la lumière qui rallume l'aube, les âmes qui crient à l'aide.

med-fan avatars réels

Le forum prend place dans un univers médiéval inventé, avec des inspirations diverses (lotr, bottero, hobb, got, witcher..).
Présence de discriminations raciales dans un contexte aux diverses magies.

Forum type JDR.
Ouvre la porte
Laisse l'imagination entrer en toi.
Le panneau d'or

15.06.24

Nouvelle maj de 9th moon, castle's home. Venez découvrir les new et commenter dans ce sujet.

01.06.24

Recensement de 9th.

17.05.24

Maj 3 flowers bloom.

19.04.24

Maj 2 night's falling.

15.04.24

Venez découvrir les défis d'écriture - défi l'Autre et défi Chaos

29.03.24

C'est l'ouverture de 9th moon. Bienvenue.

25.03.24

C'est le jour J de la pré-ouverture. Merci à tous·tes les chatons

31.08.23

lancement du projet, du tumblr le 13.01.24 et le discord le 20.01
( ouvrez la neuvième porte )
Limites sans cesse repoussées, plaisir infini, - écriture.    
Infos générales Pas de minimum de lignes ni de rp demandés. (x) Gameplay à votre convenance : TNM peut être un forum rpg med-fan smooth, ou vous pouvez profiter du gameplay similaire à celui d'un JDR, avec quêtes et objets à gagner, inventaire et capacités. (x) Pas d'initiale dans les pseudos. (x) Système de staff collaboratif et d'auto-gestion. (x) Attention portée sur les tw
Syn
Syn Bates, morghulis
( profil / mp ) Présente.
Nelis
Nelis Aurdoza, E.
( profil / mp ) Présente.
Staff
Staff collaboratif
( en savoir plus )
( the ninth moon )
An 1268, empire d'Atalan, saison de l'Astre, Lyfari
Fragile équilibre entre chaos et mélodie ;; lutte orageuse et sans pitié entre diverses aspirations ;; magies de races dissemblables et multitude d'éclairs dans la pénombre.
découvrir le contexte entier.
tw : discriminations de race, génocides, guerre et luttes politiques insidieuses.
Navigation, clique ( + )
Lire le règlement ; découvrir les annexes et le bottin ; fureter dans la banque des prodiges et réserver un poste. S'émerveiller devant le registre et rejoindre le discord de 9th moon.
Promouvoir TNM
Custom Slider
Quêtes secondaires système de jdr
Venez vous inscrire dans le sujet des quêtes annexes, afin de vivre des aventures incroyables, gagner des cristals d'étains très précieux à Atalan, tisser de nouveaux liens avec des partenaires choisi·es au hasard. Êtes-vous prêt·es à subir les conséquences de vos actions et de vos choix ?
Quête principale et dans les ombres...
découvrir le chapitre 01 - intrigue de groupe
Les rumeurs avaient enflé ces derniers mois; toutes, porteuses de terribles nouvelles et pourtant, elles n'étaient restées que rumeurs, quelques temps. Affolant les femmes dans leurs chaumières, fronçant les sourcils des autorités qui se regardaient et en silence, espéraient que ce n'était rien de plus. Qu'une rumeur.
Mais de chuchotements, elle était devenue cris et hurlements, elle était devenue terreur s'instillant partout dans l'empire.
Quête annexe - La porte de l'Autre.
www. La porte de l'autre - Le but de ce défi d'écriture est de faire connaissance, de prendre le visage d'un autre membre et donc personnage du forum. L'objectif est d'écrire comme si vous étiez le personnage, vous avez une absolue liberté du contexte (bagarre contre un monstre du bestiaire, rêve / cauchemar dudit personnage, déroulé d'une journée lambda...).
Quête annexe - Le chaos qui frappe
www. Le chaos qui frappe - Vous ne vous étiez éloigné·e que de quelques mètres, une vingtaine tout au plus, suivant ce parfum, cette lueur, ou quelle que fut la raison de cette échappée sauvage. Et ç'avait été trop, malheureusement. Campée devant vous, le regard fier, l'aura menaçant, la créature avait poussé un grognement ne pouvant signifier qu'une seule chose ; le plaisir qu'elle aurait à vous dévorer lentement.
Moze, archonte, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Otis ) chambellan du diamant, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Astre ) Conseiller·e, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Orages ) Sentinelle, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Dryade ) Guérisseur·se, Fiel.
( voir le poste vacant )
( Cinder ) Braise d'Eben , Fiel.
( voir le poste vacant )
( Edyrm ) Immortel·le, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Camélia ) Sylvain, Magriel.
( voir le poste vacant )
Rôles
Les rôles en attente de joueur·se
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(ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses

2 participants
Petrichor Hedera
( ADMIN ) réformiste

Petrichor Hedera


Magriel
Axé.e Harmonie
95%
propriétés magiques
07%
propriétés physiques
08%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : Unbothered. Moisturized. Happy. In my lane. Focused. Flourishing.
Aesthetics : (ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses N4uOZznv_o
Repérage : dynacairn
Origines : magriel
Allégeance : laëris
Faceclaim : hunter schafer
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / une pitié et une cendre
Pouvoir : + manipulation des plantes et des champignons;
+ immunité aux poisons et sortilèges.

Liens : corvo + imagine being loved by me (threat)
panta + cousinade
nomade + biological weapon
erika & isabeau + who run the world (girls)
Signes distinctifs : de longues oreilles pointues (asymétriques askip), des coiffures rocambolesques, des robes à la pointe d'une mode dont elle est la seule au courant, bijoux and legs for days, is she sixteen or sixty?
Parchemins : 230
Cristals d'étains : 2187
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: castace
Pronoms: she/her
Ecriture: plus ou moins 500 mots, dial en fr ou eng, couleur: darkgoldenrod
Triggers: aucun
Warnings: toxicité (both poisoning and relationship)
Crédits: alien superstar (av)
Discord: par mp

( ADMIN ) réformiste

mention de mort, empoisonnement, relation toxique

La missive qu’on venait de lui remettre était courte (la moitié du parchemin n’étant occupé que par l’enluminure du premier mot de la formule de salutation), et pourtant, Petrichor n’en finissait pas de la relire. Ses yeux parcouraient inlassablement les quelques lignes, parfois de manière erratique, afin d’être certaine d’avoir bien compris. Le message n’était formulé qu’en quelques mots, mais les suites et les conséquences de cette nouvelle, elles, n’auraient pas tenu dans plusieurs volumes encyclopédiques, sans compter l’impact sur les fébriles émotions de la Magriel, plantée au milieu du couloir menant à son cabinet, comme un saule pleureur qui n’avait pourtant pas versé de larmes depuis ses noces tuées dans l’œuf.
Petrichor se vit pourtant tirée de ses pensées lorsqu’une toux rauque remonta jusqu’à ses immenses oreilles alourdies de bijoux. Il n’y avait à première vue personne dans le couloir, mais par réflexe, elle aplatit le parchemin contre sa poitrine, comme si elle craignait soudainement que les torches puissent y jeter un coup d’œil par-dessus son épaule.
Elle resta silencieuse, tendant l’oreille. La toux reprit. Elle plissa les yeux, pensa reconnaître de quelle gorge cela provenait, pour ne l’avoir que trop traitée. C’est qu’à force de ripaille et d’une accoutumance outrancière à l’herbe elfique, Corvo Helemys était sujet à bon nombre d’indigestions et autres accès de suffocation que Petrichor se contentait de soigner par sens du devoir, alors même qu’elle n’attendait que son trépas.

D’un pas aussi léger et hâtif que si elle lévitait comme ses cousins célestes, Petrichor franchit les quelques mètres et l’intersection du couloir qui la séparaient de son némésis. Une courte distance qui lui permit cependant de se laisser aller à imaginer le plaisant tableau de l’homme plié en deux sur lui-même, le teint rougeaud, au bord de l’asphyxie ou autre crise d’apoplexie, les lèvres bleues et l’œil hagard trébuchant sur elle, dernière vision cauchemardesque avant son grand départ pour l’au-delà.
"Messire?"
Le ton de sa voix se voulait tracassé, juste ce qu’il fallait, au cas où le frère de l’Empereur soit accompagné d’une ritournelle d’écuyers.
Mais Corvo était seul; et de surcroît, Corvo n’avait pas du tout l’air aux portes de la mort.

La ligne de sourcil inquiète s’affaissa, tout comme les coins de la bouche de Petrichor, manifestement déconcertée par la vision du fringant quinquagénaire, en proie avec ce qui semblait être une poignée de noix. "Messire, reprit-elle, se fendant tout de même d’une révérence pudique, contrastant avec le ton désobligeant de sa voix: qu’est-ce que je vous ai dit à propos des en-cas entre les repas?"
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
Axé.e Harmonie
97%
propriétés physiques
10%
propriétés à distance
03%
propriétés magiques
   
âme
Keywords : i’m neither joking nor serious but another secret third thing ;; i will gladly choose violence ;; haunted by night, hunter by day ;; charming man with silver tongue, pearl teeth ;; not a saint but do i have to be ;; fuck therapy i’m becoming a knight ;; i’m so gifted: i can get drunk and do surgery on myself.
Aesthetics :
(ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses FQQRtDlf_o
+ + +
Spoiler:
Repérage : De retour à Dynacairn depuis quelques jours, à peine le temps de se poser qu'une nouvelle menace gronde déjà dans tout l'empire.
Origines : Laëris pure souche, le cyclone dans les veines et le sel dans ses sourires.
Allégeance : L'empire.
Faceclaim : Jon Hamm.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire :
x1 brise-aube (épée).
x1 pitié (amulette offrant la moitié d'un élixir de vigueur).
Liens :
— DE SANG
círyon :: frère maudit.
erika :: force fougueuse.
isabeau :: douceur trop fragile.
sylrosis :: bâtarde lyrique.
ysidor :: héritière des rages.
— DE FER
molech :: frère d'armes.
— DE SEL
arabella :: alliée épieuse.
declan :: poulain prometteur.
elenwë :: soupirs d'une nuit.
miriel :: en chiens de faïence.
petrichor :: lierre étouffant.
— & D'OS
aldrich :: jeu de dupes.
nomade :: hantise crasseuse.
Signes distinctifs :
un sourire qui ravage.
immense, le pas lourd et sûr.
couvert de cicatrices, les combats gravés dans la chair.
trois dents en or ; deux molaires pourries qu’il a fallu remplacer, une canine cassée qui luit quand il parle.
des tuniques droites et martiales, une armure légère pour les déplacements, et lourde pour les affrontements.

Parchemins : 180
Cristals d'étains : 2269
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: .exe
Pronoms: she/her.
Ecriture: nombre de mots variable, corvo parle en teal.
Triggers: ràs.
Warnings: guerre, morts, exécutions.
Crédits: self (av.)
Discord: dispo par mp.

loyaliste

cw: mention de meurtres, mention explicite.

Corvo était un homme aux plaisirs simples. Quand il ne pourfendait pas l’ennemi, ou tout autre genre d’individu hostile à l’empire, il aimait boire et manger - entre autres occupations triviales comme celle de forniquer. Depuis qu’il était rentré la veille au soir d’une de ses campagnes, le Conseiller des armées avait donc ripaillé à foison et bu plus que de raison, profitant des mets et des vins de qualité qu’on pouvait trouver au château et nulle part ailleurs - et certainement pas dans les territoires austères que ses troupes et lui avaient dû franchir pour revenir à Dynacairn.

Il lui avait fallu au moins deux gros pichets pour avaler la nouvelle du meurtre de Morynvail et, même comme ça, la révélation d’une secte fanatique et haineuse œuvrant partout à Atalan n’avait pas pu être digérée. Pas que la promesse d’un nouveau conflit à mater le dérangeait, bien au contraire - il taisait brillamment cet avis, somme toute un peu cruel, sanguinaire, et de fort mauvais goût alors même que ce pauvre Morynvail n’était pas encore enterré. Mais Corvo n’appréciait naturellement pas qu’on ridiculise ainsi le protectorat de l’empire, ni non plus qu’on s’en prenne au bon peuple d’Atalan (dans cet ordre). Il rongeait depuis lors son frein, attendant que le conseil se réunisse autour de son frère pour parler des mesures à prendre, s’occupant comme il le pouvait dans les corridors du château comme tout homme d’action s’y résout quand il n’est pas lui-même le maître des horloges.

Boire, et manger, donc. Boire, c’était fait. Il se sentait suffisamment ivre pour passer devant la cour où on avait exécuté sa femme sans que cela ne lui fasse le moindre effet. Mais pas non plus ivre au point de confondre les servantes avec les honorables dames du château - c’eût été fâcheux, il ne leur réservait pas les mêmes sourires concupiscents qu’aux premières, pour la bonne et simple raison qu’elles s’en outraient facilement. Manger, ça, il comptait le faire. Il savait qu’un festin l’attendait dans les cuisines où on le recevait toujours avec enthousiasme, même si certains.es parmi les nouveaux.elles s’étonnaient toujours de voir son altesse descendre au milieu des fourneaux et des domestiques.

