(Fb) Keep me company -Ëryn

Keep me company
  @Ëryn

Le sommeil a su prendre le dessus sur le reste du navire, tu aimerais pouvoir les suivre, mais ce soir, tu n'es pas fatigué. Tu t'installes sur le pont, pour admirer les étoiles en silence, pour profiter du vent, de l'air frais contre ta peau. Tu en profites pour étirer un peu tes ailes, tu pourrais t'envoler pour faire un tour, pour admirer le territoire, mais tu ne souhaites pas affoler le peu de personne qui pourraient être encore éveiller, alors tu resteras sur ce pont, le corps et les ailes au vent.  Tu ne prends que très rarement du temps pour toi, pour quitter le navire, tu t'y sens comme chez toi, peut-être même plus que chez les Magriels. Tu sais que tu es chanceux d'être ici, si tu n'étais pas tombé sur ce navire on ne t'aurait peut-être jamais donné ta chance. Tu te sens à l'aise, tu ne tombes plus autant qu'avant, même si tu es loin d'être le plus agile sur terre, la terre et la mer tu as su t'y faire. Tu ne tomberas pas à l'eau, même si tu n'as de toute façon rien contre. Tu te sens seul, dans le calme que la nuit peut offrir. Quand certains retrouvent les bras de l'être aimé, toi tu es seul dans cette immensité. Ciel étoilé.


Perdu dans tes pensées tu ne sais pas si c'est tes oreilles de Magriels qui t'aident ou si simplement cette personne n'a pas le pas léger, mais tu l'entends arriver, approcher, tu tournes la tête pour voir qui vient. Ëryn. Tu sais qu'elle n'est pas très à l'aise avec toi, avec ta magie alors tu replies tes ailes pour prendre moins d'espace. " Un mauvais rêve? "  Tu viens t'asseoir doucement, te faire plus petit pour elle. Ton regard qui se repose sur les étoiles, alors que tu la laisses prendre ses aises. Tu n'as rien contre elle, tu fais de ton mieux pour croiser son chemin le moins possible, pour garder ta magie loin. Tu tournes de nouveau le visage pour la regarder et lui offrir ton plus beau sourire. " C'est sympa de venir me tenir compagnie, Ëryn. J'espère que tu as prit de quoi te tenir chaud ? "

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@Monarc

Paupières s'ouvrent et se referment sans parvenir à plonger dans la pénombre et laisser les songes emporter la psyché ; le silence est rompu par quelques râles d'autrui, certains susurrent même quelques mots inconsciemment laissant Ëryn seule avec cette insomnie. Sommeil jadis arraché par quelques tourments, elle succombe à l'envie de se lever pour admirer le paysage nocturne, espérant retrouver sous la beauté des astres les bras réconfortants d'une Morphée réticente à recommencer cette étreinte réparatrice. Flânant entre les âmes endormies pour rejoindre le pont, ses yeux se posent sur les cieux assombris afin d'admirer l'astre lunaire et ses étoiles accompagnatrices avant d'être attirés par les ailes déployées de Monarc... fascinantes, effrayantes. Elle les observe sans dire un mot, stoppant ses pas pour ne pas attirer son attention, admirant chaque plume avec parcimonie pour en extraire les détails et particularités jusqu'à ce que son envoûtement ne soit rompu par quelques mots amicaux et le retrait de ces ailes attrayantes. Hochement de tête en guise de réponse, elle s'approche lentement de lui, faible sourire sur les lippes ; méfiance règne toujours mais sécurité remplace doucement cet instinct néfaste tandis qu'elle se pose à ses côtés, les yeux de nouveau rivés vers la pénombre étoilée. “J'espère que je ne perturbe pas ta solitude... je pensais être la seule à ne pas trouver le sommeil... et je pensais aussi que le vent serait plus clément ce soir...”

