-tu, comme se cale entre tes côtes chacune de mes déchéances et, une à une, forgent en toi l'arme qui viendra m'anéantir ? Mariée aux ténèbres mais, Syn Bates, ce soir c'est à t o i que me voue.
D'un battement de ses longs cils, Helna piétine la préciosité des souvenirs pour s'y dessiner. S'enterrer aux travers des visages qui ne lui ressemblent pas mais dont l'arachnéenne se nourrit, insatiable appétit pour la destruction - et sur les cendres de leurs réminiscences non-partagées, la prêtresse s'impose en reine. Se fait où elle n'était pas. S'impose au creux d'une mémoire qu'elle falsifie à la pulpe de ses doigts qui s'échauffent dès qu'ils se posent sur son armure. Elle entend ce qu'il ne dit pas, ressent ce qu'il ne délivre pas. Elle exprime ce qu'elle ne peut assumer et susurre dans le silence complet qui les avale quelques prophéties à leur image : mortuaires, funéraires, éphémères. Car la mort n'a d'irréversible que le chagrin que le vivant leur en donne ; et ainsi, toi et moi, d'une seule main, d'une seule plaie, d'une seule arme - nous sommes immortels.

Ses yeux, deux orbes de nuit braquées dans les siens, se permettent de glisser. Embrasser la vision qui s'offre à elle, plus vraie que nature. Elle l'a si souvent joué dans son crâne morcelé de haine et de chaos. Son souffle semble se contracter dans l'étau de sa gorge vibrante lorsque ses prunelles découpent dans l'obscurité les contours du corps qui s'invite à la scène. Si elle brûle de le toucher, Helna s'en retient ; de sa frustration grandit un désir carnivore, prêt à calciner toutes les forêts de raison qui pourraient encore les séparer d'une union destructrices. Les iris touchent sans que la main ne se tende, câline les éraflures des cicatrices qui peuplent son épiderme comme autant de frontières sur une carte. Helna connait chacune d'elle - pour en avoir soigné certaines, pour avoir été présente pendant leur naissance. Elle n'a pas bougé d'un millimètre, figée dans le passé, comme dans le présent et même dans le futur. A distance, ses yeux s'entichent du frisson qu'elle voit, qu'elle sent, collaborer à la surface de sa peau. Elle ne s'est pas encore dévêtue et, pourtant, la sorcière se sent à nue. Délestée des chimères qui couvent habituellement dans son crâne, madone les abandonne sur le bord abrupt de la falaise. Peut-être que le vent les emportera. Peut-être qu'elle ne les retrouvera jamais. Soudain, rien ne semble plus avoir d'importance. « Rejoins-moi. » A son tour d'envenimer sa carcasse d'un frisson éclectique qui surprend son échine d'une vibration tiède. Ce qu'elle peut aimer l'entendre lui ordonner quelque chose. Si elle ne le confie pas, elle sait qu'il peut le deviner. L'entendre. Le savoir. Rejoins-moi.
Mais Syn, je suis déjà là où tu es. Je me tiens là où tu te trouvais, dans une autre vie. Je me tiens déjà là où tu seras, dans la prochaine. Je me tiens là. Derrière-toi. Devant-toi. Je suis en toi comme la sève d'un arbre continue de se stocker dans une branche coupée.
Elle n'a pas encore fait le moindre mouvement. Fondue dans l'obscurité comme une prédatrice dangereuse, ses pupilles glissent de l'eau à l'invitation tendue vers elle par le biais de son bras, remontant lentement en empruntant l'escalier de sa colonne vertébrale. Son instruction lui arrache un sourire qu'elle offre à son échine. A la lune et au secret de cette nuit. Un sourire brûlant, fugace, mal taillé - sincère. Dans sa cage thoracique, elle peut sentir l'organe se débattre avec une rage nouvelle. Un but nouveau. Elle sait que céder à l'invitation est un mauvais présage. Le problème, c'est qu'Helna a toujours préféré la destruction à la vie. Elle est certaine qu'ils pourront renaître. Que le Père de la mort lui pardonnera son péché. Sa faute.

Pendant la seconde où Syn a disparu dans l'eau claire mais assombrie par l'épaisseur de la nuit, elle s'est dévêtue. Méticuleusement, l'araignée a laissé tomber ses fils autour d'elle, abandonnant sur le tas de sa tunique ses réserves de poison et son appétit pour l'agonie. Le coeur encore palpitant de l'exécution du basilic, Helna semble repue. D'autres monstres en elle ont terriblement faim, soudain. Lorsqu'elle entre dans l'eau, il lui semble que celle-ci se réchauffe. Ou peut-être n'est-ce que son imagination dépravée ; peut-être n'est-ce qu'elle qui s'échauffe, pierre volcanique frappée par la foudre pour en créer quelques étincelles. Il a réapparu. Elle s'est avancée. La pointe de ses longs cheveux d'ébène s'immiscent eux aussi à mesure que son corps, entièrement nu, le rejoint. La sorcière n'a jamais eu peur de la nudité. A ses yeux, elle n'est que leur état le plus brut. Leur visage le plus pur. La cascade couvre aisément le sursaut qui bouscule sa respiration au moment où elle se fige, à peine un mètre dans son dos. Qu'elle sait qu'il lui faudra fuir. Qu'elle sait, qu'elle ne peut s'y résoudre à le faire pourtant. Un pas après l'autre, elle enfreint toutes ses règles. Tenues des années durant - une vie entière loin de cette vile tentation. Comme une consécration, pourtant, qu'elle s'offre à lui à cet instant. Pas seulement dénudée mais nue de tout artifice. Comme si son masque lui avait été arraché de force et qu'enfin, pour la première fois, la madone se présentait à lui sous un autre visage. Le vrai. Pour la première fois depuis tant d'années qu'elle ne peut se résoudre à se souvenir à quand remonte la dernière fois, un éclair zèbre son regard d'ébène. Une lueur criarde, balafrée. La peur en personne. Comme une comète, celle-ci s'évanouit pourtant bien vite derrière les cimes acérées de ses pupilles qui découpent à présent les reliefs des cheveux humides et ébouriffés du Laëris.