En guise de préliminaires, Corvo grignotait des noix qu’il cassait dans sa main et enfournait dans sa bouche comme un ogre au pas lourd. D’autant plus lourd qu’il était aviné, et tout particulièrement perdu dans ses pensées où il se questionnait sans fin à propos de ces zélateurs au nom discutable de Bras de la rédemption. Corvo avait bien une idée de où tout cela allait les mener - soit sous le fil des épées impériales, exactement comme toustes ces Fiels de fanatiques qu’il avait massacré.e.s dans sa longue et belle carrière - mais il butait sur les intentions du mouvement : un monde sans magie. Il n’y avait jamais pensé. Ça ne lui avait littéralement jamais traversé l'esprit. Un monde sans prophéties, sans malédictions, sans sorcières suspectes pour murmurer à l’oreille de l’Empereur… il ne pouvait pas dire que l’idée le rebutait.

Et à cet instant précis, une noix se coinça dans sa gorge. Avait-il offensé les dieux ? Sans doute. Etait-ce le cadet de ses soucis ? Pour le coup, totalement. Plié en deux pour tousser l’excédent qui l’étouffait, Corvo appuya l’une de ses mains énormes contre le mur pour s’empêcher de tomber pitoyablement au milieu du couloir. Il n’avait pas remporté toutes ces victoires pour finir tué par… une noix. “Messire?” Tout juste remis, Corvo sursauta. “ARGH. Bon sang…!” Petrichor venait de se matérialiser comme par magie (…) devant lui, dans ses sages atours de guérisseuse. “Messire, qu’est-ce que je vous ai dit à propos des en-cas entre les repas?” Le Conseiller des armées n’aimait pas particulièrement quand Petrichor Hederaeneptis faisait montre d’affabilité avec lui. Elle l’y avait tellement peu habitué qu’il ne pouvait s’empêcher d’y voir la manifestation d’une ruse méchante et sournoise précédant un commentaire salé - l’infantiliser, par surprise de surcroît, constituant peut-être et tout simplement la petite vengeance du soir.

Se raclant encore la gorge et toussant une dernière fois dans son poing, il plongea les coques dans une poche et se débarrassa des miettes d’une friction de mains. “Avec modération,” récita-t-il, non sans un accent sarcastique dans le grave de sa voix. Il haussa les sourcils, toisant la Magriel de plusieurs têtes. “Quatre noix, ça m’a l’air plutôt modéré, non ? Même pour une sylvaine qui se nourrit de graines.” Les hostilités reprenaient très naturellement le chemin de sa langue, même s’il elles n’étaient jamais vraiment aussi venimeuses qu’on pouvait le croire ; ce genre d’échange était devenu une habitude entre eux, un équilibre presque savoureux. Corvo se complaisait après tout dans la rivalité et l’affrontement, jusque dans les joutes verbales. Et celle qu’il entretenait depuis vingt ans maintenant avec dame Petrichor avait quelque chose de revigorant. Même si des deux, il était le seul à vieillir. “Qu’avez-vous là ?” Il désigna le parchemin qu’elle gardait en main, d’un coup de tête encore rouge et pleine de veines. “Une recette de grand-mère feuillage ?
Petrichor Hedera
( ADMIN ) réformiste

Petrichor Hedera


Magriel
Axé.e Harmonie
95%
propriétés magiques
07%
propriétés physiques
08%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : Unbothered. Moisturized. Happy. In my lane. Focused. Flourishing.
Aesthetics : (ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses N4uOZznv_o
Repérage : dynacairn
Origines : magriel
Allégeance : laëris
Faceclaim : hunter schafer
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / une pitié et une cendre
Pouvoir : + manipulation des plantes et des champignons;
+ immunité aux poisons et sortilèges.

Liens : corvo + imagine being loved by me (threat)
panta + cousinade
nomade + biological weapon
erika & isabeau + who run the world (girls)
Signes distinctifs : de longues oreilles pointues (asymétriques askip), des coiffures rocambolesques, des robes à la pointe d'une mode dont elle est la seule au courant, bijoux and legs for days, is she sixteen or sixty?
Parchemins : 230
Cristals d'étains : 2187
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Lea joueur.se

Pseudo
: castace
Pronoms: she/her
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Triggers: aucun
Warnings: toxicité (both poisoning and relationship)
Crédits: alien superstar (av)
Discord: par mp

( ADMIN ) réformiste

relation toxique

"Avec modération, singea-t-il, tout en rangeant son goûter dans sa poche, où devait déjà moisir tout un tas de croûtons et autres morceaux de fromage qu’il avait l’habitude de subtiliser dans les cuisines. Petrichor le regardait faire, tandis qu’elle passait elle-même plus de temps qu’il n’en faut avec les cuisinier.e.s, à superviser l’équilibre et la qualité des plats destinés à la famille impériale. Il n’était donc pas rare qu’elle entende son rire tonitruant dans son dos, alors qu’il faisait rougir une marmitonne, le nez allant de sa soupe à son décolleté, sans se départir d’une flopée de compliments à l’un comme à l’autre.

"Quatre noix, ça m’a l’air plutôt modéré, non ? Même pour une sylvaine qui se nourrit de graines." Un soupir. Petrichor pinça les lèvres, ses yeux bleus roulant dans ses orbites.
"Tellement modéré que cela me paraît même inutile, rétorqua-t-elle en finissant d’épousseter ce qui restait de miettes sur la poitrine de l’homme de guerre d’un geste sec. Son regard sombre glissa comme un petit démon sur la panse de Corvo, doutant visiblement de la capacité de quatre noix à rassasier la faim de cet ogre. Et puis, soit dit en passant, je ne mange pas que des graines," expliqua-t-elle. Cependant, elle n’en attendait pas moins de lui, puisqu’il était connu à la Cour qu’on ne voyait jamais Petrichor manger. Petrichor mangeait, cela ne faisait aucun doute; mais elle avait développé le réflexe, comme certains animaux, de n’avaler une bouchée que lorsqu’on ne la regardait pas (ou en tout cas, quand elle pensait que c’était le cas), et cela même lorsqu’elle était à table avec les autres membres de la Cour, et que de fait, ses chances de passer inaperçue soit quasiment nulles.

"Qu’avez-vous là ? Une recette de grand-mère feuillage ?" Petrichor baissa à peine les yeux sur sa missive, les gardant épinglés au visage rougeaud de son seigneur. Il n’avait pas fallu moins que l’intervention de Corvo pour que Petrichor oublie un instant le sombre courrier qu’elle venait de recevoir. Le parchemin se froissa dans son poing serré, comme si elle espérait le faire disparaître et par la même occasion le faire oublier du général. La tentation de lui répondre que ça n’était pas ses affaires était forte, mais cela aurait mis fin trop rapidement à leur incartade et, même si Petrichor avait toujours tout un tas de choses à faire, elle avait développé la mauvaise habitude de tout balancer sur le côté, sitôt que sa langue de vipère se trouvait à porter de l’oreille de Corvo, de passage dans la capitale. "J’aurais préféré, effectivement, siffla-t-elle, en roulant le parchemin du bout de ses doigts fébriles. Vous devriez cependant moins faire le malin, ajouta-t-elle, tapotant le bout du rouleau de parchemin contre la poitrine de Corvo. Figurez-vous que j’avais invité ma mère à Dynacairn, pour la bénédiction lunaire du lierre sacré, Petrichor marque une courte pause dans son explication, observant la bêtise indifférente dans les yeux de l’homme qui ne se souvenait certainement pas que la Magriel, à son arrivée au château, avait fait planter un rameau de lierre ancestral et sacré, qu’on avait interdiction de couper, et qui avait d’ailleurs envahi les murs attenants aux quartiers dans lesquels Corvo s’était installé. Mais elle ne pourra finalement pas venir, car je viens d’apprendre que cela fait plus de deux saisons qu’elle garde le lit."

Un nouveau silence, pendant lequel Petrichor observa par en-dessous (leur différence de taille était d’autant plus risible qu’elle opérait sur plusieurs axes) la réaction forcément inappropriée de Corvo. "Epargnez-moi vos moqueries; moi aussi, je ne peux ignorer l’ironie du sort. Mais voilà, faites-vous à l’idée que les Magriels peuvent aussi tomber mal, et que c’en est d’autant plus dramatique que cela ne se produit que rarement!"
La missive fouetta l’air, comme si elle souhaitait chasser le sujet de conversation, et disparut dans le corsage de sa robe. "D’ailleurs, vous êtes rentré hier, n’est-ce pas? Comment se fait-il que je ne vous ai toujours pas vu pour votre visite de routine? Où vous cachiez-vous? Vous n’êtes pas encore allé me choper une saleté auprès de pauvres pucelles sans défense?" Petrichor posait la question, mais elle se doutait bien que c’eût été difficile pour Corvo d’aller batifoler, puisqu’elle ne ratait pas une occasion de traiter les ardeurs du commandant des armées en lui prodiguant des potions suscitant l’impuissance. Elle voulait seulement mesurer l’étendue de l’embarras dans lequel il s’était potentiellement fourré en préférant courir la gueuse, plutôt que de venir lui rendre visite. "Vous n’y couperez pas cette fois-ci, je vous préviens."
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
Axé.e Harmonie
97%
propriétés physiques
10%
propriétés à distance
03%
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âme
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Aesthetics :
(ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses FQQRtDlf_o
+ + +
Spoiler:
Repérage : De retour à Dynacairn depuis quelques jours, à peine le temps de se poser qu'une nouvelle menace gronde déjà dans tout l'empire.
Origines : Laëris pure souche, le cyclone dans les veines et le sel dans ses sourires.
Allégeance : L'empire.
Faceclaim : Jon Hamm.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire :
x1 brise-aube (épée).
x1 pitié (amulette offrant la moitié d'un élixir de vigueur).
Liens :
— DE SANG
círyon :: frère maudit.
erika :: force fougueuse.
isabeau :: douceur trop fragile.
sylrosis :: bâtarde lyrique.
ysidor :: héritière des rages.
— DE FER
molech :: frère d'armes.
— DE SEL
arabella :: alliée épieuse.
declan :: poulain prometteur.
elenwë :: soupirs d'une nuit.
miriel :: en chiens de faïence.
petrichor :: lierre étouffant.
— & D'OS
aldrich :: jeu de dupes.
nomade :: hantise crasseuse.
Signes distinctifs :
un sourire qui ravage.
immense, le pas lourd et sûr.
couvert de cicatrices, les combats gravés dans la chair.
trois dents en or ; deux molaires pourries qu’il a fallu remplacer, une canine cassée qui luit quand il parle.
des tuniques droites et martiales, une armure légère pour les déplacements, et lourde pour les affrontements.

Parchemins : 180
Cristals d'étains : 2269
feu
lune

Lea joueur.se

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Pronoms: she/her.
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Warnings: guerre, morts, exécutions.
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Discord: dispo par mp.

loyaliste

L’archiatre eut quelques manières et bons gestes à son égard qu’il vit passer dans son champ de vision et sans baisser les yeux. Aussi simpliste était la vision du Laëris à l’endroit de la Magriel - de tous les Magriels - il ne pouvait pas nier qu’elle était autrement plus complexe à comprendre et à saisir que ses compatriotes. Il la mettait dans le même panier que l’Impératrice sa belle-soeur, à ceci près que Miriel, par son froid polaire et constant, ne soulevait pas l’ombre d’un doute sur ce qu’elle pouvait penser de celles et ceux qui l’entouraient - pas du bien, Corvo en était convaincu (du problème d’avoir à la Cour une descendante d’ennemis jurés).

Mais Petrichor ne lui avait jamais donné l’impression de le haïr. Elle ne l’appréciait pas beaucoup, mais elle ne le détestait pas non plus. Pourtant la crasse qu’il lui avait faite, vingt ans auparavant, aurait fait rugir de haine la plus calme des colombes. Elle était certes infecte avec lui dès lors qu’ils étaient seuls, et prenait un malin plaisir à dresser le masque de l’innocence à l’instant même où ils ne l’étaient plus, mais Corvo trouvait que c’était, au fond, de bonne guerre. Parfois aussi, Petrichor avait ces manières et ces bons gestes à son égard qui le déconcertaient franchement, tirant sur ses traits burinés par une vie passée dehors une expression proche de l’épatement.