Un frisson parcourt l'échine face à la froideur de la nuit ; les doigts s'entremêlent doucement et elle se mord les lippes, incapable de poser les yeux sur l'imposante carrure qui se trouve à ses côtés, toujours un peu perturbée par la vision d'il y a quelques secondes et sa facilité déconcertante à exposer son don. “Ecoute...” Iris se plongent enfin dans celles de Monarc pour y admirer les nuances bleutées qui s'en dégagent en soupirant doucement pour trouver le courage de glisser quelques mots. “Je sais que je suis un peu froide avec toi... mais... j'ai juste du mal avec... tout ce qui est...” Sa main se lève pour pointer du doigt le dos de Monarc en référence à ses ailes maintenant indétectables. “Je ne veux pas que tu ais l'impression que je ne t'apprécie pas... mais, le simple fait de te voir aussi à l'aise avec tes ailes... ça me fait peur...”

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  @Ëryn

La jeune femme qui te rejoint, tu ne t'attendais pas forcément à ce qu'elle s'installe avec toi. Toujours peur de mal faire avec Ëryn, avec le monde en général. Tu as évolué dans un environnement spécifique, peut-être trop seul à vouloir d'échapper loin de chez toi avec ton pouvoir. La nuit est toujours un moment fabuleux à tes yeux, que tu le vives seul ou à deux. " C'est bien aussi d'être accompagné. " Tu regardes un instant le sol et la distance qui vous sépare avant de te rapprocher, pour espérer capturer un peu le vent, pour l'en protéger comme tu peux avec ton corps. Tu ne vas pas te coller à elle, surtout pas en vue du reste de ses mots. Un mot qui te donne un peu la boule au ventre alors que vos regards se croisent. Captivante. Tu restes un instant perdu dans tes pensées avant de comprendre que la conversation est importante. Tu regardes derrière toi comme si, tes ailes étaient encore sorties, comme une partie de toi permanente. Tu baisses un instant le regard sur tes mains, avant de le reposer sur la femme à tes côtés. " Tu as peur de mes ailes? Ou... Du fait que je sois à l'aise...?" Tu reprends avec une voix qui se veut réellement douce et amicale. " Je n'ai jamais pensé que tu ne m'appréciais pas. Je comprends la méfiance. " Ta réflexion ne va jamais aussi loin. Les relations ne font jamais réellement partie de tes pensées. Tu peux sentir le fait qu'elle est mal à l'aise vis à vis de toi, mais tu ne mettras pas plus de mot dessus. Tu as juste fait attention autant que tu as pu. Les relations sont toujours différentes, entre ton pouvoir et tes oreilles pointues, tu n'es plus étonné.

" Je suis désolé si je peux t'effrayer avec mon don. Par moment, j'ai juste besoin de sentir le vent dessus... Je n'ai jamais voulu t'effrayer. " Tu souffles un doux rire. Membres fantômes qui réclament de sentir le vent quand cela t'es permis. Tu ne sais pas tellement comment agir, tu aimerais l'aider avec le froid du soir, mais tu as peur de la terrifier un peu plus. " Si tu as froid...Je... " Tu as tendu la main vers elle sans savoir finir ta phrase, tu ne sais pas si c'était acceptable de l'inviter à s'approcher, tu n'es même pas sûr que le message ait pu passer vu que tu n'as pas su finir ta phrase. " Pas de magie."

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@Monarc

“Ce ne sont pas tes ailes qui m'effraient... Elles sont... Fascinantes.” Dans son esprit, les magriel n'étaient que des légendes issues de l'imagination de sa mère ; jamais elle n'aurait pensé qu'ils existaient réellement, exposant aussi fièrement leur majestuosité de leurs ailes déployées. Peur ingérable qui s'empare de l'âme à chaque fois qu'elle y pense ; elle, qui n'a jamais été capable d'accepter sa différence et de supporter la douleur qui surgit quand elle essaye de communiquer autrement qu'en laissant les sons sortir des lippes. “Je suis juste... Admirative et peut-être jalouse à la fois de voir que tu es capable d'être autant à l'aise avec tout ça...” Inspiration suivie d’un soupir pour tenter de contenir les larmes qui embrument doucement la vision. “J’ai aussi un don… Et le plus grand rêve de ma mère était de me voir ne faire qu’un avec lui…” Haussement d'épaules avant de ravaler les larmes pour replonger ses yeux dans ceux de Monarc. “Mais je n'ai jamais été capable de le maîtriser.” Léger sourire vient illuminer son visage avant qu'elle ne baisse à nouveau le regard pour qu'il ne puisse remarquer ses faiblesses et ses tourments.