Elle ne prononce pas un mot pour lui indiquer sa présence. Persuadée depuis le fond de ses entrailles qu'il l'a déjà devinée. Mais comme pour en être certaine, sa main se dépose à plat sur la surface de l'eau, dérangée par la chute d'eau un peu plus loin. Un murmure inaudible suinte de ses lèvres jusque là closes, alors qu'une douce chaleur se crée dans l'eau. D'un geste de la main, la sorcière la pousse à onduler paresseusement jusqu'au corps de l'âme jumelle. S'il se retourne, Syn verra peut-être un sourire qu'il ne lui a jamais vu. Un sourire qui se voit à peine. Qui déchire pourtant de sa clarté toute l'obscurité ambiante. Il n'est plus question d'un souvenir. En pénétrant dans l'intimité de sa mémoire, Helna a fait s'enfuir les ombres et les fantômes d'antan. Revancharde, elle désire occuper toute la place. Remplacer toutes les entités connues jusqu'alors et même celles à venir. Défigurer ces statues qui ne lui ressemblent pas, taillarder leurs faciès à son image. Qu'il ne puisse voir qu'elle, encore et encore. La plante de ses pieds conquiert un mètre de plus. Le dernier. Elle peut sentir, sans le toucher encore, la chaleur qui irradie du corps de Syn. Elle peut sentir, sans l'épouser encore, comme le danger est grand. Vorace. Que ce qu'elle fait cette nuit ressemble à un des visages de la mort. Que comme elle, son acte est irréversible.
Laisse-moi te montrer qui je suis, Syn Bates. Laisse-moi te confier ce que je suis - mon aura, mon essence, mon âme.
Tout de moi t'appartient depuis une éternité déjà.
Sans prononcer le moindre mot, ses lèvres toujours finement étirées, la madone dégage une de ses mains de l'emprise de l'eau. Ses doigts, inquisiteurs, effleurent d'abord la ligne de son échine, alors que ses griffes remontent paresseusement jusqu'au dos de sa nuque, éraflent d'une caresse le duvet qui le recouvre, avant de venir plus franchement arpenter l'humidité de ses cheveux. Le temps semble retenir sa respiration alors que la sienne s'érode contre son omoplate. Et si elle court à sa perte, la prêtresse n'a jamais couru aussi vite que pour succomber à l'appel du chaos. Pourtant, il lui semble que le temps ne lui a jamais paru si long et si éphémère à la fois. Si brutal et si sensuel. Si bruyant et si silencieux. Dans l'écho de son buste, elle laisse à son coeur le droit de balbutier quelques promesses sombres. Quelques funestes visions. Elle le sait : Syn Bates sera sa fin.

Sois ma mort, Syn.
Deviens-moi irréversible.
Syn Bates
( FONDA ) step on the devil's tail
Laëris
8%
propriétés magiques
79%
propriétés physiques
1%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Syn Bates


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âme
Keywords : syn. 45 yo, laeris, ailes carmines, bad piracy, red sword, toxic nights in venomous beds, nuée d'opium.
Aesthetics : need to attach,
from what destroy you

Quelques ruelles sombres de Dynacairn, drapé de noir sur le chemin du château blanc, homme antithèse aux multiples facettes, || dépression || rôde dans les nuées du destin.
Repérage : Dynacairn.
Faceclaim : Cillian Murphy
Evolution : Rang (( averti ))
Inventaire : 1x Brise-Aube, 1x Basilic noir, 1x Cendre, 1x plastron lunaire.
Pouvoir : mentalisme (cap. à influencer autrui - spé), communication animale (rarement réussie), échange à distance (parfois efficient, mais cause migraines).
Liens : Chimère / vipère cauchemar divinatoire.
Dawn / lil sis aux roses jetée.
Eva / calciné courroux vicié.
Hel(na) / madone aux mains souillées, pygma-lionne.
Oz / believe in sword.
Néphira / monstre libéré.
Molech / canailles (danger).
Beren / rivalry kikala+grosse.
Pan / némésis quest's man.
Ran / badass woman.
Sora / lost cutie doe.
Signes distinctifs :
Ailes carmines ornent son buste d'un tatouage enflammé. ৬ Cicatrice à l'arcade gauche, vestige du Red Fling et d'une flèche vénéneuse.

Parchemins : 437
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Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Syn.
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( FONDA ) step on the devil's tail
@Helna Azarinn  
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout disséminé ( + theme )
Syn ne peut l'imaginer autrement que comme madone. La sensualité qu'elle livre n'est pour lui guère plus qu'un hommage à la profondeur de leur union, et si ses orbes se perdent sur la silhouette dévêtue, il n'en retire aucun désir - autre que celui de la faire entrer dans la plus profonde de son intimité -- ses pensées.
Elle a le pouvoir d'altérer les souvenirs, le passé et les ailleurs. Elle peut toute entière entrer en lui, en son âme et en son cœur ; mais si sa poitrine se délivre de son étau, Syn n'ose pas même y jeter un coup d'œil. Il a pourtant des femmes l'attrait, des courbes féminines et silhouettes érotiques les rêves parfois salaces. Helna n'est pas de ces choses bonnes à user, elle est l'intouchable, la vierge inaltérable. Il ne peut même songer aux hommes qu'elle a rencontrés avant lui, à part lui, aux êtres qu'elle a laissé.es entrer dans la plus pure des olympies.
Ce serait envisager que le terrain inconquis s'est laissé apprivoiser.
Or elle a tout de sauvage au creux des reins.

Il ne lui a jamais vu de tel sourire. Les lippes éclairent de leur bonheur plus sûrement que les pâles étoiles, témoins sauvages de leur idylle. Elle a le visage qui rayonne, la peau qui frémit, la main qui ondule sur la vague. Elle est naïade. Syn se laisse porter par la vision enchanteresse qui s'impose à lui, alors qu'elle s'approche doucement, délicatement, comme bercée par sa destinée vers sa plus terrible fatalité.
Il semble qu'elle n'ait pas d'autre choix que d'avancer, de vers lui couler. Il ne peut défaire ses iris de cette vision ensorceleuse. Se demande un instant si elle a usé de sa magie afin d'altérer le regard qu'il porte sur elle, jusqu'alors toujours humble et révérencieux. Il y a comme un dé-clic qui résonne dans le cœur, défait un verrou jusqu'alors sagement clos. Elle s'approche, nymphe sybille, et Syn a dans les prunelles ce petit éclair qui passe ; sauvage et indomptable. Elle a du serpent le poison, et s'est déjà infiltrée dans son cœur.
Car lorsqu'elle glisse ses doigts le long de son dos, accrochant quelques vieilles cicatrices dont elle a vu la création, c'est tout le corps de l'assassin qui se met à frémir d'affres incontrôlables.
Les doigts viennent se poser dans les cheveux, tignasse indomptable qu'elle tente d'ébouriffer plus encore. Les frissons ne cessent pas - tout son corps est en ébullition. Pour la première fois de leur histoire, Syn ne pose plus sur Helna ce regard candide et pur, ne peut murer les étincelles rapaces qui y logent et tissent leur nid. Il y a la bête qui hurle, non plus de sang et de rixes cruelles, mais d'un autre voile chaotique - la concupiscence se mêle à la culpabilité de ce regard à peine dissimulé. Comment modifier en un instant l'image que l'on se fait d'une âme jumelle ?