C’est précisément cette expression qui vint se faufiler sur son visage lorsqu’elle lui épousseta le poitrail, presque aussi attentive à sa mise qu’elle ne l’était à sa santé. Quel dévouement. Il y croyait sans y croire. Ou bien alors, et plus absurde, elle était folle de lui. “C’est assez vrai. Ça ne m’a pas plus calé que votre parchemin calerait un meuble,” releva-t-il sur le ton de la conversation, n’ajoutant rien de plus quant à la question des graines. Il se demandait ce que cette liane filiforme pouvait bien manger de plus, étant donné qu’il ne l’avait jamais vue prendre le moindre poids, ni même jamais vraiment vue manger non plus. Car Petrichor, c’était aussi ça. Une retenue et maîtrise de soi qui frôlait l’obséquiosité et donnait envie au général de venir la chercher dans ses plus profonds retranchements ; une idée lui vint à ce sujet, qu’il garda pour lui le temps qu’elle lui explique l’origine de son parchemin - qui était en fait une missive.

Figurez-vous que j’avais invité ma mère à Dynacairn, pour la bénédiction lunaire du lierre sacré.” Corvo ne cacha même pas son ignorance sur la question ni non plus son désintérêt flagrant pour ladite bénédiction. Il n’était jamais plus le cliché du soldat qu’en ces instants où la raffinée et très éduquée Petrichor énonçait de sa voix sage, presque prétentieuse, les us et coutumes de son peuple. Son altesse avait de l’éducation, ça va de soi, mais il n’avait d’appétence intellectuelle que pour les livres militaires, les archives historiques et autres précis géopolitiques. La seule chose qu’il retint fut la mention du lierre, qu’il voyait bel et bien croître depuis des années sous ses fenêtres. Il s’en souvenait parfaitement puisqu’il avait plusieurs fois demandé à ce qu’on coupe la plante avant qu’elle ne se déploie davantage et abîme la pierre blanche, sans que cela n’ait jamais été fait : chaque fois qu’il revenait de campagne, le lierre avait poussé, grandi, pris en démesure et menaçait d’entrer par la fenêtre de sa chambre. Corvo s’était juré d’aller trancher lui-même la racine noueuse du lierre à la lame de son épée, et maintenant que dame Petrichor l’y lui refaisait penser, il mit le mémorandum dans un coin de sa tête.

Mais elle ne pourra finalement pas venir. - Quel dommage. - Car je viens d’apprendre que cela fait plus de deux saisons qu’elle garde le lit.” Le général haussa les sourcils, un peu trop exagérément pour être sincère dans son inquiétude. “Et c’est beaucoup, ça, pour une Magriel ? Je suppose que votre mère est aussi âgée que mon arrière-arrière-grand-mère, hélas bien morte, et que deux saisons sont pour elle l’équivalent de (il compta, levant les yeux, pinçant la bouche, sans s’attarder trop non plus puisque la justesse de sa déduction lui importait peu) deux jours ? Vous êtes sûre qu’elle est bien malade ?” Il eut une moue dubitative pour ponctuer son propos, ses yeux gris revenant dans ceux bleus de l’Archiatre. “Vos côtes sont loin des nôtres. Elle n’a peut-être tout simplement pas eu envie de se farcir des mois de navigation, aussi différente soit pour vous la notion de temps.” Corvo n’empêcha pas un sourire muffle et amusé d’éclore sur ses lippes hispides, car l’idée que maman Hederaeneptis garde le lit surtout par flemme de faire le voyage et de se cogner une bénédiction lunaire était divertissante. On s’amusait comme on pouvait, quand on était mortel.

Epargnez-moi vos moqueries; moi aussi, je ne peux ignorer l’ironie du sort. Mais voilà, faites-vous à l’idée que les Magriels peuvent aussi tomber mal, et que c’en est d’autant plus dramatique que cela ne se produit que rarement!” Le sourire de son altesse s’était lentement effacé sans tout à fait quitter ses yeux, mais après une rapide réflexion, il fronça les sourcils. “Dramatique ?” Il avait dû mal entendre. Petrichor ne pouvait pas sciemment se plaindre de leur jouvence presque éternelle et de leur santé de fer… ça aussi, c’eût été absurde. “D’ailleurs, vous êtes rentré hier, n’est-ce pas? - Mhmh. - Comment se fait-il que je ne vous ai toujours pas vu pour votre visite de routine? Où vous cachiez-vous? Vous n’êtes pas encore allé me choper une saleté auprès de pauvres pucelles sans défense? Vous n’y couperez pas cette fois-ci, je vous préviens.” Corvo marqua un silence éloquent. Puis le brisa avec force sérieux. “Au cas où ça vous aurait échappé, ma chère dame, l’empire est à feu et à sang.” Habile esquive, n’est-ce pas. “On assassine des archontes à tout va et vous voudriez que j’aille courir la gueuse ?” L’un n’empêchait pas l’autre, pour Corvo Helemys, mais jouer les outrés que la gravité de la situation incombait marchait toujours, statut et rang obligeaient.

Il dépassa Petrichor et reprit sa marche vers les cuisines, comme si ses déclarations sentencieuses avaient mis fin à leur conversation. Ce n’était évidemment pas le cas ; l’Achiatre ne le lâcherait pas de sitôt, elle venait d’en exprimer son plus fort avertissement. Et cela convenait tout à fait à Corvo, ainsi qu’à l’idée qu’il avait eue avant d’en venir à maman Hederaeneptis. “Ma visite de routine peut attendre que j’aie le ventre plein. J’ai faim, j’ai soif, et vous êtes bien trop menue pour m’arrêter !” Tout cela était vrai. Il n’attendit donc pas de connaître son opinion pour marcher d’un pas décidé, et toujours aussi lourd, vers sa destination d’origine. Lorsqu’ils arrivèrent dans les cuisines, son altesse distribua sourires et flatteries aux domestiques qui s’affairaient, avec un supplément de compliments à la cuisinière en chef qui eut droit à des petit mots doux et grivois comme elle en raffolait.

Corvo remonta les manches de sa chemise blanche et s’attabla sans guère plus de manières qu’on en attendait ici, invitant Petrichor à le rejoindre en face. De la soupe, du gibier, un plateau immense de légumes et de pommes-de-terre et un grand pichet de vin les rejoignirent rapidement, sous les acclamations ravies de la cuisinière en chef qui vit son altesse se servir généreusement de tout, et garnir son assiette comme s’il cachait derrière lui un régiment entier. Sa main désigna d’un mouvement ample le repas, s’adressant à la Magriel. “Par pitié, ma dame, mangez, buvez, vivez nom d’un chien !” Corvo se tourna vers la cuisinière en chef tout en coupant sa boule de pain en deux. “Portia !” Hélée par la grosse voix, la susnommée pivota joyeusement des talons, s’approchant d’un pas intrigué, les poings vissés contre ses hanches. “Messire ? - Dame Petrichor m’a affirmé qu’elle ne mangeait pas que des graines. Y croyez-vous ?” Portia eut un sourire amusé. Elle appréciait de toute évidence l’Archiatre, comme n’importe qui au château. “Y vous ennuie encore ?” Corvo souffla tout en sauçant son énorme morceau de pain dans le jus de son plat, sans lâcher la moindre réaction de Petrichor du regard. “J’essaie de la nourrir, nuance. Mais je crois bien qu’elle n’est faite que d’écorce blanche et d’eau.
Petrichor Hedera
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Petrichor Hedera


Magriel
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propriétés magiques
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propriétés physiques
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âme
Keywords : Unbothered. Moisturized. Happy. In my lane. Focused. Flourishing.
Aesthetics : (ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses N4uOZznv_o
Repérage : dynacairn
Origines : magriel
Allégeance : laëris
Faceclaim : hunter schafer
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / une pitié et une cendre
Pouvoir : + manipulation des plantes et des champignons;
+ immunité aux poisons et sortilèges.

Liens : corvo + imagine being loved by me (threat)
panta + cousinade
nomade + biological weapon
erika & isabeau + who run the world (girls)
Signes distinctifs : de longues oreilles pointues (asymétriques askip), des coiffures rocambolesques, des robes à la pointe d'une mode dont elle est la seule au courant, bijoux and legs for days, is she sixteen or sixty?
Parchemins : 230
Cristals d'étains : 2187
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lune

Lea joueur.se

Pseudo
: castace
Pronoms: she/her
Ecriture: plus ou moins 500 mots, dial en fr ou eng, couleur: darkgoldenrod
Triggers: aucun
Warnings: toxicité (both poisoning and relationship)
Crédits: alien superstar (av)
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relation toxique, kinda body shame

"Au cas où ça vous aurait échappé, ma chère dame, l’empire est à feu et à sang. On assassine des archontes à tout va et vous voudriez que j’aille courir la gueuse ? Petrichor haussa les épaules: - S'il y a bien une chose qui ne m'a pas échappé, c'est votre sens douteux des priorités—" La remarque ne fit pas mouche, puisque, sans demander son reste, Corvo reprit soudainement son chemin. Le bout des oreilles de Petrichor se mit à chauffer. Elle fit volteface, l'observant s'éloigner sans vergogne. Et son mouvement fut si ample et dramatique qu'il aurait aussi bien pu être au ralenti, tout en traînes de satin et en voiles légers, son énorme tresse blonde ouvragée roulant sur son épaule comme une main jalouse, ne parvenant pas à la subtiliser à l'emprise du commandant des armées. "Ma visite de routine peut attendre que j’aie le ventre plein. J’ai faim, j’ai soif, et vous êtes bien trop menue pour m’arrêter ! - Comment osez-vous!" siffla-t-elle, ramassant les pans de sa robe pour se lancer à sa poursuite, de ce pas hâtif un peu boitillant, qu'on n'observait que lorsqu'elle pressait le pas.

Les gens de maison et autres membres de la cour eurent alors le loisir de les observer traverser les couloirs à toute vitesse, Petrichor sur les talons de Corvo. Le général Corvo n'était jamais véritablement de retour que lorsqu'il était précédé ou suivi de la Magriel, peinant à suivre ses foulées de géant, encombrée de ses lourds atours, mais ne se résignant pas pour autant à lui demander de ralentir la cadence.
C'est que rien ne pouvait se mettre entre le chemin de Corvo et des cuisines, quand il avait un petit creux, pas même dame Petrichor qui lui sussurrait des insultes entre ses dents serrées tout au long du trajet, ne s'interrompant que lorsque leur chemin croisait celui d'une bonne ou d'un valet de chambre qu'elle gratifiait d'un charmant sourire.
Aussi, sans même savoir comment elle était arrivée là, comme si le seigneur Corvo avait joué le rôle du feu follet guidant la pauvre femme vers sa perdition, Petrichor se retrouva attablée en cuisine, assise en face de Corvo qui se voyait déjà servir un véritable festin.

"Par pitié, ma dame, mangez, buvez, vivez nom d’un chien !"
Pourtant, dame Petrichor ne cillait pas, le dos si droit qu'il ne touchait pas le dossier de la chaise, et que si l'un devait servir à redresser l'autre, ce n'eût été dans le sens escompté.
"Portia !" La langue de Petrichor claque. Faire irruption dans les cuisines à un moment inapproprié était une chose, mais prendre à parti les assidus gens de cuisine dans leurs bêtises, ça, c'était trop pour Petrichor qui fouetta l'air du plat de la main pour le sommer de se taire. Mais il était trop tard; elle ne réalisait jamais complètement à quel point le frère de l'Empereur était populaire auprès des gens plus modestes. Peut-être au moins autant qu'elle.
"Messire ? - Dame Petrichor m’a affirmé qu’elle ne mangeait pas que des graines. Y croyez-vous ? Portia était habituée à leurs joutes qu'elle pensait être leur manière certes singulière de se faire la cour. Aussi elle ne s'essaya pas à répondre, et se tourna plutôt vers Petrichor: Y vous ennuie encore ?"
Petrichor porta la main à sa poitrine, l'air soucieux et attendrie par les attentions de la cuisinière. "Oh Portia, ne faites pas attention à lui! Il ferait n'importe quoi pour attirer votre attention!" La cuisinière eut un rire roucoulant, et ses joues auraient rougi si elles n'étaient pas déjà rubicondes à cause de sa besogne acharnée.
Corvo se rappella à elles. "J’essaie de la nourrir, nuance. Mais je crois bien qu’elle n’est faite que d’écorce blanche et d’eau.
- Mais je ne vous permets pas! s'exclama Petrichor, forçant sur un amusement feint, afin que Portia pense qu'ils se taquinaient gentiment, quand la Magriel aurait volontiers noyé Corvo dans sa soupe.