« si tu as froid...je... »

Main tendue vers elle tandis que le froid fait frissonner une fois de plus son échine ; les iris posés sur cette proposition, Ëryn laisse le silence régner en maître quelques secondes. Les étreintes demeurent raretées quand son enfance n'a été bercée que par les coups d'une âme démone ; elle n'a connu que ces moments de paix quand Iris et Oslo lui ont sauvé la vie. Vestiges des maux passés ancrés sur sa peau, incapable d'aimer et d'être aimée, apeurée à l'idée qu'elle puisse de nouveau replonger dans les griffes des Enfers ; âme inapte à faire confiance et à se laisser aller si facilement. Pourtant, apaisée par les mots de l'autre, elle glisse lentement ses doigts dans la paume de Monarc pour laisser son corps se rapprocher un peu plus du sien, brisant l'écart qu'il restait encore entre eux. Posant sa tête sur son épaule, ses paupières se ferment lentement afin de profiter de sa chaleur, humant au passage son odeur pour imprégner sa psyché de cette fragrance délectable. “Ça te fait souffrir de sortir tes ailes ?” Elle relève son visage afin de se replonger dans le regard océan de l'auteur de cette étreinte imprévisible, admirant au passage chacun de ses traits, les joues devenant brûlantes et nuancées de quelques teintes rosées face à la proximité de leurs êtres.

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  @Ëryn

Ce ne sont pas tes ailes. Tu te sens un peu rassuré, parce que c'est quand même une grande partie de ton être et de ton travail sur le navire. Rassuré par ses mots, rougissant presque qu'elle puisse trouver tes ailes si fascinante. Tu te retrouves une nouvelle fois face à quelqu'un qui admire tes ailes, toujours plus fascinante que l'homme qui les porte, surement. Tu l'écoutes attentivement, heureux qu'elle te dise les choses, qu'elle parle d'elle. Tu comprends à la formulation de la phrase qu'Ëryn n'a plus sa mère auprès d'elle. Pincement de lèvre, tu aimerais lui offrir une attention, mais tu te retiens. Tu aimerais effacer la tristesse sur son visage, mais tu n'oses pas l'effleurer, tu n'oses pas la toucher. " J'ai... beaucoup de cicatrices... Parce que je n'arrivais pas à contrôler mon pouvoir." Tu baisses les yeux un instant. " J'ai manqué de mourir un certain nombre de fois, manqué de tuer mon cher cousin." Tu regardes Ëryn dans les yeux de nouveau en lui offrant un sourire. " J'ai prit ça comme une partie de moi qui me permettait de m'échapper, mais tu n'es pas obligée d'accepter cette partie de toi, si tu n'en as pas envie. " Tu pinces les lèvres de nouveau, avant de rire. " On ne peut pas toujours plaire à nos parents, mais je pense que leurs plus grands souhaits, c'est qu'on soit heureux. " Ta famille regrette chacun de tes choix, mais comme tu es heureux, ils le sont aussi.