Décide de revenir au creux des souvenirs, passé comme rempart face aux affres conflictuelles et dilemmes du présent. Il saisit la main d'Helna, celle qui tissait sa toile vénéneuse en son crâne, murmure catalyseur de pulsions encerclées. « Suis moi. » Encore. Les ordres ne peuvent être discutés. La dague devient langue acérée, celle qui enjoint à suivre le fil de l'Histoire. Altère mes souvenirs, Helna. Prends la place qui te revient de droit.
De sa main, fait une corde qui sûrement les lie. Il l'entraîne à sa suite, parviennent tous deux à l'un des bords du cour d'eau, peuplé de créatures marines aux teintes multicolores. L'arc-en-ciel étincelle sous le manteau de la nuit noire. « Nous venions là admirer le fretin, elle s'émerveillait devant ce tissu de couleurs, tentait d'en attraper sans jamais y arriver. Aucune déception ne venait voiler son regard, pourtant - elle riait, riait, à m'en faire exploser le cœur. Essayait parfois de dessiner de ses doigts dans la clarté du ciel les dessins des écailles. » Il n'est plus là, Syn, parti loin, loin, loin, dans des ténèbres lointains. Le visage de @Dawn Bates se matérialise autour d'eux, semble les enserrer en ses serres  de jadis. Elle avait de la candeur dans tout le cœur, et des rêves pleins les mirettes.
Syn ne laisse pas l'odieuse culpabilité gâcher le moment, recherche réconfort dans les orbes d'Helna dès lors que le poids des souvenirs se fait trop étouffant. Elle est son roc, son lien avec le présent.
Elle est l'ancre qui évite à sa barque de couler.  

Il l'entraîne à sa suite, l'amène sous la cascade qui semble hurler à leurs oreilles, vociférer toute sa puissance et sa hargne. Les gouttelettes d'eau s'échappent en masse, se font violentes lorsqu'elles frappent les crânes - il doit avouer que cela lui permet de reprendre ses esprits, temporairement du moins. Douce illusion de la fin qui ne s'écrit pas à dessein. « Elle criait et hurlait là. Elle avait ce sourire qui envahissait le monde et faisait de lui son univers enfantin. » Clame et gronde, afin de couvrir le bruit, mais aussi cacher l'émoi nostalgie qui orne désormais sa voix. « Se plaignait parfois d'avoir mal au crâne, après être restée vingt minutes sous la chute grêlée. » Le sourire qui se tisse sur le masque informe de Syn n'est pas factice. Il a de la vérité l'accent, orné d'une parure sincérité.
Il livre Syn, les tréfonds de son être. Donne, donne tout.
N'a pas au fond du cœur la moindre crainte qu'elle n'use et abuse de ce qu'il livre, tant sa confiance est absolue.
C'est pourquoi décide de la mener vers la chaleur de sa mémoire. Il saisit sa main, à nouveau (l'a-t-il seulement lâchée ?), glisse son visage contre son cou - elle se doit d'entendre ce qu'il va maintenant livrer, dans un murmure sacralisé.
« Tu es prête ? »
Restent des vestiges à découvrir, plus éblouissants encore. Des merveilles qui bientôt vont se dire, dans le creux sauvage de la nuit. L'impatience le ramène en enfance, et il n'attend pas la réponse d'Helna, l'amène d'un geste de la main vers l'autre versant de la cascade. Là, au creux même de la falaise, en ses rocs éboulés, se dévoilent une grotte des Hommes protégée. Toute de mousse vêtue, d'un vert flamboyant, elle semble étinceler de mille teintes, alors que les gouttelettes d'eau chatoyantes paraissent vagabonder de mousse en mousse.
Il a le regard qui se tourne vers elle, alors que son corps demeure couvert par l'onde pure.
« Là, nous refaisions le monde. » La main qui montre l'île paradisiaque qui se dévoile à leurs yeux chastes - pour l'instant. Discussions à pas d'heure, la lune haut dans le ciel, et père qui les attend pour mieux se venger. Ici, les oublis se sont posés, tels des papillons débris, de vagues reliquats.

Saisis-les, Helna.
Prends-les dans ta main, fais-les tiens.
Avilis mon passé pour t'ancrer dans le futur.
Helna Azarinn
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mnémosys — gemme mémorielle accrochée autour de son cou, lui permettant de revisualiser sans cesse le souvenir d'une nuit.
signal — pendule magique lui permettant de localiser quelqu'un à qui elle pense en le maintenant au-dessus d'une carte.
Pouvoir : magie du feu — occulte sorcière (création de sortilèges)
Liens : syn — vice forgé de ses griffes, viscéralement enraciné en pulsations abandonnées.
nithyadaughter ; élevée par la morsure des flammes.
molech — obsession parasite, gangrène logée dans la carne et la faim qui en redemande encore.
Signes distinctifs : on devine une longue brûlure à la racine de sa clavicule gauche — les yeux carmins et les lèvres noircies pendant l'usage de ses pouvoirs — marquée d'un faucon aux ailes ouvertes, à la base de la nuque — la plupart du temps, la tête encapuchonnée.
Parchemins : 178
Cristals d'étains : 265
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour les deux.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement, disponible.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
Warnings: violence physique et psychologique, manipulations diverses, infertilité, sexualité, fanatisme, sacrifices.
Crédits: alcuna licenza (avatar) strangehell (gif profil)
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Syn Bates ; flashback. 
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chaos partout, nudité.