En effet, si certain.e.s elfes entretenaient un régime stricte et austère, c'était par conviction religieuse, par humilité, en opposition aux dieux et aux déesses très souvent dépeint.e.s (du moins dans la région d'où Petrichor était originaire) bien en chair et aux courbes généreuses, non pour représenter l'excès, mais bien l'aspect foisonnant et fertile de la nature vénérée. Les dieux étaient gros, aussi, il n'était pas rare qu'au sein d'une même fratrie, l'un des enfants soit bien plus fort que les autres, faisant ainsi office de favori.te.
De fait, du point de vue d'un.e elfe de la région sylvestre, Corvo ressemblait à un dieu. Petrichor écartait régulièrement cette pensée, préférant se dire qu'il s'était lui-même nourri avec démesure, comme pour se persuader (lui et les autres) qu'il était le préféré de sa royale famille (à défaut de monter sur le trône) (on ne pouvait pas gagner toutes les batailles, contrairement à ce que le guerrier pouvait prétendre).

Petrichor l'observait en train de manger, oscillant entre des regards hauts et bas, comme si elle n'arrivait pas à se décider entre l'observer attentivement ou le considérer avec dédain. À son avis, plus qu'à un dieu, il ressemblait à s'y méprendre à l'énorme gibier que trois commis étaient en train de préparer au fond de la pièce et qu'elle surveillait du coin de l'oeil. Oui c'est ça: un bon gros gibier auquel on arrache les fourrures et qu'on baigne dans une sauce grasse et aussi huileuse que le bout des doigts calleux du prince.
La sauce s'étalait aux commissures de ses lèvres et la pupille dilatée de Petrichor s'étalait dans son oeil bleu quand elle le regardait, se demandant certainement s'il dévorait aussi les femmes comme ça (toutes les autres femmes. Sauf elle).
Il y avait beaucoup trop de passion dans sa façon de consommer un tel gueuleton, qu'il était facile d'imaginer qu'il souffrait d'un régime autrement plus spartiate quand il était en campagne. Petrichor avait tenté de lui assigner un cuisinier personnel, pour quand il était en vadrouille, mais il l'avait aussitôt congédié, craignant qu'il vienne l'espionner (ce qui était effectivement le cas).

Petrichor soupira. "Regardez-le, Portia, il s'empiffre, mais il ne fait même pas honneur à votre cuisine! - Oh vous savez, pour c'que j'en sais moi, ma dame." La cuisinière s'en retourna à ses bouillons, estimant qu'elle avait déjà trop profité d'eux.
"Un peu d'équilibre, par Vumis!" fustigea Petrichor.
Elle bondit de sa chaise, se pencha au-dessus de la table, faisant peu cas de sa propre assiette obstinément vide et, armée de sa cuillère, entreprit de piocher dans les divers plats, afin de lui constituer une bouchée parfaitement équilibrée: un morceau de viande en sauce, son pesant de légumes et de fibres. N'importe quel autre seigneur du royaume aurait salivé davantage à la vue de sa gorge exposée dans sa direction, plutôt qu'à la cuillerée qu'elle finit par lui tendre, comme on ferait manger un enfant, une main empêchant sa manche ample de traîner sur la table. S'il y avait bien un regard dont elle n'avait pas à se préoccuper, c'était celui de Corvo Helemys, puisqu'elle partait du principe qu'il la trouvait repoussante (et réciproquement bien sûr...). "Venez par là, pour une fois que je vous demande d'ouvrir votre clapet."
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
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Keywords : i’m neither joking nor serious but another secret third thing ;; i will gladly choose violence ;; haunted by night, hunter by day ;; charming man with silver tongue, pearl teeth ;; not a saint but do i have to be ;; fuck therapy i’m becoming a knight ;; i’m so gifted: i can get drunk and do surgery on myself.
Aesthetics :
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Spoiler:
Repérage : De retour à Dynacairn depuis quelques jours, à peine le temps de se poser qu'une nouvelle menace gronde déjà dans tout l'empire.
Origines : Laëris pure souche, le cyclone dans les veines et le sel dans ses sourires.
Allégeance : L'empire.
Faceclaim : Jon Hamm.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire :
x1 brise-aube (épée).
x1 pitié (amulette offrant la moitié d'un élixir de vigueur).
Liens :
— DE SANG
círyon :: frère maudit.
erika :: force fougueuse.
isabeau :: douceur trop fragile.
sylrosis :: bâtarde lyrique.
ysidor :: héritière des rages.
— DE FER
molech :: frère d'armes.
— DE SEL
arabella :: alliée épieuse.
declan :: poulain prometteur.
elenwë :: soupirs d'une nuit.
miriel :: en chiens de faïence.
petrichor :: lierre étouffant.
— & D'OS
aldrich :: jeu de dupes.
nomade :: hantise crasseuse.
Signes distinctifs :
un sourire qui ravage.
immense, le pas lourd et sûr.
couvert de cicatrices, les combats gravés dans la chair.
trois dents en or ; deux molaires pourries qu’il a fallu remplacer, une canine cassée qui luit quand il parle.
des tuniques droites et martiales, une armure légère pour les déplacements, et lourde pour les affrontements.

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Lea joueur.se

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Ecriture: nombre de mots variable, corvo parle en teal.
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loyaliste

cw: mentions explicites.

Corvo n’ignorait pas le défi qui s’imposait à lui. Réussir à faire manger Petrichor, en public de surcroît, relevait presque de l’impossible. Presque. Après tout, les défis, il les aimait, et il y avait quelque chose en lui de profondément brutal qui attendait toujours de pouvoir lapider ce qui lui résistait. Métaphoriquement parlant, bien sûr ; il ne comptait pas se ruer sur l’archiatre comme un vulgaire reître pour l’obliger à manger une pomme de terre de la même façon qu’il se serait rué sur un ennemi pour lui faire bouffer sa lame. D’ailleurs, la Magriel lui donnait tellement l’impression d’être fragile qu’il s’empêchait souvent de lui passer trop près, de crainte de la renverser, ou de parler trop fort, de peur de réduire en miettes les délicats tympans de ses très délicates (et longues) (et asymétriques, mais cela il ne l’avait jamais remarqué) oreilles.

Il mangeait son pain plein de sauce, puis son plat garni, tandis qu’il suivait l’échange entre Petrichor et Portia d’un air indifférent. Quoique. Pas si indifférent. Il fallait avouer que Portia cuisinait le gibier comme nul autre à la capitale, et chaque fois que Corvo enfournait, puis mastiquait la viande, il soupirait d’aise en secouant la tête. Il aurait fait l’amour à son festin qu’il n’aurait pas été moins expressif. “Si je ne lui fais pas honneur, je ne sais pas ce qui pourrait le faire !” s’était-il exclamé, la bouche somme toute pleine, la barbe piquetée de sauce, habitant son coin de table et de banc comme un homme de sa carrure pouvait le faire : bruyamment. Le bois craquait sous son poids, les couverts tintaient et grinçaient quand il découpait le gibier, et ses mastications fermes s’accompagnaient d’une respiration forte. Rien d’étonnant à ce qu’on le préférât dans ses camps militaires plutôt que dans les très sophistiqués banquets aristocratiques. Corvo faisait d’autant moins d’efforts qu’il savait parfaitement combien ses manières rustres déplaisaient, non, horripilaient dame Petrichor.  

C’est pourquoi il s’attendit à ce qu’elle décampe lorsqu’il la vit bondir de son siège et l’entendit s’en remettre à Vumis. Mais non. Plutôt quoi elle s’arma d’une fourchette pour piquer ici et là ce qui se présentait sous eux, dans des proportions parfaites et en effet équilibrées. La scène le fit sourire, sans que cette bouche ourlée d’amusement n’arrête de mâcher son gras et ses protéines. “Vous n’êtes pas sérieuse…” Il avait avalé son morceau, le sourire plus grand et plus sidéré. Les yeux du général firent un aller-retour entre l’air en effet très sérieux de Petrichor et la bécquée qu’elle espérait lui faire avaler. Sa main droite lâcha son couteau et alla saisir le poignet blafard de la Magriel, qu’il tint dans sa paume et entre ses doigts avec une force qu’il lui fallait modérer - de même qu’il craignait de la renverser par mégarde dans les couloirs, ou la rendre sourde pour une certaine éternité sylvestre, il craignait aussi de lui casser ses frêles branches de petit hêtre acariâtre.

Vous ai-je tant manqué que cela ?” Son sourire transpirait à présent d’une suffisance qu’il savait agaçante, pour ne pas dire insupportable. Il avait remarqué combien les oreilles de Petrichor rougissaient de colère quand il prenait ces airs et n’avait pas manqué de le noter noir sur blanc dans la liste de toutes ces choses qui la provoquaient : une liste assez courte, précieuse en cela que l’archiatre était en temps normal aussi lisse et inébranlable que du cristal. Un ricanement victorieux s’échappa de la gorge de Corvo lorsqu’il vit que les longues oreilles en question rougissaient déjà - ce n’est qu’à cet instant, parce qu’ils étaient proches comme ils l’avaient rarement été, qu’il constata en effet une légère asymétrie sur les attributs elfiques. Il prit également connaissance de la kyrielle de bijoux qui ornait les lobes allongés de la Magriel et se fit la réflexion de ne les avoir jamais remarqués jusque-là. Quel épouvantable mari il aurait fait ; il ne s’intéressait déjà pas aux jolies parures que Petrichor arborait (depuis plus de vingt ans sans doute), il n’aurait pas non plus remarqué une nouvelle coupe ou une nouvelle tenue. Non, vraiment, il lui avait rendu un sacré service - si l’on omettait la partie mortifiante où il l'avait abandonnée devant l’autel.

A défaut d’être ma femme, chercheriez-vous à être ma mère ?” Il lui lança une moue tout à la fois suspicieuse et réprobatrice, la main toujours serrée autour de son poignet, la fourchette pleine à quelques centimètres seulement de sa bouche. “Vous me grondez dans les couloirs et maintenant vous voulez me donner la becquée…” Sa dextre se déplia légèrement pour remonter jusqu’à la prise qu’elle exerçait sur le couvert, l’obligeant à retourner la fourchette vers elle. “Mangez d’abord.” Son regard d’acier luisait de défi, d’amusement aussi. Ses sourcils se levèrent sur un air faussement innocent. “Si vous voulez m’éduquer, il va vous falloir me montrer l’exemple.” Il ne s’expliquait pas comment, en vingt ans, ils avaient fait pour ne pas résoudre a minima la tension sexuelle qui grondait parfois dans certains de leurs échanges. Il passait son temps à dénouer ce genre nœud entre lui et les femmes qui peuplaient sa vie, avec toute la diligence et la détermination qu’on lui connaissait aussi dans son rôle de général ; alors pourquoi avec Petrichor cette tension montait-elle toujours sans jamais exploser ? Peut-être parce qu’il avait découvert avec elle que la frustration était aussi une forme d’orgasme qui pouvait être savouré. Peut-être aussi parce qu’il se faisait des idées et avait tout faux : Petrichor Hederaeneptis le détestait sans doute réellement. Mais enfin, et de son expérience, se détester n’empêchait pas de baiser.
Petrichor Hedera
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Petrichor Hedera


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( ADMIN ) réformiste

relation toxique, ça joue avec la bouffe, lowkey tca

En guise de réponse, Corvo fit une chose qu’il ne faisait quasiment jamais: il toucha Petrichor, attrapant son poignet, afin de l’empêcher de s’approcher davantage. Bien qu’il mesurât son élan, l’équilibre de la Magriel se vit chahuté, tel un arbre en pleine tempête, et elle s’aida de son autre main, désormais plantée sur la table, pour ne pas tomber. Tout son visage avait viré au rose-rouge, tranchant avec la clarté de ses yeux, sidérés, rivés sur l’énorme main lui menottant le poignet. On voyait à sa respiration qu’elle s’était empêchée de crier. Elle siffla cependant un: "Vous me faites mal, si hargneux qu’il ne faisait que souligner l’absence d’un lâchez-moi catégorique.
Car il y avait entre eux une clause implicite, à l’instar de toutes les autres règles ambiguës de leur interminable duel: Petrichor était la seule qui avait le droit de toucher Corvo. D’une part, parce qu’elle le faisait déjà à titre professionnel, lorsqu’il venait se faire prendre la tension ou ausculter pour des douleurs lombaires. Et, d’autre part, parce que les us et coutumes de l’époque auraient considéré l’inverse avec offuscation, puisqu’il était connu, de surcroît, que le seigneur n’avait la main baladeuse qu’avec des femmes de petite vertu.
Ceci dit, en l’état, sa main ne se baladait pas vraiment, puisqu’elle semblait vouloir imprimer sa paume sur son poignet délicat, mais définitivement plus solide que ce que craignait Corvo. Le bois casse, certes, mais les vignes du lierre, symbole de la famille Hedera, elles, avaient une résilience relevant du poison le plus foudroyant.
Toujours est-il qu’en cet instant, Petrichor avait les yeux bleus, presque noirs, mais voyait rouge, fulminant, s’empêchant de piquer une crise, à la simple pensée rassurante des gouttes de poisons divers clapotant secrètement sous les pierres de ses ceintures et de ses boucles d’oreille. Elle lui ferait payer cet affront, et cette pensée calma les cahots de sa poitrine.