Tu ris un instant quand elle vient se glisser contre toi, tu ne t'attendais pas à se rapprochement. Tu pensais qu'elle prendrait juste tes mains pour que tu puisses réchauffer les siennes, mais vous voilà l'un contre l'autre. Sa tête contre ton épaule, tu ne bouges pas, venant juste passer ton bras derrière elle pour qu'elle puisse se glisser plus proche. " Aucunement... C'est même l'inverse. Je me sens bien mieux quand je peux... les sortir." Tu croises de nouveau son regard. Tu admires la douceur de ses traits, avant de voir les rougeurs sur son visage que tu mets  sur le dos du froid. Tu glisses ta mains doucement sur sa joue comme pour la réchauffer. " Tu as l'air d'avoir vraiment froid." Ton regard qui ne quitte pas le sien avant de retirer doucement ta main après une simple caresse du pouce. Tu reprends sur le sujet plus important que le froid de ce soir.  " Ton pouvoir te fait mal?" Tu es inquiet, ça se voit. Tu sens qu'elle en souffre d'une façon ou d'une autre, que son pouvoir est un poids.

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@Monarc

Faciès se pare d'un voile obscur quand il évoque les cicatrices qui demeurent éternelles sur son échine. Elle le regarde, mirettes attendries devant leur particularité commune, son pouce qui effleure légèrement la cicatrice d'antan ayant défiguré sa lèvre supérieure ; souvenirs des coups reçus, celui-là plus intense que les autres, la psyché envahie par les songes de cette journée terreur passée à essayer de survivre une énième fois face à la rage et la folie d'un diable s'étant octroyé son âme fébrile sans permission. Sans un mot, Ëryn relève son haut, dévoilant des années de souffrance ; le dos empli de cicatrices, les tourments toujours présents, les souvenirs des douleurs lancinantes ineffaçables. “Je n'ose jamais les dévoiler... Mais je comprends ta souffrance. A chaque fois que je pose les yeux sur elles, je me dis que je ne pourrais jamais échapper à mon passé, que l'on a gravé en moi ces marques pour que je ne puisse plus me défaire des maux. On m'a condamnée à la désolation.” Énième soupir avant qu'un sourire ne revienne évincer la tristesse. “Ça doit être tellement agréable de pouvoir t'enfuir quand tu le veux, de parcourir le ciel pour admirer le monde... De sentir le vent frôler tes ailes et d'avoir ce sentiment de liberté.” Les lippes qui se pincent quand il évoque la famille et leurs attentes. “Ma mère aurait détesté le fait que je m'éloigne d'elle si longtemps pour parcourir les mers. Mais, elle aurait été fière. J'en suis certaine.”  

Étreinte s'intensifie quand il passe son bras autour d'elle pour la rapprocher toujours plus. Ëryn se terre dans le silence, profitant de ce moment pour penser à autre chose qu'à sa condition néfaste. “Et je suis là à t'empêcher de les sortir... Est-ce que... Tu veux que je m'éloigne pour que tu puisses les déployer à nouveau ?” Sons lancés à contrecœur tandis qu'elle le regarde approcher une main de son visage pour caresser délicatement sa joue avec son pouce. Ëryn accompagne cette attention en suivant le mouvement de l'effleurement, soulagée de voir que sa soudaine faiblesse se retrouve voilée par la froideur de la nuit. “C'est comme me retrouver au milieu des flammes. Je sens cette chaleur insupportable qui s'empare de tout mon être jusqu'à me faire perdre connaissance. Et, je n'ai jamais trouvé le courage d'affronter cette épreuve...” Elle attrape avec délicatesse la main de Monarc, caressant doucement sa peau du bout des doigts, les iris toujours absorbées par les siennes, incapable de détourner le regard. “C'est mon fardeau. Je me dois de vivre avec.” De son autre main, Ëryn effleure à son tour la joue du magriel comme pour évincer l'inquiétude qui se lit sur son visage. “Merci de m'écouter, Monarc... Je n'en parle jamais à personne mais, avec toi, je me suis libérée de quelques songes.”           