Helna sait le voyage sans retour. Aller simple pour un monde qu'elle a façonné sans faire partie de ses racines ; des contours flous qui se précisent désormais. Plus elle avance, plus Syn la laisse avancer, plus il lui semble que sa vue s'affine. Tolère la nuit qui l'entoure jusqu'à pouvoir, peut-être, la percer. Elle surprend sur elle un regard qu'elle ne lui a jamais vu non plus. Sait les choses en constante évolution. Des regards sur l'un et l'autre jusqu'alors figés dans une candeur, forgés par le respect et une certaine forme de pudeur. Elle peut presque sentir ses propres barrières s'affaisser. Le laisser entrer. Dans un silence patient, pourtant, qu'Helna accueille sa main dans la sienne. Qu'il répète ce suis-moi qui étire un peu plus ses lèvres. Elle n'est plus la bergère obscure qui, jusque là, guidait la route du Laëris. Ce n'est pas elle, à cet instant, qui lui intime la direction à prendre. Elle n'est plus l'étoile polaire dans son ciel d'encre ; elle se fait plus discrète, ce soir. Spectatrice. Ses pas ralentis par les flots suivent ceux de Syn. Rôles inversés, madone se sent presque curieusement déboussolée. Se laisse faire, pourtant. En totale confiance. Sous ses longs cils s'agite le reflet des poissons multicolores, se mélangeant au noir de ses prunelles. Arc-en-ciel lugubre qui se dépeint contre sa trogne où l'eau se reflète, en parfait miroir de ce qu'il lui montre. De ce qu'il lui présente. De ce qu'il lui offre.

La voix du prince (parce qu'il l'est, cette nuit, prince - le sien) ricoche aux tympans de la prêtresse. Semble se dissoudre, tant dans l'eau battue par la cascade où les couleurs des êtres vivant sous la surface finit par se diluer dans les remous. A moins que ça ne soit elle, qui la trouble de sa simple présence impie. A se demander, soudain, ce qu'elle fait ici. Pourquoi Syn Bates prend-il le risque de l'emmener ici, où git la tombe d'un souvenir précieux, en sachant que son aura viciée pourrait en profaner la terre, y faire jaillir d'horribles fantômes ? Elle n'a pas les réponses. Helna n'a pas les réponses. Elle sent les émotions de son hôte venir la bousculer. Alors, son regard s'arrache à la contemplation de l'eau et de sa faune, rencontre immédiatement le bleu électrifiant de ses prunelles. Ses orbes tentaculaires s'y enroulent - pas à la manière d'un serpent étrangleur, plutôt comme une caresse intense, presque lascive. Elle n'a rien répondu, s'est contentée d'écouter son récit pour ne pas que son aura qu'elle sait malfaisante ne contamine de trop la douceur de cet instant qu'il lui offre. Une pause dans le chaos de son âme. Une trêve, signée des deux parts. Et voilà que la sorcière se laisse entraîner de nouveau. La main scotchée à celle de son guide d'un soir - non, celui d'une vie entière si elle daignait ouvrir un peu plus les yeux. La cascade cogne contre son crâne, sa nuque, plaquant ses longs cheveux d'ébène le long de ses épaules et dans le creux de son cou. Une chute qui emporte avec elle un peu des idées troubles qu'elle se traine comme autant d'ancres, raclant le fond des océans, délogeant coraux et méduses dans le tranchant de son sillage. Un peu, oui, mais pas toutes. D'autres restent là, coincées à l'envers de son cuir chevelu, balbutiant des idées folles. Des envies gangrénées par l'hérésie. Des désirs qu'elle n'a jamais eu.
Qui naissent ce soir.

L'attention arachnéenne est revenue se porter sur la voix qui danse à ses oreilles. Et elle entend - les cris, les chants, les rires, les pleurs ? Un mélange de sons, vestiges d'une autre époque. D'une autre vie. Immédiatement, au creux de ses entrailles, Helna la jalouse. Victime de son époque, elle se trouve soudainement arrivée trop tard ; et si tôt, pourtant. Ses crochets vipérins se gorgent d'un venin nocif, et la voilà agressive envers ces souvenirs précieux dans lesquels elle ne figure pas. Et le sourire qu'elle lui dérobe en fixant les traits de son visage ne fait qu'accentuer la sourde litanie qui hurle en elle. Lacère quelques-unes de ses défenses, à l'accabler d'une vulnérabilité offensive - car animal blessé n'est que plus dangereux. A se trouver stupide, dans l'instant, quand lui reviennent au visage ces haines dérisoires, illégitimes. Et dans le calme du récit, dans l'apaisée confidence, la sorcière bouillonne en silence. Une colère froide qu'elle retournera contre elle, quand l'heure viendra. Une haine viscérale - envers tout et n'importe quoi. Seul Syn semble en être exempté. Il est l'exception qui confirme la règle. C'est la présence de son souffle dans son cou qui la tire de cet étrange marécage où elle s'est embourbée, lèvres closes et pensées égarées. Un court instant, la madone ferme les yeux. Immédiatement, son être entier s'apaise. Retrouve la fraicheur de l'eau quand son corps se crispait déjà d'une chaleur latente. Un battement de cils et les deux lunes noires que forment ses yeux se rouvrent sur les traits du Laëris. Elle a avalé son souvenir. Le digèrera. Le recrachera, démantelé, plus beau encore, plus précieux. Un regard s'échange, comme pour lui dire qu'elle en prendra soin. Qu'elle le lui promet. Elle n'a pas de mots pour ça et cadenasse le récit intime dans une cellule interne, à l'abri des démons qui rôdent dans son âme. Le gardera loin de leurs crocs acérés. Loin de sa propre noirceur. Un éclat de lumière qu'il vient de planter en elle. Qui l'empoisonnera.
« Tu es prête ? »
Elle n'a eu ni à ouvrir la bouche, ni à hocher la tête.
Sans un mot, elle a répondu. Sans un mot, il l'a entendue.
Là où la sorcière pensait perdre de l'avance, elle se rend compte qu'elle n'en a jamais eu autant qu'à cet instant. Une emprise hérétique ; non pas sur lui, plutôt sur elle. Ses doigts se nouent entre les siens pour consolider le fil qui les unit alors que son corps se laisse porter par le courant plus calme de l'autre côté de la cascade. Ses grands yeux noirs se cernent d'une admiration subtile, à peine perceptible peut-être. Sans doute par pudeur ou bien par habitude. « Là, nous refaisions le monde. » Son visage se tourne vers celui de son vis-à-vis. La commissure de ses lèvres tordue en un sourire qu'il faut décrypter plus qu'apercevoir. Dans l'obscur de ses pupilles, Helna semble le soumettre à un nouveau défi. « Le referais-tu avec moi, à présent ? » Arachnide possessive. A sous-entendre la jalousie mesquine qu'elle entretient envers tout ce qui pourrait lui faire de l'ombre. Ne serait-ce qu'un peu. Son menton se lève, dans un port altier souligné par un éclat espiègle dansant dans ses yeux. Noyée un instant dans le bleu des siens, c'est à son tour de le tirer. De l'entraîner. Quelques pas vers le bord d'une grève qu'elle imagine stérile - souillée de la présence de cette enfant qu'elle ne veut pas aux côtés de Syn. Ni ici, ni maintenant. Ni passé, ni présent. Helna rompt le contact. Aussi brutalement qu'il s'est initié dans l'évidence. De ses deux mains désormais libres, elle hisse son corps sur le bord. Sa carcasse humide s'échoue dans la douceur étrange que porte la mousse qui recouvre le sol. A l'instar de l'appel qu'il n'a pas récité mais qu'elle a entendu, Helna s'approprie ce qui ne lui appartient pas. Tout, pourvu que cela lui permette de toujours resserrer les fils de sa toile. Les oublis, les débris, elle prend tout. Entre ses mains avides et affamées, elle les capture. Les tue pour mieux les faire renaître. Différents. Mais toujours plus puissants. Plus symboliques encore. Son corps nu s'étend sur la berge d'émeraude. Ses pupilles, elles, se dardent sur Syn comme deux rapaces. Sa tête s'incline lentement sur le côté, sa chevelure détrempée s'y décompose en cascade obscure.
« Que referais-tu en tout premier, Syn ? » Lentement, Helna sent les crocs d'une faim endiablée mordiller le couvert de ses reins. Une pulsion qu'elle assouvit quand elle le souhaite, sans se soucier des us et coutumes. Ni d'une quelconque tenue. Un comportement qui s'est, aussi, toujours tu en la présence du Laëris. A cet instant, pourtant, elle se risque. Son regard, comme la cascade avant lui, le dévisage de haut en bas avant de revenir se ficher dans la cible de ses yeux clairs. Elle voudrait y distiller quelques-unes de ses flammes. Voudrait faire naître dans le ciel de ses prunelles deux ou trois soleils noirs dont elle serait la gardienne. Qui le réchaufferait pour toujours dès que le froid menacerait de s'abattre sur lui. Des trous noirs voraces qui dévoreraient tout sur leur passage, de leur simple présence - les peines, la culpabilité, les regrets. « Par quoi commencerais-tu, si tu devais tout recommencer ? » Toi, moi, nous ? Sa voix vibre dans la cale étroite, ricoche contre la mousse qui étouffe les syllabes criminelles qui s'y travestissent, adoucissant même l'étrange rancune qu'elle a porté envers le souvenir avec sa soeur. C'est un ordre et une invitation. Un espoir et une supposition. C'est autant un traité de paix qu'un appel à la trahison.