"Vous ai-je tant manqué que cela ? Une crispation commençait à se faire sentir dans l’épaule de Petrichor qui gardait son bras tendu. Mais c’est à la question déplacée de Corvo qu’elle fronça les sourcils: - Je ne vois vraiment pas le rapport, pesta-t-elle, les lèvres ployant sous le dédain.
L’opération était risquée, néanmoins, Petrichor était persuadée qu’elle ne pouvait que gagner cette manche. Corvo n’oserait pas, devant tant de gens, refuser sa maigre offrande à l’échelle de cette fourchette. Et, s’il s’y essayait, elle ne se ferait pas prier pour répliquer, la voix suffisamment forte et aiguë afin que Portia l’entende s’offusquer d’une manière tout à fait charmante du fait que le prince pense qu’elle veuille l’empoisonner.
Ce détail-là n’apparaîtrait que plus tard dans la soirée, afin que les déconvenues surviennent au plus profond de la nuit, quand il se sentirait déjà fourbu de ne pouvoir dormir paisiblement à cause de ses hallucinations.
Non, vraiment, Corvo ne lui avait pas manqué: ses cris de terreur en revanche, si.

"A défaut d’être ma femme, chercheriez-vous à être ma mère ? Vous me grondez dans les couloirs et maintenant vous voulez me donner la becquée…" Les yeux de Petrichor s’arrondirent autour de la main de Corvo qui se mit à bouger. Elle crut un court instant qu’il allait lui briser les doigts. Elle ne sut avouer si elle aurait préféré qu’il le fasse réellement, plutôt que d’accompagner sa main à pivoter dans sa direction, ses gros doigts luisants de sauce introduits entre les siens pour affirmer leur prise. "Mangez d’abord. Le regard de Petrichor bondit sur le sien, comme s’il venait d’avouer la plus grande des trahisons. Elle resta bouche bée. Si vous voulez m’éduquer, il va vous falloir me montrer l’exemple."

Sa lèvre inférieure tremblait. Elle sentit la température de son corps grimper, et le creux des lignes de sa main devenir moite. Sa gorge se serra, s’obstruant rien qu’à l’idée de devoir manger devant quelqu’un. A cet instant, et à cet instant seulement, elle essaya de retirer sa main, une première fois, en vain. La force qu’il ne mettait pas dans son geste ajoutait à l’humiliation. Petrichor songea à lui administrer en secret une fiole causant une atrophie temporaire des muscles. Demain, à son lever, il s’effondrerait sur ses genoux, incapable d’utiliser ni ses bras, ni ses jambes.
Une fois cette décision prise, Petrichor put abdiquer.

"Soit, siffla-t-elle, un postillon brillant jusqu’à leurs mains liées. Elle dégagea la sienne de la prise implacable de Corvo, la sauce goutant sur son décolleté et se rassit. Elle l’essuya d’un geste brusque, sans lâcher l’homme du regard, hormis pendant un court instant où elle dévisagea la fourchette comme s’il s’agissait de quelque chose d’encore plus immonde qu’un excrément. Puis, avec le même dégoût, ses yeux retrouvèrent ceux de Corvo et elle ouvrit la bouche, enfournant la fourchette. Son autre main trouva aussitôt son visage, se protégeant du mieux qu’elle put des regards extérieurs. La fourchette glissa hors de sa bouche qu’elle garda consciencieusement fermée.
Après un temps à ne rien faire, laissant la bouchée mariner dans sa salive, elle entreprit enfin de se mettre à mâcher. Lentement, d’abord, comme si elle ne voulait pas qu’on remarque ce qu’elle était en train de faire, jetant çà et là des regards furtifs aux employé.e.s de maison qui avaient définitivement autre chose à faire. Puis, dévisageant toujours Corvo, elle se mit peu à peu à mastiquer avec un peu plus d’insistance, fronçant aléatoirement les sourcils, comme si elle réfléchissait à quelque chose, analysait la consistance et le goût de ce qu’elle était en train de consommer — enfin, de mâcher, plus précisément, car si Corvo avait fait suffisamment attention, il était clair qu’elle n’avait toujours pas avaler.

Petrichor mâcha. Longtemps. Trop longtemps. Avec l’application de quelqu’un qui découvre l’acte de manger —enfin, de mâcher. Au travers du creux de ses joues, on voyait parfois le volume de sa langue venir chercher derrière ses dents qui malaxaient inlassablement la bouchée, désormais réduite à une dégoûtante bouillie qui reste sur la langue.
Tout en continuant de mâcher donc, Petrichor se mit soudain en branle, dans un brouhaha de cliquetis de bracelets. Elle tendit les bras par-dessus la table, récupéra l’assiette de Corvo et, comme si rien n’eût été plus naturel, recracha lentement le contenu de sa bouche dans le récipient, ses yeux bleus sombres inlassablement lovés dans ceux de Corvo.
Personne ne semblait avoir remarqué l’incident. Et, pour les quelques marmitons qui avaient cru entrapercevoir l’archiatre glavioter dans l’assiette du frère de l’Empereur, ils se dirent qu’ils avaient dû être victime de leur propre imagination, car jamais ô grand jamais la douce Petrichor ne ferait une chose pareille.

Et pourtant, la tête encore penchée en avant, un filet de bave tissé entre son menton et le rebord de l’assiette pour preuve, Petrichor venait de lâcher une affreuse substance rappelant le mollard, les yeux dans les yeux avec son adversaire, un rictus en coin creusant de petites et charmantes rides dans sa joue, sournois. Sa langue trancha le filet de bave, puis elle tendit de nouveau l’assiette à Corvo, un sourire plus charmant sur ses lèvres encore luisantes de gras. "Voilà pour vous, très cher, votre becquée…" Puis d’une voix plus basse, plus sifflante, accentuée par son regard haineux et ses narines dilatées: "Sachez que je vous l’aurais bien recraché directement dans le gosier, si ça ne risquait pas d’être pris pour un baiser, pesta-t-elle, mauvaise dans son maigre et déroutant triomphe.
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
Axé.e Harmonie
97%
propriétés physiques
10%
propriétés à distance
03%
propriétés magiques
   
âme
Keywords : i’m neither joking nor serious but another secret third thing ;; i will gladly choose violence ;; haunted by night, hunter by day ;; charming man with silver tongue, pearl teeth ;; not a saint but do i have to be ;; fuck therapy i’m becoming a knight ;; i’m so gifted: i can get drunk and do surgery on myself.
Aesthetics :
(ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses FQQRtDlf_o
+ + +
Spoiler:
Repérage : De retour à Dynacairn depuis quelques jours, à peine le temps de se poser qu'une nouvelle menace gronde déjà dans tout l'empire.
Origines : Laëris pure souche, le cyclone dans les veines et le sel dans ses sourires.
Allégeance : L'empire.
Faceclaim : Jon Hamm.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire :
x1 brise-aube (épée).
x1 pitié (amulette offrant la moitié d'un élixir de vigueur).
Liens :
— DE SANG
círyon :: frère maudit.
erika :: force fougueuse.
isabeau :: douceur trop fragile.
sylrosis :: bâtarde lyrique.
ysidor :: héritière des rages.
— DE FER
molech :: frère d'armes.
— DE SEL
arabella :: alliée épieuse.
declan :: poulain prometteur.
elenwë :: soupirs d'une nuit.
miriel :: en chiens de faïence.
petrichor :: lierre étouffant.
— & D'OS
aldrich :: jeu de dupes.
nomade :: hantise crasseuse.
Signes distinctifs :
un sourire qui ravage.
immense, le pas lourd et sûr.
couvert de cicatrices, les combats gravés dans la chair.
trois dents en or ; deux molaires pourries qu’il a fallu remplacer, une canine cassée qui luit quand il parle.
des tuniques droites et martiales, une armure légère pour les déplacements, et lourde pour les affrontements.

Parchemins : 180
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feu
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Lea joueur.se

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: .exe
Pronoms: she/her.
Ecriture: nombre de mots variable, corvo parle en teal.
Triggers: ràs.
Warnings: guerre, morts, exécutions.
Crédits: self (av.)
Discord: dispo par mp.

loyaliste

La capitulation de Petrichor était une surprise. Corvo ne s’était pas imaginé pouvoir remporter cette manche, en tout cas pas aussi vite ni aussi facilement qu’il venait de le faire. Il relâcha le poignet et la vit se rassoir dans une procession d’étoffes et de mouvements retenus, sans manquer par ailleurs de suivre le geste en direction de son décolleté où un peu de sauce était tombée.

Bien qu’il mettait ça sur le compte de l’éxoticité elfique, le conseiller des armées n’était pas insensible au charme de l’archiatre. Il n’y connaissait pas grand chose aux us et coutumes des Magriels mais il leur cédait volontiers un magnétisme éthéré et gracile qui frôlait pour certain.e.s d’entre elleux l’aura sacrale des dieux et déesses. Corvo avait été étonné d’apprendre que Petrichor possédait un physique presque ingrat pour certaines normes sylvestres, ce qui expliquait peut-être qu’elle n’avait toujours pas trouvé un parti Magriel à épouser, mais il s’était toujours gardé d’exprimer son attirance dans l’égarement et l’insistance d’un regard. Question de décorum.

Pourtant, cette fois, les yeux de son altesse ne purent pas s’empêcher de traîner un peu plus que de raison sur le carré blanc qui venait d’être essuyé, saisissant l’occasion qui lui était donnée pour apprécier la vue. Leur semblant de bras-de-fer, inouï en cela qu’il avait osé la toucher, avait réveillé les passions endormies de Corvo - endormies surtout parce que, dès qu’il mettait un pied au château, il semblait être frappé, en plus de cauchemars terrifiants et autres fièvres nocturnes délirantes, d’une désagréable impuissance.

Ce fut assez bref. Son regard remonta finalement jusqu’au visage de Petrichor, et plus particulièrement jusqu’à ses gesticulations hautement étudiées trahissant une pudeur et des manières élevées. Un sourire flottait sur sa propre bouche tout en la regardant faire, appréciant l’incommodité dans laquelle elle s’enfonçait et tout cela par fierté. Les bras de Corvo se croisèrent devant son assiette vidée, les coudes plantés sur le bois de la table et la nuque étirée. Son sourire s’emplissait à mesure que la bouche de Petrichor mastiquait, l’attention vaquant de ses petites lèvres résolument fermées jusqu’à ses yeux qui le foudroyaient. Il savourait chaque seconde qui passait, un roulement victorieux s’épanchant par vagues dans ses orbes clairs.

Au bout d’un certain temps, mais sans s’impatienter, le général haussa les sourcils. “Et vous n’avalez pas ?” Ça ressemblait à s’y méprendre à de la triche. Pourtant et sans lui répondre, l’archiatre tendit le bras, saisit son plat, et le ramena vers elle. Il suivit le mouvement, d’abord légèrement intrigué, puis ahuri, lorsqu’il comprit à l’inclinaison des longues cervicales et le débordement des lèvres, ce qu’elle s’apprêtait à faire : régurgiter sa bouillie dans l’assiette. Cracher, pour tout dire. Coi, il fixa l’immondice qui venait de lui être servi, puis remonta malgré lui son attention le long du menton où un filet de bave pendait. Il n’avait pour ainsi dire jamais vu dame Petrichor dans une telle position, et malgré l’humiliation tranquille qu’elle lui retournait, il n’était pas certain de détester. Car oui : le choc venait moins de la scène, que de sa protagoniste, d’habitude si maniérée, courbée et bavant comme une créature des bois sans façons.

L’assiette et son contenu revinrent devant lui. “Voilà pour vous, très cher, votre becquée…” Corvo contempla longuement l’horrible exsudat qu’elle lui servait - presque aussi longuement qu’elle le lui avait broyé entre ses quenottes de goule déguisée en elfe. “Sachez que je vous l’aurais bien recraché directement dans le gosier, si ça ne risquait pas d’être pris pour un baiser.” La grimace qui pliait la bouche de son altesse accompagna son regard qu’il ramena dans celui de l’archiatre. “Aucun risque. Vous êtes ici en pays civilisé ma dame.” Il avait appuyé sur le ici comme pour mieux relever ce qu’il considérait être un clivage entre leurs deux cultures. “Personne n’aurait pris ça pour un baiser.” Il y avait du dégoût sur son visage et dans sa voix, un rien de dédain aussi dans son regard froid. Corvo devait se faire violence pour ressortir tout ce qu’il avait d’éduqué et taire ainsi l’exaltation fascinée que l’audace de Petrichor avait étonnamment soulevée ; il aurait eu à gagner sur le court terme, en lui révélant ne pas être aussi rebuté qu'elle l'espérait, mais pas sur le long terme, car alors il ouvrait la porte à tout un tas d’humiliations perfides et sensiblement écœurantes propices à l'escalade.  