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  @Ëryn

La jeune femme se découvre un peu pour te montrer les cicatrices qui parcourent son dos. Tu ne sais pas trop comment agir, quoi dire, tu te sens juste désolé pour elle. Chacune de tes cicatrices, n'est qu'une succession de décisions idiotes que tu as pu prendre, là tu sens que ce n'est pas la même chose. Ses mots sont difficiles à entendre, triste. Tu perds ton regard sur sa peau, tes pensées restent sur ses mots. Tu pourrais lui montrer les tiennes, partager un peu plus, mais tu sais que toi, ton passé ne viendra jamais te hanter. Trop calme, trop doux, même si terrifiant par instant, tu es le seul fautif. " Je ne connais pas ton histoire Ëryn, mais je peux définitivement dire que tu es une force de la nature. Je suis désolé que ton passé te pèse autant, j'espère que la suite de ton histoire sera plus heureuse." Plus douce. Tu la vois parler de sa mère, hochant simplement la tête, parce que tu es certain qu'elle ne peut qu'être fière de la jeune femme, peu importe d'où elle regarde. Ëryn est quelqu'un qui a su te rendre admiratif, votre envie commune de devenir Corsaire a surement aidé. " Mes parents m'en veulent pour ma décision, mais je n'ai jamais voulu vivre pour leurs faire plaisir. Je veux juste, vivre librement." Tu ne te poses pas plus de question que ça. Fermer les yeux, voler, t'écraser, manquer de te noyer, te blesser de façon ridicule. Chaque moment de ta vie t'a mené où tu es aujourd'hui.  

Tu souffles un doux rire quand elle te propose de s'éloigner. Adorable demande qui te ferait presque fondre. " J'ai dit pas de magie. Et on est bien là, non?" Tu souris tendrement, pas forcément envie de bouger. Tu peux être juste un Magriel sans ailes pour un instant et c'est presque plaisant d'y songer. Tu ne t'attendais pas à encore autant de souffrance. Définitivement, tu as l'impression Ëryn n'a pas vraiment eu de chance dans sa vie. " Tu as... envie de maitriser tes pouvoirs? Ou... est-ce que tu le fais pour elle?" Tu caresses doucement sa peau, tu souhaites savoir si tu peux l'aider.  Tu fermes les yeux en voyant sa main s'approcher de ton visage. Doux soupire alors que tu laisses un peu ton visage s'écraser dans le creux de sa main. Tu acceptes l'attention un instant avant de te laisser tomber sur le dos pour admirer les étoiles. " Merci de me faire confiance Ëryn... " Tu viens tendre doucement les bras vers elle pour l'inviter à admirer les étoiles un peu plus confortablement contre toi. " Tu as vraiment pas une vie facile pour quelqu'un d'aussi jeune. Tu as eu de belles histoires aussi?" Tu n'as pas vraiment conscience de son âge, tu sais qu'elle est surement plus jeune que toi. " Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux venir me trouver. D'accord?" Tu l'admires un peu, te perds sur ses traits, sur ses yeux. Le contraste entre ses yeux clairs et ses cheveux sombres te captivent un peu, tu ne vas pas le cacher.

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@Monarc

Elle aurait aimé que son histoire demeure secrète, enfouie loin dans les méandres de ses souvenirs ; la douleur étouffée par les maigres souvenirs délicieux de sa mère. Mais elle était bien là, ancrée dans la psyché, les veines jusqu'à sa peau. Tout lui rappelait cet homme qui lui avait arraché son innocence ; de ses yeux clairs devenant noirceur à chaque épreuve, de son corps capable de supporter les tourments les plus éprouvants jusqu'à ses balafres éternelles sur lesquelles son regard embrumé s'attarde à chaque aurore. Incapable de se plonger dans ce reflet détestable, sur cette échine martyrisée ; les séquelles de ses refus d'obtempérer. “Rien de mieux que les mers pour goûter à la liberté.” murmure-t-elle, posant les yeux sur l'horizon, l'infini du ciel étoilé.

Et on est bien là, non?