Il y a dans son ventre un vide béant, sensiblement présent depuis l'aube de ses premiers jours, lui semble-t-il. Un manque cruel, une faille gigantesque que les années n'ont cessé d'écarteler. Un gouffre, certainement sans fond, assurément sans issue.
Un labyrinthe où tous les murs portent ton nom, Syn.
Syn Bates
( FONDA ) step on the devil's tail
Laëris
8%
propriétés magiques
79%
propriétés physiques
1%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Syn Bates


   https://ninthmoon.forumactif.com/t59-red-sword-and-bad-piracy-sy
âme
Keywords : syn. 45 yo, laeris, ailes carmines, bad piracy, red sword, toxic nights in venomous beds, nuée d'opium.
Aesthetics : need to attach,
from what destroy you

Quelques ruelles sombres de Dynacairn, drapé de noir sur le chemin du château blanc, homme antithèse aux multiples facettes, || dépression || rôde dans les nuées du destin.
Repérage : Dynacairn.
Faceclaim : Cillian Murphy
Evolution : Rang (( averti ))
Inventaire : 1x Brise-Aube, 1x Basilic noir, 1x Cendre, 1x plastron lunaire.
Pouvoir : mentalisme (cap. à influencer autrui - spé), communication animale (rarement réussie), échange à distance (parfois efficient, mais cause migraines).
Liens : Chimère / vipère cauchemar divinatoire.
Dawn / lil sis aux roses jetée.
Eva / calciné courroux vicié.
Hel(na) / madone aux mains souillées, pygma-lionne.
Oz / believe in sword.
Néphira / monstre libéré.
Molech / canailles (danger).
Beren / rivalry kikala+grosse.
Pan / némésis quest's man.
Ran / badass woman.
Sora / lost cutie doe.
Signes distinctifs :
Ailes carmines ornent son buste d'un tatouage enflammé. ৬ Cicatrice à l'arcade gauche, vestige du Red Fling et d'une flèche vénéneuse.

Parchemins : 437
Cristals d'étains : 345
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Syn.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: drogue, passé de forban, dépression latente, relations toxiques.
Crédits: (av @madeyes)
Discord: sur demande.

( FONDA ) step on the devil's tail
@Helna Azarinn  
" i am the prophet with the answers you seek ".
tw : chasse au basilic, chaos partout disséminé ( + theme )
Elle se laisse guider, madone. Elle obéit aux injonctions de l'élève, se fait poupée docile, alors qu'elle a davantage l'habitude de tirer les fils. Prêtresse devant sa créature, Helna ouvre habituellement les lourdes portes des enfers à son quidam. Pas aujourd'hui. Le temps voit défiler d'autres accès battants, laissant libre cours au passé de Bates - d'Orcylin livre les trésors, de son âme les perles d'or.
Et elle écoute avec allégeance, Azarinn, laisse l'esprit s'étinceler de ce qu'il livre comme des murmures à peine audibles. C'est la première fois qu'il laisse ainsi une tierce personne pénétrer ses stigmates, et qu'il ouvre le tombeau d'autrefois empli des fantômes et des spectres d'un ailleurs réminiscent. Pourtant, Syn n'est pas pleinement serein quand il plonge ses orbes en celles d'Helna. Il la connait par cœur, entend et comprend le battement de son palpitant, sent lorsque ses mains se serrent dans les siennes ce je-ne-sais-quoi dérangeant. Elle semble ailleurs, Helna, vautrée dans ses propres avanies, cruellement dévorée par l'oxymore de tempête qui se déchire en son sein.
Elle a de la jalousie le collier et de l'envie le bouclier.
Il ne voit pas tout ça, le meurtrier. Assassin manuel, peu encore rompu aux sinuosités de l'âme humaine, sent les auras qui se déchirent mais ne sait pas les analyser. Il voit simplement dans les prunelles de sa comparse ce fourmillement d'émois qu'il ne comprend pas. Aveugle aux émotions adverses, il n'ose interroger, ferme les yeux sur elle et les ouvre en grand sur son passé. Il a bien assez à faire avec ses propres ébranlements.