Il ne la lâcha pas non plus du regard lorsqu’il déplia ses bras pour aller chercher de sa dextre ce qui restait de pain. “Depuis combien de temps ne vous a-t-on pas embrassée pour que vous ne sachiez plus faire la différence entre un baiser et un crachat ?” Le timbre de sa voix restait sur la même ligne provocatrice que celle de l’archiatre. Son bras revint, sauça le pain dans la bouillie, et porta l’ensemble à sa bouche. Il prit le même temps qu’elle pour mâcher, prolongeant délibérément un acte qu’il aurait pu, et du, expédier au plus vite pour taire le dégoût.

Mais là était toute la complexité de la chose : il n’y avait pas tellement de dégoût. Le général avait goûté à bien pire à certaines occasions de sa carrière, quand il n’y avait plus que des ragoûts de rats à manger par exemple, et ses aventures libertines dans les lupanars et autres maisons des plaisirs l’avaient convié à revoir ici et là ses standards. La saveur de la viande ressortait perceptiblement au milieu du reste, puis il y avait les légumes, qu’elle s’était obstinée à vouloir lui faire manger, et enfin mais non des moindres, une saveur et texture supplémentaire qu’il attribua naturellement à sa salive. “Vous collez au palais, Ichor,” lâcha-t-il en guise de bravade. Ses grimaces s’étaient réduites au milieu de ses mastications, et quelque chose d’insolent était monté jusqu’aux rides de ses yeux. L’ombre d’un sourire.

Puis il avala. “Et maintenant quoi ? Vous allez me gifler devant tout le monde pour conclure en beauté ?” Il leva son autre main, comme pour l’interrompre. “Ne me dites rien ; vous auriez trop peur qu’on y voit la déclaration de vos sentiments pour moi !” Et là seulement, son sourire revint complètement, une rangée de dents serrée où il ne restait plus aucune trace de becquée prémâchée.
Petrichor Hedera
( ADMIN ) réformiste

Petrichor Hedera


Magriel
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âme
Keywords : Unbothered. Moisturized. Happy. In my lane. Focused. Flourishing.
Aesthetics : (ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses N4uOZznv_o
Repérage : dynacairn
Origines : magriel
Allégeance : laëris
Faceclaim : hunter schafer
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / une pitié et une cendre
Pouvoir : + manipulation des plantes et des champignons;
+ immunité aux poisons et sortilèges.

Liens : corvo + imagine being loved by me (threat)
panta + cousinade
nomade + biological weapon
erika & isabeau + who run the world (girls)
Signes distinctifs : de longues oreilles pointues (asymétriques askip), des coiffures rocambolesques, des robes à la pointe d'une mode dont elle est la seule au courant, bijoux and legs for days, is she sixteen or sixty?
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Petrichor était fière d’elle. Il semblait impossible de surprendre ou de dégoûter un homme tel que Corvo Helemys: malgré ses multiples titres de noblesse, c’était un homme rustre et, de surcroît, un homme de guerre. Il ne faisait aucun doute qu’en plus de manger comme un sagouin, l’homme avait été témoin de bien des crasses et horreurs commises par les siens. Il donnait l’impression d’avoir tout mangé, tout vu et tout vécu. Pourtant, la grimace sur son visage suintait bel et bien un dégoût inattendu.
Aussi, Petrichor exultait.

Elle n’en montrait rien autrement que par son petit sourire en coin, narquois, qui se tendit lorsque le général répliqua du bout des lèvres: "Aucun risque. Vous êtes ici en pays civilisé ma dame. Un ricanement suraigu se fraya un chemin hors de sa gorge. Les Magriels étaient sans conteste bien plus civilisé.e.s que les Laëris, et même si ce ne fut pas le cas dans l’esprit de tout le monde, se voir faire la leçon par le moins civilisé de sa race frôlait la farce du pire des goûts. Personne n’aurait pris ça pour un baiser." Corvo avait toutefois raison, et souvent, Petrichor se retrouvait un tant soit peu décontenancée face à la familiarité de certaines coutumes laëris. Même après trente ans parmi eux, il lui arrivait encore de sentir son échine se figer lorsqu’une marquise un peu trop zélée la prenait dans ses bras pour la remercier de ses services, ou qu’un enfant de la Cour venait se blottir dans ses jambes, suite à une course effrénée contre sa nourrice. Et, par extension, les démonstrations d’affection des gens autour d’elle, bien qu’elle n’en fût pas la cible, la plongeait dans un certain désarroi; là un valet embrassait goulument une bonne, là une marchande s’asseyait sur les genoux de son mari les après-midi d’été. On posait des mains sur les épaules et des baisers sur les joues pour tout et n’importe quoi.
Les mœurs magriels ne différaient pas drastiquement. Pourtant, depuis trente ans qu’elle était là, le nombre de fois où Petrichor avait démontré physiquement de l’affection pour quelqu’un se comptait sur les doigts d’une main d’un vétéran estropié.

Aussi, la pique de Corvo toucha sa cible en plein cœur. "Depuis combien de temps ne vous a-t-on pas embrassée pour que vous ne sachiez plus faire la différence entre un baiser et un crachat ?" Un soupir amer s’empara de Petrichor, et elle profita du mouvement de la main de Corvo saisissant une miche de pain, pour détourner les yeux.
C’était son choix. Elle avait fait le choix de faire passer son devoir avant tout le reste. Une vie presque monastique incombait à son poste à la Cour. Elle ne pouvait se permettre de se laisser distraire par une famille ou un amant. Les Helemys étaient désormais sa famille, que cela plaise à Corvo ou non.
Elle haussa ses épaules: "C’est qu’en étant témoin de votre comportement grossier avec vos soupirantes, j’ai tendance à ne plus savoir ce que—" Son souffle se coupa. Elle avait tout d’abord regardé sans comprendre le morceau de pain s’écraser dans l’assiette vide (mais plus si vide que ça) de Corvo, et avait réalisé ce qu’il était en train de faire lorsque ses yeux furent hypnotisés par les mouvements de mastication de la puissante mâchoire carrée.

Petrichor recula un peu dans sa chaise, ses mains disparaissant sous la table pour venir serrer ses jupes. Ses yeux étaient ronds comme des orbes, luisant sur ce déroutant spectacle de Corvo faisant pitance de ses régurgitations. Elle ignorait tout bonnement si elle s’attendait à ce qu’il s’exécute véritablement. De même, elle ignorait ce qu’elle en pensait. Le dégoût ne vint pas tout de suite se métamorphoser sur son visage, son regard obnubilé par la bonhommie de son obligé, qui n’avait plus l’air le moins du monde indisposé par son acte répugnant à elle et le consommait avec le même enthousiasme que s’il s’agissait du meilleur coq au vin de Portia.
"Vous collez au palais, Ichor."
Petrichor rougit, de fureur essaya-t-elle de se persuader. Elle resta silencieuse, le temps que Corvo avale cette ultime bouchée, ses yeux suivant l’invisible parcours de sa gorge à son tube digestif à son estomac, proéminent et ferme sous sa chemise. Elle parut reprendre ses esprit lorsqu’elle leva de nouveau le menton pour lui faire face: "Et vous, vous ne décollez pas de ce foutu banc, à ce que je vois, pesta-t-elle. Elle garda son prénom pour elle, l’écrasant dans le souffle court soulevant sa poitrine. N’oubliez pas que vous devez me suivre dans mon cabinet."

"Et maintenant quoi ? Vous allez me gifler devant tout le monde pour conclure en beauté ?" Petrichor eut la vision. Elle la conserva dans un coin de son esprit, se la repasserait en boucle cette nuit pour s’endormir. Celle-ci ou peut-être bien celle de la bouche huileuse de Corvo suçotant son bout de pain. Absolument répugnant.
"Ne me dites rien ; vous auriez trop peur qu’on y voit la déclaration de vos sentiments pour moi !" Petrichor haussa une épaule: "Non. En revanche, j’aurais peur qu’on vous jette directement au piloris pour m’avoir tant offensé que je me suis vue, moi, pauvre damoiselle, contrainte de vous en coller une. Elle baissa dévotement les yeux, lissant tranquillement les pans de sa robe. Et puis, sans vouloir vous offenser, messire, votre face est tant barbouillée de gras que ma main risquerait d’y rester engluée, se moqua-t-elle, pour reprendre la remarque déplacée du général.
Ses mains remontèrent à sa poitrine et elle tira de son corsage (oui, il y a beaucoup de choses là-dedans) un mouchoir de soie blanche immaculée. Elle le plia en quatre et le déposa avec fermeté en face de Corvo. "Ne m’obligez pas à vous débarbouiller moi-même. J’aurais bien trop peur qu’on pense que ce n’est plus une femme, mais votre mère que vous cherchez à épouser."
Corvo Helemys
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L’infime élan de grossièreté, qui avait ponctué la remarque à propos de son séant vissé au banc, avait autrement plus satisfait Corvo que sa victoire (toute relative). Ce foutu banc, avait-elle dit, s’appropriant un langage qu’on lui entendait peu et qu’on lui imaginait encore moins, elle qui n’était que bienséance et rigidité prudente. C’était d’autant plus satisfaisant à entendre qu’il venait de la voir cracher dans son assiette. Corvo aimait à penser que dame Petrichor ne sortait jamais plus de ses gonds et limites qu’avec lui, et qu’il était le seul à pouvoir la provoquer comme il le faisait. Au-delà d’être assez divertissant, il y voyait la preuve qu’elle ne le détestait pas : puisqu’elle y revenait toujours. On aurait certes pu attribuer cette assiduité à son sens du devoir, mais leurs échanges débordaient régulièrement en dehors de l’office de l’archiatre, comme dans cette cuisine où elle n’avait pas pu s’empêcher de le suivre. Elle aimait, il en était sûr, toutes ces indécentes pulsions qu’il réveillait en elle.

Non. En revanche, j’aurais peur qu’on vous jette directement au piloris pour m’avoir tant offensé que je me suis vue, moi, pauvre damoiselle, contrainte de vous en coller une.” Il eut un rire. “J’oublie souvent qu’on vous prend pour une Sainte.” Et c’était vrai. Il passait trop peu de temps au château pour la voir s’affairer ici et là, aux petits soins avec sa famille et les gens de la maisonnée, si bien qu’il ne retenait majoritairement que leurs échanges salés où elle y allait de ses moues dépréciatives et regards condescendants. Corvo ne la soupçonnait pour autant pas de jouer un double jeu, en cela qu’il l’avait vue secrètement interagir ici et là avec les domestiques d’une façon qui ne trompait pas : elle aimait son rôle et le campait avec dévouement. “Et puis, sans vouloir vous offenser, messire, votre face est tant barbouillée de gras que ma main risquerait d’y rester engluée.” Il ignora l’appui exagéré sur le messire, qui allait à contre-sens du vilain petit surnom qu’il lui avait trouvé, et prit son couteau dans une main, observant son reflet dans la lame de celui-ci. Corvo restait un personnage de statut et de rang qui veillait tout de même à sa mise, a fortiori lorsqu’il était au château où il représentait, comme n’importe quel autre membre de la famille impériale, les Helemys.

Il trouva qu’elle exagérait, soupira, mais se mit toutefois à chercher une serviette sur la tablée désorganisée de la cuisine. Inutile ; elle lui déposa son mouchoir avant même qu’il ait pu satisfaire sa recherche. “Ne m’obligez pas à vous débarbouiller moi-même. J’aurais bien trop peur qu’on pense que ce n’est plus une femme, mais votre mère que vous cherchez à épouser.” Il renifla, tendant déjà une main vers la soie qu’elle lui imposait. “Dois-je vous rappeler pour la deuxième fois que vous êtes celle qui me materne ?” C’était à ce stade proprement ridicule. L’attention qu’elle lui vouait ce soir et lui avait voué à certaines occasions au fil des vingt années continuait de le déconcerter. “Et dois-je vous rappeler aussi que je ne cherche à épouser personne ?” Il avait eu le regard bas et grave en disant cela, un moment de sérieux rare qui contrastait avec ses grands sourires provocateurs. Le vin ne faisait plus tellement son effet pour réduire à néant les émotions que ce château soulevait en lui.

Il accompagna sa dernière remarque d’un mouvement de bras qui vint s’armer du pichet, et de son gobelet en étain dont il pinça les bord entre les doigts libres qu’il lui restait. Son autre paluche restait occupée par le mouchoir, qu’il passa négligemment sur sa figure tout en se relevant. “Bon, finissons-en.” Son altesse n’était visiblement plus d’humeur à badiner - ou qu’importe étaient ces altercations qu’ils entretenaient à chacun de ses retours. Il remercia Portia pour le festin, lui promettant de revenir cette nuit pour finir les quelques restes, et sortit des cuisines, Petrichor sur ses talons. Le parfum de l’archiatre était d’autant plus prégnant qu’il maculait maintenant son faciès, donnant l’impression à Corvo qu’il ne marchait pas dans les couloirs du château, mais au milieu d’une flore aux odeurs étrangères et capiteuses. Il resta sombrement silencieux tout le long du parcours qu’ils firent pour gagner l’office de la praticienne, muet par choix, marquant sa volonté d’arrêter là leurs chamailleries.