Un rictus suffit à lui répondre ; l'étreinte est agréable et elle se resserre toujours un peu plus pour profiter de cette échine bouillonnante, de son parfum, de tout. Les étreintes demeurent rareté ; toujours plus habituée à la violence, la décadence. Mais ce soir, sous la pénombre étoilée, le palpitant hurle pour profiter de ce moment sans divaguer. “C'était son rêve de me voir maîtriser mes pouvoirs. Pas le mien. Je ne veux pas recommencer à souffrir pour rien.” Ses doigts se resserrent sur sa peau jusqu'à la faire rougir ; des heures, des semaines, des mois à tenter d'arrêter la souffrance, pour voir dans les yeux de la matriarche toute la fierté qu'elle méritait de ressentir. Mais les nombreux échecs avaient fini par avoir raison de la combativité d'Ëryn ; elle n'était pas faite pour ça. Juste bonne à user ses phalanges sur les carcasses d'autrui, juste bonne à ôter la vie des mécréants avec sa lame.
L'embrassade s'arrête momentanément jusqu'à ce qu'elle se plonge de nouveau dans les bras de Monarc, le dos ancré sur le sol marqué par le temps. “On m'a sauvé de la misère... J'ai eu deux bonnes étoiles qui m'ont permis d'arriver jusqu'ici, sous cette bannière. Sans elles, je ne serais pas là, dans tes bras.” Reconnaissance infinie envers Iris et Arlo, les deux seuls êtres capables de lui faire ressentir ce sentiment douceur qu'est l'amour, les deux seuls êtres sans qui elle ne pouvait plus vivre. Elle s'était attardée, parfois, à essayer de s'attacher, sans jamais réussir à éprouver quelconque sentiment, toujours à se terrer derrière sa carapace ; effrayée à l'idée de souffrir d'un attachement unilatéral, convaincue qu'un jour, un démon ressortirait des flammes pour lui arracher tout ce qu'elle se serait efforcée de construire, comme autrefois.

Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux venir me trouver. D'accord?

Elle se redresse, son visage se retrouvant au-dessus de celui de Monarc. Le silence revient prendre sa place tandis que les iris se mélangent à nouveau. Sans rompre le mutisme, elle s'avance doucement, collant ses lèvres aux siennes l'espace de quelques secondes. Incapable de susurrer quelques mots pour exprimer la gratitude, envieuse seulement de goûter à ces lippes qui ne cessent de l'appeler depuis longtemps.

         

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  @Ëryn

Le rêve d'une autre. Tu es donc heureux qu'Ëryn n'ait pas forcée sur ses pouvoirs pour le plaisir de quelqu'un d'autre. Tu n'as jamais rien fait pour plaire à tes propres parents, danger pour toi-même, la réflexion n'allait pas plus loin que de vouloir être heureux. Alors tu sembles un peu heureux qu'elle n'est pas suivi un chemin douloureux et surement dangereux. " Une très bonne décision... de penser à toi." Tu restes toujours doux dans tes mots, avec ta voix qui ne trompe pas sur le fait que tu es sincère. La vie est déjà une épreuve en elle-même, pourquoi se compliquer la tâche en n'écoutant pas son cœur. Tu l'abandonnes un instant pour t'installer plus confortablement. Les bras n'attendant que de récupérer la jeune femme, tu attends sagement. Le regard perdu sur les étoiles quand elle s'écrase de nouveau contre toi, contact de nouveau rapproché qui ne te dérange pas. Le moment est tendre et sincère, tu ne cherches qu'à être présent pour elle, qu'à l'écouter, à la comprendre. Chaque information te semble terrible à entendre, alors qu'elle semble si jeune. Ëryn n'a pas vécu une vie tranquille, tu feras de ton mieux pour la protéger ici. Ou au moins, lui offrir des temps de répit aussi doux qu'elle peut le vouloir. " Je suis heureux que tu ai rencontrée ses personnes alors. La nuit aurait été moins sympathique." Rire tendre qui glisse entre tes lèvres et te voilà à vouloir venir lui caresser doucement les cheveux, comme pour espérer calmer les pensées qui pourraient l'envahir avec toutes les choses qu'elle a pu te dire ce soir. Nuit sincère, cœur ouvert.