« Le referais-tu avec moi, à présent ? »
Commence à dévoiler un peu de son jeu carnassier. Car dans l'intonation de ce moi, ainsi susurré, dans la modulation et l'affirmation de sa présence au monde, Helna veut tout dévorer. Elle est l'araignée qui de ses fils tire la toile de Syn. Elle ne l'emprisonne pas, non, elle le fait vivre, réalise chacun de ses contours de la pâleur blanchâtre de ses chaînes. Elle détient la trame de Bates, de son avenir, et maintenant, de son passé.
La cascade lui semble loin, bien qu'il l'entende encore. Seuls demeurent ses doigts entrelacés au sien, et ses orbes qui se perdent en les siennes. « Je te donnerai tout, Helna. Mon monde est à toi. »
Il serait stérile de se perdre dans de longues délibérations, alors qu'il adopte chacune des visions du monde de sa madone. Ordonne, et j'obéis. N'existe que dans son prisme. Elle semble pourtant, au gré de sa question, vouloir entendre ce qu'il a à en dire - percevoir au travers de ses paroles la perception que ses prunelles fixent en l'univers.
Elle rompt le contact, la traîtresse. Echappe de ses mains, et Syn s'emplit d'un courant d'air froid qui le torture plus sûrement que le venin d'un basilic embrasant ses membres. Mais elle ne s'éloigne pas vraiment - n'est que pour mieux revenir. Elle laisse son corps s'échouer sur la grève, sirène prophétique au corps d'enchanteresse. Pour la première, toute première fois, Syn se sent vierge de tout émoi. Ose sur elle jeter un regard d'homme, détaille les courbes de ses hanches et la force marquée en ses jambes. Elle a la silhouette d'une guerrière, mais la magie qui circule en chacune de ses veines et semble étinceler dans la nuit noire. Il croit voir les étoiles qui se baladent au gré des artères, son pouvoir des flammes comme le carcan de son identité.
Aurait-elle jeté sur lui un sort de passion éphémère ? Se laisse-t-il bercer par quelques volutes empoisonnées ? Il se sent en plein délire, car ose sur madone poser des orbes d'éclairs.

Elle a la posture d'une déesse qui se livre aux sens et à la chair. Il a beau ne pas être coutumier des affres humaines, Syn, trop habitué aux rudesses des corsaires et à l'impolitesse des brutes - il ne peut que voir comme une évidence les gouttelettes de désir qui s'infiltrent en Helna, la contaminent. Ca saute aux yeux. Elle est au poison toute dévouée, s'est laissée pénétrer par ce jeu dangereux auquel elle semble l'inviter. Toute en grâce et en sensualité, ses lippes s'étirent en un sourire qui ne laisse aucune place au moindre doute. Il a de la bête la nature, mais la subtilité du roi.
Elle poursuit son jeu question-réponse, continue à laisser les tentacules s'infiltrer dans les souvenirs de Bates. Veut remplacer la sœur disparue, Dawn aux fleurs jetées, aux oubliettes désormais - réinventer l'endroit, parer le lieu d'une toute nouvelle réminiscence aux teintes plus... colorées. « Par quoi commencerais-tu, si tu devais tout recommencer ? »
Il se rapproche de sa comparse, blessé mortellement par la distance qui désormais les sépare. Ne relève pas son corps afin de s'allonger sur la mousse fraîche à ses côtés, se contente d'un bras sur la grève négligemment posé. La question demande réflexion, et Syn n'est pas homme à mentir ou truander - enfin si, mais pas à elle. Jamais, à elle. Ne peut ne serait-ce qu'envisager de l'abuser, tant elle sait lire en son âme mieux que lui-même.
Entend ses réponses alors qu'elles reposent encore dans l'autel du silence.
« Je crois que je ne changerai rien. » Réfléchis encore, le regard perdu dans le vague, s'arrête parfois sur la silhouette féminine qui lui fait face. Dévore parfois honteusement ses intimes trésors.

Il a de l'homme la faiblesse, et ne peut à cet instant se montrer nu devant elle - de crainte de salir l'image de madone. La voit autrement, maintenant, différemment. Elle a le visage paré d'une beauté supplémentaire, qui bien loin de renier les autres, ne fait que la sublimer encore. Elle est femme. Déesse, madone, mais maintenant, femme. Dans sa plus pure simplicité, elle est l'Eve du jardin d'Eden, mais c'est lui qui, dans la pomme tentatrice, va croquer. « Chaque instant de ma vie m'a conduit à aujourd'hui. Chaque souffrance, chaque douleur, ont été porteurs de sagesse et d'expérience. Je ne recommencerai rien différemment, de crainte de me changer. »
Et je suis ton oeuvre, Helna.
C'est donc à toi de me parfaire, de me graver dans le marbre, à ton image. Je n'ai aucun pouvoir sur ma propre construction, et je te cède bien volontiers les étapes de mon existence, l'une après l'autre. Appose sur chacune d'elle ta marque, je te laisse faire, et j'attends patiemment de découvrir ce que nous serons demain, ce que ça fera de moi.
Atalan est gorgé de défauts et de vices, mais Syn aime à vagabonder entre chaque, se gargarise des horreurs et des avanies qui se tissent au gré des vagues. Si autrefois, entouré d'un père généreux en coups divers, et inquiet du mortuaire avenir qui se présentait, il aurait souhaité changer bon nombre de choses et refaire le monde dans le rire cristallin de Dawn, si autrefois il s'était laissé aller à des désirs crédules et à la candeur de la jeunesse, il a désormais tout de l'homme. Accompli. Satisfait du chemin parcouru, et fier de la madone qui a croisé sa route.
Cesse de se plonger dans ses propres doutes, ses interrogations personnelles, et sur elle darde ses orbes curieuses. Reverse card tirée du jeu ; alors que ses doigts se faufilent tendrement pour caresser sa jambe livrée dans la plus pure des intimités. « Et toi, Helna ? Que tisserais tu d'autre à ton image ? » Pitié, ne réponds rien.
Syn a la primeur de tes mains pygmalionnes.
Lui seul peut sentir en pensée leurs caresses sur sa peau porcelaine.
Helna Azarinn
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
85%
propriétés magiques
18%
propriétés physiques
7%
propriétés à distance
Axé.e Chaos
Helna Azarinn


   https://ninthmoon.forumactif.com/t262-les-flammes-nous-bercent-ehttps://ninthmoon.forumactif.com/t274-helna-born-to-burn#2258
âme
Keywords : [ FIEL ] veuve noirefire worship — coeur-chaos — to insanityGARDIENNE des braises d'ébènecomme une mante religieuse affamée des passions obscures — mangeuse d'ombres — my dear fimjircruel witchm e d u s a
Aesthetics :
fb ; see your palace covered in red (helna) 30c7635efedb1d5a1e2194297d166f6d556a6fa6