Quand ils arrivèrent enfin, le général déambula tout naturellement dans le cabinet où il avait l’habitude de se rendre. Le mouchoir toujours serré par quelques doigts de sa main, il se servit de son vin qu’il avala de deux gros gorgeons, avant de déposer le pichet sur une petite table en acier qu’il savait être à disposition des patient.e.s. Il prit ensuite place sur la table d’auscultation en bois, qui lui faisait d’ailleurs davantage penser à un billot où l’on découpait les viandes. Le meuble grinça un peu, menaçant de s’effondrer sous son poids. “Quand est-ce que vous allez changer cette maudite planche ?” râla-t-il, un rien vexé par la fragilité du meuble qui lui rappelait sans cesse qu’avec les années, son corps autrefois athlétique avait fait place à la massivité de l’âge. Il déposa enfin son gobelet sur la surface précisément trop solide pour être confortable, et ôta comme de coutume sa chemise en coton qu’il repoussa sur le côté.

Ses épaules s’affaissaient déjà dans l’attente ennuyée que Petrichor l’ausculte. Il avait des cicatrices supplémentaires, et une tension plus haute que la dernière fois qu’ils s’étaient vus. “J’imagine que je ne vous le rend pas ?” dit-il en levant le mouchoir à hauteur d’yeux, toujours pincé entre ses doigts. La soie immaculée l’était moins, brillait même du gras et de la sueur que le général avait essuyée. Il remarqua que les sept initiales cousues sur le mouchoir de la Magriel étaient à ce propos elles aussi devenues moins blanches.
Petrichor Hedera
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"Dois-je vous rappeler pour la deuxième fois que vous êtes celle qui me materne ? Le mouchoir disparut dans la grosse main du seigneur Corvo. Et dois-je vous rappeler aussi que je ne cherche à épouser personne ?" Le visage de l’homme se ferma, et Petrichor réalisa qu’elle avait fait une erreur.
D’habitude, elle faisait attention à ne pas évoquer le douloureux sujet de la défunte épouse de Corvo. Elle en avait entendu parler, en arrivant à la Cour, mais jamais de la bouche du principal concerné. Un tel traitement lui avait bien entendu fait froid dans le dos. Une femme exécutée pour avoir utilisé une magie interdite : cette sentence ne faisait que trop écho aux vagues de violence qui se soulevaient partout dans l’empire, une chasse sans vergogne menée contre toute forme de magie. Si la situation dégénérait (et Petrichor refusait d’y croire pour l’instant, ou du moins de s’en inquiéter véritablement), iels finiraient tous sur le même billot qui avait accueilli le dernier soupir de la femme de Corvo.
Cependant, il lui arrivait de relâcher son attention, comme en cet instant où elle confondait le célibat endurci de Corvo avec son secret mais encombrant veuvage. Elle ignorait si elle saluait ou maudissait une telle dévotion. Parce qu’il était impossible de rivaliser avec les Morts.

La dame baissa la tête et accompagna Corvo en silence, marchant un peu en retrait sur son côté gauche, jusqu’à son cabinet.

Le cabinet de Petrichor était un monstre bicéphale situé au fond du palais, entre les appartements de Corvo et le reste de la demeure. On entrait dans une première partie de la pièce qui servait pour les auscultations, propre et sobre, bien que chaque pièce de mobilier et instrument de médecine soit d’un ouvrage fin et riche. Chaque bloc de bois était sculpté et gravé à la mode magriel, chaque tige de fer sertie de dorure. Puis, si dame Petrichor le permettait, on pouvait s’enfoncer plus loin dans la pièce, à mesure que les étagères se remplissaient de grimoires, puis de bocaux et de fioles aux couleurs parfois un peu glauques. Cela donnait l’impression de pénétrer dans une forêt de science, seulement séparée du reste du cabinet par un rideau.
Les bocaux contenaient des potions mais également une myriade de spécimens de plantes de tout le continent, de champignons et parfois même d’insectes plongés dans d’étranges liqueurs propices à la conservation. Si la profusion de produits faisait douter de la solidité des planches en bois sur lesquels ils reposaient, tout avait l’air rangé, à ceci près que le système de classification restait une énigme pour tous et toutes, hormis pour Petrichor, bien sûr, puisqu’elle en était à l’origine. La rumeur voulait qu’elle ait simplement tout mélangé et qu’elle fût désormais la seule à savoir qu’elles étaient les véritables étiquettes correspondantes. Tout du moins, on l’espérait.
Il y avait toujours quelque chose en train de bouillir, des herbes en train de mariner, des odeurs déroutantes, et une impression, pour les plus hardi.e.s qui exploraient cette arrière-boutique, qu’on ne ressortirait pas indemne de ce mystérieux et reculé débarras.
Alimenté de très peu d’éclairage naturel (comme lorsqu’il faisait sombre au fond des bois en plein jour), le cabinet de Petrichor souffrait d’un déroutant contraste qui rendait impossible de savoir s’il appartenait à une jeune princesse vaniteuse, ou à un vieux savant aigri. Et de fait, il y avait du vrai dans chacune de ces deux hypothèses.

Petrichor referma la porte derrière eux, se faufila vers un buffet où elle se mit à s’affairer, secouant là des branches huilées, là des petits sacs en toile qui devaient sûrement contenir du sable ou des graines. Elle faisait ça naturellement, machinalement, si bien que, même si on n’avait aucune idée de ce qu’elle fabriquait, on ne se disait pas que ça puisse faire le moindre mal.
Pendant ce temps, le général s’installait. "Quand est-ce que vous allez changer cette maudite planche ?" Lui tournant le dos, Petrichor se rassura de l’entendre maugréer, signe qu’il s’ouvrait de nouveau. Elle ménagea un temps qui lui permit de soupirer avec exaspération, avant de le regarder par-dessus son épaule, avec défi: "Je ne vous permets pas de parler de mon arrière grand-tante de cette manière!" houspilla-t-elle, en s’approchant de lui, portant un plateau couvert d’onguents et de tiges de fer qu’elle posa de l’autre côté de Corvo.

"J’imagine que je ne vous le rend pas ?" Petrichor leva les yeux; elle était en train de recouvrir ses mains d’une huile à l’odeur de pin. Corvo lui tendait son mouchoir. Elle réfléchit puis s’en empara d’un geste sec et le rangea, décision ahurissante, de nouveau dans son corsage. "Je vous le ferai nettoyer, expliqua-t-elle, insinuant ainsi qu’elle le lui avait bien donné, et qu’elle s’en occuperait désormais comme elle se chargeait parfois de faire racheter du linge pour les filles de l’Empereur, sur son temps libre.
"Bien; racontez-moi un peu votre campagne, pendant que je fais le tour." Elle avait un air sérieux et les gestes professionnels, tandis qu’elle se mit à manipuler Corvo sans lui laisser le choix.

Elle souleva tout d’abord ses bras, vérifia ses aisselles et les creux de ses bras, palpa sous son pectoral gauche pour y trouver son pouls et vérifier qu’il n’y avait aucune formation kystique dans sa poitrine. Elle écoutait son récit, bien qu’elle ne répondait pas, l’interrompant uniquement lorsqu’elle lui tendait de minuscules fioles à boire, ou lorsqu’elle lui demanda d’ouvrir grand la bouche, et qu’elle ausculta l’état de sa dentition, écrasant sa langue du bout d’une petite spatule dorée. Elle ne broncha aucunement face à son haleine avinée. "Hm. Vous devriez faire attention à votre taux de magnésium, commenta-t-elle.
Puis elle prit sa tête dans ses mains, lui ouvrit grand un œil puis l’autre, reprit son pouls au niveau de sa gorge et comme ça, manœuvrait le chef du général, ses prises fermes sans jamais être douloureuses. Elle lui fit même baisser le menton, son front reposant contre sa poitrine, afin de vérifier son scalp, et la potentielle présence indésirable de vermine.
"Vous vous en sortez plutôt bien, avoua-t-elle en contournant la table, se postant désormais dans son dos.

Là, avec autrement plus d’application, elle cartographia la géométrie des cicatrices de Corvo, se rappelant les plus anciennes, redessinant consciencieusement les nouvelles, évaluant le travail fait dessus, non sans jugement et remarques un peu désagréables vis-à-vis de cet ouvrage qu’elle qualifiait de grossier.
Chaque fois qu’elle observait le dos de Corvo, il lui faisait penser à un billot d’exécution: une écorce regorgeant de vie, frappée au cours du temps par le fil de multiples lames.
Petrichor appliqua une kyrielle d’huile et d’onguents cicatrisant sur les plaies refermées, n’y allant pas de main morte, sa paume massant le grain de sa peau brune rosée, ses doigts pinçant sans douleur les muscles ankylosés. "Vous vous plaignez de ma table d’auscultation, mais votre dos me dit que vous avez dormi sur bien pire que ça ces derniers mois. Elle posa sa main entre ses omoplates, passa son autre bras autour de sa taille. Redressez-vous, rentrez le ventre. Voilà, inspirez." La main sur son ventre suivit le passage de la respiration de Corvo, l’autre dans son dos pressa légèrement pour détendre sa colonne vertébrale. Les roulements qu’elle sentit sous sa peau ne lui donnèrent pas satisfaction. Elle soupira. "Je vais devoir vous demander de vous allonger sur le ventre. Elle débarrassa la table du verre de vin et du plateau qu’elle déposa sur la petite table, et entreprit de nouer ses longues manches, afin de dégager complètement ses avant-bras. Et tâchez de ne pas faire du gringue à ma grand-tante, je vous prie."
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
Axé.e Harmonie
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propriétés physiques
10%
propriétés à distance
03%
propriétés magiques
   
âme
Keywords : i’m neither joking nor serious but another secret third thing ;; i will gladly choose violence ;; haunted by night, hunter by day ;; charming man with silver tongue, pearl teeth ;; not a saint but do i have to be ;; fuck therapy i’m becoming a knight ;; i’m so gifted: i can get drunk and do surgery on myself.
Aesthetics :
(ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses FQQRtDlf_o
+ + +
Spoiler:
Repérage : De retour à Dynacairn depuis quelques jours, à peine le temps de se poser qu'une nouvelle menace gronde déjà dans tout l'empire.
Origines : Laëris pure souche, le cyclone dans les veines et le sel dans ses sourires.
Allégeance : L'empire.
Faceclaim : Jon Hamm.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire :
x1 brise-aube (épée).
x1 pitié (amulette offrant la moitié d'un élixir de vigueur).
Liens :
— DE SANG
círyon :: frère maudit.
erika :: force fougueuse.
isabeau :: douceur trop fragile.
sylrosis :: bâtarde lyrique.
ysidor :: héritière des rages.
— DE FER
molech :: frère d'armes.
— DE SEL
arabella :: alliée épieuse.
declan :: poulain prometteur.
elenwë :: soupirs d'une nuit.
miriel :: en chiens de faïence.
petrichor :: lierre étouffant.
— & D'OS
aldrich :: jeu de dupes.
nomade :: hantise crasseuse.
Signes distinctifs :
un sourire qui ravage.
immense, le pas lourd et sûr.
couvert de cicatrices, les combats gravés dans la chair.
trois dents en or ; deux molaires pourries qu’il a fallu remplacer, une canine cassée qui luit quand il parle.
des tuniques droites et martiales, une armure légère pour les déplacements, et lourde pour les affrontements.

Parchemins : 180
Cristals d'étains : 2269
feu
lune

Lea joueur.se

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: .exe
Pronoms: she/her.
Ecriture: nombre de mots variable, corvo parle en teal.
Triggers: ràs.
Warnings: guerre, morts, exécutions.
Crédits: self (av.)
Discord: dispo par mp.

loyaliste

Corvo n’avait pas pris la remarque à propos de la grande-tante de Petrichor au sérieux. Ou du moins ne jugea-t-il pas nécessaire de s’attarder sur ce qu’il pensait au mieux être une méprise, au pire une hallucination auditive - une troisième explication rationnelle aurait voulu qu’elle lui fasse une blague, mais si le général avait une certitude à l’endroit de l’archiatre c’était qu’elle n’avait aucun humour.