Tu n'as pas le temps de lui offrir l'attention voulu que tu te retrouves surprit, ouvrant doucement la bouche sans savoir comment réagir. Contact physique devenu plus poussé, tu ne sais plus comment agir à cet instant. Un petit instant de silence avant de tendre la main pour caresser sa joue, glisser le bout de tes doigts dans sa chevelure. Les mots te manquent car il te faut un instant pour enregistrer que l'intimité est un peu plus encré entre vous deux. " Puis-je?" Ton pouce qui effleure doucement la lèvre inférieur de la corsaire. Tu souhaites lui rendre ce baiser, pour faire comprendre que c'était agréable, juste surprenant. Il est vrai qu'avec ta taille on a difficilement l'opportunité de t'embrasser sans prévenir, alors ce baiser te prend de court. Tu attendras qu'elle accepte ta demande pour un nouveau baiser un peu plus appuyé, plus long, partagé. Redressé sur un coude, tu te perds sur les traits face à toi. " Pardon si j'ai pu... réagir étrangement. Je ne sais juste pas quel niveau de proximité, tu voulais... mettre entre nous." Tu ne veux pas qu'elle le prenne mal, tu ne sais pas agir normalement quand les corps se rapprochent. Ce n'était qu'un simple baiser, mais est-ce que d'autres seront ouvertement les bienvenus? Le futur te le dira. " Tu peux recommencer autant que tu veux."  Tu avoues alors que tes doigts parcourent lentement la nuque d'Ëryn pour la caresser sans savoir arrêter ce doux mouvement.

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@Monarc

une très bonne décision... de penser à toi.

Égoïsme nécessaire, égoïsme sauveur ; lassée de n'avoir été qu'un pion sur un échiquier pendant des années. Celui que l'on envoie sur le champ de bataille sans remords, celui que l'on pense voir faiblir à la première difficulté, s'écraser face à l'adversité. Celui que l'on ne pense pas capable de résister, mais qui pourtant renaît à chaque fois de ses cendres, toujours plus fort, indestructible. Indépendance de l'échine, de l'âme ; libérée des chaînes, des cordages martelant sa peau. Dévouée à l'Empire et à la bannière noirâtre, mais avant tout dévouée à elle-même, ses convictions, ses envies, sa liberté, refusant que l'on vienne à nouveau briser l'âme vagabonde pour y réinscrire moult desseins sombres. Maîtresse de son destin, maîtresse de sa vie.    

Baiser volé, baiser suave. Les lippes qui se mélangent, les yeux qui se ferment pour savourer jusqu'à la dernière goutte de cet échange inespéré. Secondes s'écoulent lentement avant qu'elle ne se recule, soucieuse de la réaction du partenaire nocturne. Silence se positionne dans la froideur crépusculaire avant qu'une énième caresse ne vienne rompre les incertitudes ; mots viennent calmer l'ardeur du cœur qui retrouve ses battements raisonnables. Effrayée par le rejet d'autrui, peu habituée à s'engager si facilement dans les méandres des plaisirs physiques ; mais ce soir, elle avait envie d'oublier dans ses bras, de connaître enfin le goût de ses lèvres, la jouissance de son corps tout entier.
Les doigts de Monarc effleurant sa nuque lui arrachent une nouvelle vibration, un nouveau souffle de plaisir ; iris se replongent dans l'obscurité pour se délecter au maximum de cette attention. Doigts frôlent les cicatrices, plaies d'antan se pansent sous les effleurements amicaux, douleurs s'évaporent pour ne laisser que les subtils extraits de ce bien-être temporaire. “Je n'ai pas envie de m'arrêter là.” murmure-t-elle, tandis que la pénombre s'efface pour retrouver les yeux de Monarc. Ëryn se rapproche doucement de son visage, son souffle s'écrasant contre lui. Elle l'observe longuement, laissant la flamme de ses désirs s'amplifier toujours plus jusqu'à couper sa respiration. Une main vient se glisser dans le cou de Monarc tandis qu'elle dirige son corps au-dessus du sien pour s'agripper toujours plus fort à lui, laissant son autre main savourer les contours de son torse avant de lui offrir un nouveau baiser, plus vigoureux, plus passionné. Langue épouse la sienne dans une union délicate et sensuelle ; le monde s'arrête momentanément et les songes s'imprègnent de ce moment de tendresse pour évincer les enfers. Doigts se cramponnent sur la chevelure de l'autre pour l'attirer toujours un peu plus contre elle ; vipère l'oblige à se redresser jusqu'à ce qu'elle puisse l'entourer de ses jambes pour déposer ses griffes le long de son dos et accroître son emprise. Ëryn devient lionne ; âme consumée par un désir qu'elle ne veut plus contrôler. Nuitée leur appartient désormais.   
       