[ synmolechnithya
quête sec. ]
Repérage : d'un bout à l'autre de l'orageuse — sillonne junfark, le plus souvent à nuxvar ou tergaron.
Faceclaim : zoe saldana.
Evolution : Rang (( titulaire ))
Inventaire : siphon d'âme — sceptre.
rapture — poignard.
assassin fantôme — cape aux capacités de dissimulation.
mnémosys — gemme mémorielle accrochée autour de son cou, lui permettant de revisualiser sans cesse le souvenir d'une nuit.
signal — pendule magique lui permettant de localiser quelqu'un à qui elle pense en le maintenant au-dessus d'une carte.
Pouvoir : magie du feu — occulte sorcière (création de sortilèges)
Liens : syn — vice forgé de ses griffes, viscéralement enraciné en pulsations abandonnées.
nithyadaughter ; élevée par la morsure des flammes.
molech — obsession parasite, gangrène logée dans la carne et la faim qui en redemande encore.
Signes distinctifs : on devine une longue brûlure à la racine de sa clavicule gauche — les yeux carmins et les lèvres noircies pendant l'usage de ses pouvoirs — marquée d'un faucon aux ailes ouvertes, à la base de la nuque — la plupart du temps, la tête encapuchonnée.
Parchemins : 178
Cristals d'étains : 265
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: sleipnir.
Pronoms: elle pour les deux.
Ecriture: 3ème personne, longueur et rythme aléatoire, en fr uniquement, disponible.
Triggers: à priori aucun, à discuter ensemble si besoin.
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Crédits: alcuna licenza (avatar) strangehell (gif profil)
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Syn Bates ; flashback. 
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tw : chaos partout, sexualité.

Derrière ses airs assurés, la prêtresse sait que Syn Bates est capable de lire en elle. De deviner ce qu'elle camoufle sous des ratures inutiles. De traduire les émotions qui s'échappent d'elle et l'écharpent au passage. Le pire, sans doute, reste qu'Helna n'a aucune honte à les ressentir. Aucune honte à les laisser passer. Aucune honte à les lui hurler. Une jalousie florissante, rarement aussi marquée. Alors, ses orbes vissées dans les siennes, la rigueur de ses doigts déposée dans le creux de sa main, madone sourit. Par avance. Comme si elle lisait le futur. S'y intégrait déjà. Erreur.

« Je te donnerai tout, Helna. Mon monde est à toi. » Dans la nuit de ses yeux, le feu se rallume. Deux brasiers ardents qui brûlent et dévorent lentement ce qu'il reste de l'ombre. Un frisson a dévalé la ligne de ses épaules ; Syn l'a peut-être senti venir jusqu'à lui chatouiller le bout des doigts. Elle ne dit rien. Il saura voir, entendre, percevoir. Ses paupières camouflent le noir de son regard un instant.

Je ne veux pas seulement ton monde, Syn Bates.
Je te veux toi, avec.

Peut-être pour le laisser le deviner qu'elle lui échappe. Sorcière se change en nymphe des eaux, sillonnant le clair de la source jusqu'à déposer son corps nu sur la grève d'émeraude. Sa peau marbrée, de sa clavicule aux escaliers de ses côtes, là où le brasier l'a dévoré, là où Fimjir l'a marquée, une brûlure qu'elle expose aux yeux de son double sans la moindre honte. Démon métamorphosé en sirène - et chante, chante encore et encore pour attirer le marin séduit par la profondeur de l'abysse. Et si elle ne craint nullement la nudité, le regard qu'il pose sur elle lui est nouveau. Inédit. Comme si le passé n'avait plus d'importance ; comme si elle n'avait rien vécu de tel avant ce jour. Plantée dans ses yeux comme une flèche empoisonnée, sentir son regard sur son corps lui arrache une multitude de frissons à peine décelables à l'oeil nu mais qu'elle sent lui tomber directement dans le ventre. Une chaleur tiède se répand dans ses veines. Prêtresse du Grand Feu, Helna n'avait jamais remarqué avoir si froid. Ses mots l'appellent sans qu'aucune formulation ne s'en approche pourtant ; mais Syn sait, lit, entend et dans le plus fébrile soulagement, elle se repait de le voir la rejoindre. Funambule dansant sur ses fils, il n'y a entre eux ni proie ni prédateur. Ils sont l'un et l'autre. Symbiose parfaite. Ils sont l'équilibre dans le chaos qu'ils mènent. Ils sont l'autarcie d'un écosystème qu'ils bâtissent et détruisent dans un cycle à jamais universel. Tonalité exemplaire entre destruction et renaissance, ils sont ce que la cendre est au phoenix. Le terreau de sa naissance comme sa funeste destinée. Ils sont tout et rien. Sont le début et la fin.

Elle reste là. Allongée, à sa merci. A sa portée. Comme un contrat de liberté sans qu'elle ne la lui laisse - dès qu'elle a plongé son pied dans l'eau, elle a su. Où cela les mènerait. Où est-ce qu'elle le mènerait. Et s'il ne lui dit rien, s'il ne lui montre rien, Helna ressent comme une gifle les réactions qu'elle ne peut voir. L'imagination luxuriante là où elle n'a connu des hommes que les crocs et les griffes - ou, plutôt, que ce n'était là tout ce dont elle leur offrait. Du vice à l'état pur pour les punir. D'être. D'exister. Sa voix envoûte la sirène qu'elle s'est prétendue être durant quelques instants, alors qu'un sourire plus doux frime sur les falaises de ses lèvres. Helna se nourrit de la texture de ses mots au moins autant que de leur signification, approuvant par un ronronnement silencieux ce qu'il avance. Bonne réponse. Mais venant du Laëris, toutes l'auraient été. Indéfiniment fière dans chacune de ses parades, l'araignée s'éternise un peu plus au creux du bleu de ses yeux. Elle s'y sent auprès d'eux comme au bord d'un feu de camp. L'esprit tranquille lorsqu'elle permet à ses prunelles d'y vagabonder, de s'y reposer. Ce soir, ses orbes s'y attardent plus qu'à l'accoutumée, y découpant des nuances chevronnées pour y incruster quelques-unes de ses flammes noires. Elle dresse au fond de ses prunelles le plus bel autel qu'on puisse créer. Un mausolée pour tous les mots qui n'ont connu que le silence. Une tombe profane qu'il pourra protéger. Assurément, sa dernière demeure qu'elle construit là, à même l'océan de ses iris. Une sépulture ardente qu'elle sculpte dans l'abîme de ses yeux. Elle veut être l'épave qui hante le fond de son abysse.