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  @Ëryn

Instant lunaire, baiser volé, ton cœur n'y est pas habitué. Tu n'as jamais refusé de partager un instant ton corps avec quelqu'un, mais tu n'aurais pas songé le faire avec Ëryn. Non pas qu'elle n'est pas ton genre de femme, c'est surement l'une des plus belles femmes que tu as pu croiser jusqu'à aujourd'hui, la peur qui mène à la passion d'une soirée. Surprenant.  Pas très doué pour communiquer, tu apprécies qu'elle prenne les devant en étant complétement directe sur ce qu'elle souhaite. Tu te laisses aller. Tu la laisses faire disparaitre le peu d'intelligence que tu peux avoir. Il n'y a pas un instant où tu résistes à ses demandes. Tu te redresses, accompagne sa langue de la tienne, laisses tes mains glisser sur le haut de la jeune femme. Caresses qui souhaitent effacer la dure réalité de la vie. Tu effleures chacune de ses cicatrices, tu offres de la douceur là où d'autres lui ont fait connaitre la violence. Tu la serres un peu plus contre toi quand tu sens ses jambes t'entourer. A quoi bon respirer un autre air que le sien.  La délicatesse de ses traits, de sa peau, la beauté de cette femme te fait douter un instant de ta légitimité à être ici, contre elle.

Tendre baiser offert sur sa mâchoire, pour descendre le long de sa gorge jusqu'à son épaule. Pendant qu'elle sort les griffes, tu te contentes de ta douceur naturelle. Tu pourrais suivre son jeu, lui offrir le même genre d'attention, mais tu préfères passer ta nuit à lui offrir toute ton attention. Précieuse à tes yeux, tu comptes bien faire te ton mieux pour écouter son corps et votre alchimie. La nuit sera sûrement longue, sans sommeil, mais avec bien plus que ce que tu pouvais espérer. She can Lead, if she need it. The only things you care about tonight is her happiness. Apprendre ce qu'elle aime, ce qu'elle aime moins, faire attention à chaque  gestes, regards et même chaque soupire. Elle hantera surement tes prochaines nuits, mais pour ce soir, quand le plaisir de la chair et l'apogée viennent à vous fatiguer, tu lui offres un nouveau baiser, plein de tendresse. Tu te glisses doucement sur elle, te maintenant sur les coudes pour ne pas l'écraser. Tu souhaites simplement la protéger du froid. " Y'a t'il un instant... où tu ne vas pas me surprendre?"  Tu la regardes dans les yeux, l'air complétement ailleurs, le cerveau n'est pas encore apte à réfléchir correctement, mais il faut avoir qu'Ëryn sait te prendre par surprise. Admiration pour cette jeune femme forte, de peur à intimité tu ne pensais pas qu'il n'y avait qu'un pas. " Si tu veux remettre ça aussi... C'est quand tu veux."