Le long de sa jambe s'égare de nouveaux frissons. Elle se demande s'il peut les sentir, se glisser sous ses doigts à son contact. S'il peut les attraper, s'il voudrait les attraper. Si son regard n'a pas lâché le sien, Helna elle, a lâché du lest à ses émotions. A la lisière de ses nerfs, elle sent le désir s'imposer, se faire une place moins discrète. Soudain, elle se demande qui d'elle ou lui est l'arachnide. Qui de lui ou d'elle est le serpent ou la pomme. En acceptant de détacher un instant son attention aux frémissements de son épiderme face au contact entamé, son ouïe se dresse toute entière au retournement de l'interrogation. « Et toi, Helna ? Que tisserais tu d'autre à ton image ? »
Elle sait ce qu'il veut qu'elle réponde. Non pas qu'elle lise dans ses pensées - elle les a implantées là où elles sont aujourd'hui.

Et de rien, rien, rien, madone entrouvre les lèvres. « Toi. » Sur le bord de son sourire flâne quelques syllabes retardataires. Helna se penche, mord dans la maigre distance qui les sépare encore. « Et mille fois toi, Syn. » De nymphe elle redevient démon. « Encore et encore, te façonner jusqu'à l'épuisement pour toujours te voir devenir ce que tu es aujourd'hui. » Car non, jamais elle ne voudrait le changer. Jamais, elle ne voudrait prendre un autre choix, une autre route, une autre direction. Elle hante son regard comme un esprit frappeur. Prête à investir les lieux - se faire un châle brodé de l'horizon de ses prunelles. Une cape ourlée de leur destinée commune. Car elle en est persuadée : ils en ont une à partager. Peut-être est-ce la fièvre succube qui l'aveugle à ce point. Peut-être la trouble-t-il assez pour qu'elle fasse erreur. Lentement, ses jambes se dérobent aux caresses qu'il leur donne. Son corps se replie. Chenille processionnaire prête à devenir urticante. Elle voudrait que son contact le démange. Que ses envies le dérangent. En s'asseyant au bord du promontoire, ses jambes s'enfoncent à nouveau dans l'eau claire, frôlent son torse. Ses yeux, eux, n'ont pas lâché ceux du Laëris. Elle se sent devenir autre sous ses yeux. Plus seulement le maître, plus seulement madone ; mais femme. Un bref instant qu'elle savoure et se repait comme un vautour se satisfait d'une carcasse laissée à l'abandon depuis trop longtemps. « Ferme les yeux, Syn. » Sa voix est une incantation. Aussi tendre qu'autoritaire. Et pour l'y pousser, pour l'encourager à lui obéir encore, lui faire confiance une fois de plus, sa main s'élève. Ebranle l'épiderme qui couvre sa joue d'un revers de main légèrement sensuel, avant que sa paume ne vienne recouvrir les orbes bleues qui l'électrisent et éveillent en elle trop de bêtes affamées pour qu'elle puisse les compter. En le privant de la vue, Helna se veut enchanteresse. Chamane invite la passion à se joindre à sa danse funèbre. Après tout, n'est-ce pas ce qu'il se passe entre eux ? Passion funéraire. Aux funérailles de leur relation, Helna se veut au premier rang.

Je voudrais que tu m'assasyn.

Et la Fiel se penche, sa main vissée autour de ses yeux comme un bandeau enchanté. Sa nuque se courbe assez pour glisser son souffle sur les traits du visage du mercenaire. Invitation lugubre. Oiseau de mauvais augure ; elle distille en lui, en elle, en eux la nécessité d'une passion soudaine. Une urgence qu'il lui faut assouvir sous la menace de devenir cendres. Une épreuve à franchir, encore. Un tournant décisif. C'est la dernière chose qu'il lui reste à lui initier. Le problème, c'est qu'Helna non plus, n'a jamais appris les règles de ces drôles d'émois qu'elle a toujours muselés. Ses lèvres effleurent les siennes alors qu'elle dépose sur celles de Syn sa respiration calme et latente. Elle conserve la proximité troublante quelques secondes - une petite éternité - avant de déposer sa bouche à la commissure de la sienne. Un baiser fantôme, un presque rien qui assoiffe une frustration nouvelle qu'elle sent lui grignoter le ventre. Une morsure délicate, délicieuse, insensée. Et là, contre ses lèvres qu'elle ne comble pas d'une caresse qu'elle désire pourtant avec férocité, Helna s'entiche d'un nouveau jeu, susurre une nouvelle prière. « Trouve-moi, Syn. » Surprise d'une émotion vive, il lui semble que son corps augmente en température. Un bouleversement qu'elle transmet à l'eau qui les entoure lorsqu'elle se laisse glisser de nouveau dans le bassin, entre le corps de l'homme et le rebord où elle s'était hissée. De quoi glisser ses courbes contre les siennes, trouvant la preuve devinée que son imagination lui avait apporté. Et s'il la désire, la sorcière offre au vide de son regard aveugle un sourire de contentement. D'envie. Une seconde. Peut-être deux. Avant de lui échapper. Sa main retirée de ses yeux, son corps se subtilise au sien et plonge à nouveau dans l'eau claire. Son rire (si spontané qu'il sonne presque illusoire) ricoche contre les parois et s'en va mourir, plus loin, dans le raffut de la cascade. A quelques brasses de là, dans son dos, Helna le violente d'un défi nouveau. D'un pari dangereux, risqué. En espérant éveiller son instinct de prédation, elle se change en proie volontaire. Sacrifice incendiaire.

Trouve-moi, Syn. Même si tu dois te perdre un peu pour cela.
Trouve-moi pour mieux m'égarer.
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