Il fut en revanche surpris d’apprendre qu’elle comptait lui nettoyer, puis lui rendre le mouchoir ; ils n’ignoreraient pas tous les deux ce que ce geste - une dame donnant un tissu gravé de ses initiales à un gentilhomme - pouvait signifier, et plutôt que de s’en amuser, Corvo sentit une forme de malaise grimper dans sa nuque. S’amuser de l’effet qu’il pouvait hypothétiquement lui faire était une chose ; réaliser qu’elle nourrissait pour lui, et toujours hypothétiquement, plus qu’une attirance, devenait un problème. Il n’avait jamais joué avec les sentiments des femmes et ne comptait pas commencer aujourd’hui. Moins qu’un principe honorable de sa part, il s’agissait avant tout d’épargner à tout le monde l’embarras des larmes et des cœurs brisés. Il n’imaginait pas un seul instant que Petrichor avait d’ores et déjà éprouvé tout cela ; il l’avait certes abandonnée devant l’autel comme le pire des salauds mais ils ne s’étaient jamais aimés et ne se connaissaient alors même pas. En outre, il savait de source sûre - quelques témoins parmi les centaines rassemblés ce jour-là - qu’elle avait accueilli l’affront avec mesure et grand calme, pleurant tout au plus une larme symbolique que certain.e.s grand.e.s romantiques reprochaient encore aujourd’hui à son altesse.

Bien; racontez-moi un peu votre campagne, pendant que je fais le tour.” La requête vint à point nommé. Elle lui permit de changer de sujet et relayer aux oubliettes l’inconfort du sujet ‘mouchoir’. Tout en se laissant manipuler, le général narra donc sa dernière campagne à l’archiatre. Il omettait nombre de détails qui n’avaient pas trait à sa santé ou à la santé de ses troupes, épargnant à Petrichor un récit sans doute plus savoureux mais aussi plus long et par conséquent soporifique pour une dame de sa trempe. Il avait toujours procédé ainsi. S’il prenait un plaisir brut à conter nombre d’anecdotes survenues sur le sentier de ses odyssées - en enjolivant souvent, pour le plaisir de grossir le trait, et en taisant également la violence parfois méprisable, tragique ou douloureuse du métier - il savait d’avance qu’avec Petrichor nul n’allait tirer le moindre plaisir de cet exercice rhétorique : elle soufflerait d’ennui entre deux auscultations, et il se vexerait d’avoir un aussi mauvais public.

Les faits furent donc énoncés les uns après les autres, comme s’il dressait le bilan des expéditions faites à son frère l’Empereur, mentionnant ici et là des évènements troublants que ses troupes et lui avaient croisé sur la route. Il en était à conclure qu’il avait sans doute s’agit des signes avant-coureurs de la montée en puissance de ces satanés Purificateurs qu’elle le coupa pour lui tendre des fioles, qu’il avala sans protester, et lui faire ouvrir la bouche, ce qu’il fit également sans protester. Dans le saint lieu du cabinet de l’archiatre, Corvo Helemys était toujours d’une docilité sage et appliquée, même s’il procédait avec un certain ennui qui trahissait son envie d’en finir vite.

Encore que. A l’occasion de quelques manipulations, l’examen n’était pas désagréable. Loin s’en fallait. Les gestes sûrs et studieux de Petrichor finissaient assez souvent par le plonger dans une léthargie agréable et dans laquelle il se laissait aller sans lutter. La fatigue qu’il essuyait en séjournant au château n’y était pas pour rien, et le vin qu’il avait avalé ce soir empirait l’état. Après que sa bouche fut ouverte pour déverser au sérieux minois une haleine qu’il ne doutait pas être chargée (en partie de ses propres mastications), il courba l’échine et la laissa continuer. Il avait terminé de réciter la version allégée des aventures de sa campagne, et se contentait à présent de plonger la tête dans le décolleté de l’archiatre pour qu’elle examine son scalp.
Non, vraiment. Il y avait pire.

Vous vous en sortez plutôt bien.” Il redressa la nuque et but une nouvelle gorgée de son vin, une mimique faussement présomptueuse ponctuant le diagnostic. “A votre grand dam.” Un sourire malicieux flotta subrepticement sur le coin de ses lèvres tandis qu’il jetait un regard en coin pour la voir contourner la table. Sa fierté n’en restait pas moins réelle et il ne la considérait pas mal placée : à son âge, et au vu de son métier, il s’étonnait encore d’avoir tous ses membres, ses orteils, et la quasi totalité de ses dents, si l’on omettait trois molaires qui avaient pourri et une canine que Círyon lui avait cassé lorsqu’ils étaient adolescents et que leurs luttes fraternelles leur semblaient encore matures - toutes avaient été remplacée par des dents en or.
Bon. Il y avait cette histoire de magnésium. Mais pensez si la chose l’inquiétait, lui qui considérait n’aller mal qu’à l’article de la mort.

L’auscultation fit place à des massages - pour ainsi dire la meilleure partie de l’examen. Il ne s’expliquait pas comment Petrichor, avec des mains somme toute fines et délicates, parvenaient aussi bien à pincer, rouler, et malaxer des muscles aussi enraidis que les siens, jusqu’à dénouer des nœuds qu’il avait parfois traînés pendant des mois sans parvenir à s’en débarrasser. “Vous vous plaignez de ma table d’auscultation, mais votre dos me dit que vous avez dormi sur bien pire que ça ces derniers mois.” Elle n’eut pour réponse qu’un grondement d’aise. Corvo fermait à présent les yeux, son gobelet pendouillant dangereusement entre ses mains croisées tant il lâchait prise et ce à tous les niveaux. “Redressez-vous, rentrez le ventre. Voilà, inspirez.” L’exercice lui plut moins ; il aurait pu passer la nuit entre les mains travailleuses de l’archiatre, quitte à s’ankyloser les jambes et devenir aussi fourbu que s’il l’avait passée à s’épuiser autrement. Il inspira pourtant, puis expira, le regard dans le vide, l’attention portée sur les branches huileuses que Petrichor avait préparées et la sensation étrange mais plaisante que sa main aplatie entre ses omoplates le traversait jusqu’à venir trouver son souffle vital.

Visiblement, le diagnostic ne la convainquit pas autant que le premier. “Je vais devoir vous demander de vous allonger sur le ventre.” Et ce disant de débarrasser le gobelet de ses mains, non sans lui arracher une torsion de lippe et un froissement de sourcils. “J’espère que c’est pour continuer—eh bien, qu’importe ce que vous faisiez, et non pas pour oindre mon dos de cette horrible mélange que vous m’aviez tartiné la dernière fois,” râla-t-il, s’exécutant bon gré mais surtout mal gré. “Ça m’avait brûlé toute la nuit, sans mentionner l’odeur. L’une de mes nièces a cru que j’avais dormi dans les porcheries du château.” Il plia et déplia ses bras pour faire volte-face, basculant son corps sur la table en bois. “Et tâchez de ne pas faire du gringue à ma grand-tante, je vous prie.” Puis s’immobilisa, d’ores et déjà allongé, en appui sur ses coudes. “Attendez… vous étiez sérieuse ?” Il n’avait pas quitté la table des yeux, yeux qui devenaient maintenant ronds d’horreur à l’idée qu’il fût allongé sur… le corps momifié, aplati et séché d’une magriel ? Non, il devait être sur le tronc de l’arbre sacré qui avait été planté à sa naissance… “Je ne sais jamais quand est-ce que vous me parlez en paraboles, et quand est-ce que vous me parlez normalement.” Il était sans doute le plus terre à terre des laëris, malgré le gris de ses yeux qui rappelait la couleur que l’océan prenait quand il se couvrait de tempêtes. Et Petrichor avait, elle, des yeux bleus glacials qu’il était difficile de percer, même dans l’insistance d’un regard ; si bien qu’elle aurait pu camoufler derrière ces billes givrées toutes les mauvaises intentions du monde qu’il n’en aurait rien su. Enfin, pour l’horrible mélange dont il avait été question, il la soupçonnait d’avoir fait exprès.

Il s’allongea finalement, qu’importe la réponse qui lui était donné ; il y avait chez lui une forme de résignation concernant les bizarreries qui composaient la vie de Petrichor. A ce titre, et puisqu’il avait tourné la tête dans cette direction, il observa pour la millième fois le mystérieux rideau qui séparait la pièce dans laquelle ils étaient de celle qui se cachait derrière. Il ne l’avait jamais vue depuis que la magriel s’était installée au château, mais il la connaissait malgré tout pour l’avoir visitée quelques fois lorsqu’il était enfant. “Et qu’avez-vous là derrière ? D’autres ancêtres eux aussi momifiés en quelque inconfortable planche ?” Sa moquerie avait un ton intéressé. C’était comme tout : la suggestivité des choses avait un attrait certain, un magnétisme duquel il était difficile de se dépêtrer. Le corsage de dame Petrichor et l’épais rideau qui abritait le reste de l’office avaient cela de commun qu’ils attisaient chez le général un certain nombre d’émotions : là le désir, là la curiosité morbide. Encore que la curiosité morbide pouvait également s’appliquer au corsage de l’archiatre ; au point où il en était, il s’attendait presque à ce qu’elle y cache des monstruosités végétales et autres singularités atterrantes.
Petrichor Hedera
( ADMIN ) réformiste

Petrichor Hedera


Magriel
Axé.e Harmonie
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propriétés magiques
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propriétés physiques
08%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : Unbothered. Moisturized. Happy. In my lane. Focused. Flourishing.
Aesthetics : (ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses N4uOZznv_o
Repérage : dynacairn
Origines : magriel
Allégeance : laëris
Faceclaim : hunter schafer
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / une pitié et une cendre
Pouvoir : + manipulation des plantes et des champignons;
+ immunité aux poisons et sortilèges.

Liens : corvo + imagine being loved by me (threat)
panta + cousinade
nomade + biological weapon
erika & isabeau + who run the world (girls)
Signes distinctifs : de longues oreilles pointues (asymétriques askip), des coiffures rocambolesques, des robes à la pointe d'une mode dont elle est la seule au courant, bijoux and legs for days, is she sixteen or sixty?
Parchemins : 230
Cristals d'étains : 2187
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Lea joueur.se

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: castace
Pronoms: she/her
Ecriture: plus ou moins 500 mots, dial en fr ou eng, couleur: darkgoldenrod
Triggers: aucun
Warnings: toxicité (both poisoning and relationship)
Crédits: alien superstar (av)
Discord: par mp

( ADMIN ) réformiste

"Attendez… vous étiez sérieuse ?" Plantée à côté de Corvo, Petrichor roula des yeux. "C’est ce que l’on appelle plus communément de l’humour, très cher, mais tout porte à croire que vous en êtes autant dépourvu que de magnésium." La conclusion était presque déçue. Ça n’était pas tous les jours qu’on pouvait admirer les traits d’esprit de dame Petrichor. La plupart du temps, elle apparaissait certes aux yeux de la Cour comme une dévote et charmante archiatre, mais, si on se précipitait pour venir reluquer son joli minois, ça n’était certes pas pour ses bonnes blagues qu’on accourait au portillon. On la considérait comme besogneuse, mais on lui préférait n’importe qui d’autre pour se payer une tranche de rire. Petrichor l’avait appris à ses dépens, se voyant parfois face à des murs, alors qu’elle s’essayait à badiner, son humour magriel échappant sans aucun doute au peuple laëris.
Ou bien, on estimait simplement qu’une belle femme ne pouvait pas être drôle.

Cependant, plus que de la vexer totalement, Petrichor se sentit presque émue du désarroi dans lequel son humour pince-sans-rire plongeait le général. "Je ne sais jamais quand est-ce que vous me parlez en paraboles, et quand est-ce que vous me parlez normalement." Elle lui tapota l’épaule avec compassion, puis appliqua une pression autrement plus forte pour le forcer à s’allonger totalement sur sa prétendue grand-tante, le tout couronné d’un rire cristallin: "Voyons, messire, vous ai-je jamais donné l’impression d’agir normalement avec vous?" La question était alambiquée, et n’observait pas vraiment de réponse, mais l’humour magriel, de surcroît, obéissait à la loi du rajouter une couche.

Corvo était désormais installé. Petrichor retroussa un peu le haut de son pantalon, afin de lui dégager correctement le bas du dos. Elle eut un soupir appréciatif à l’égard de la carrure robuste de son patient. Pour l'avoir déjà ausculté, l’empereur, lui, était autrement plus sec, tout en muscles tendineux, comme si ses innombrables devoirs de souverain avaient commencé à puiser dans sa masse. Il y avait une richesse dans l’épaisseur de Corvo qui, bien qu’il partît en croisade régulièrement, revenait certes moins gras, mais d’autant plus costaud.
Elle passa en revue les fioles alignées sur son plateau, se demandant si elle allait lui étaler de nouveau son huile à l’odeur aussi forte que celle de la fange. L’effet avait porté ses fruits, puisque le prince avait davantage souffert de l’irritation et de l’odeur, sans réaliser que la nuit suivante, il n’avait plus été capable d’entendre qui que ce soit pendant plusieurs heures. Une invention dont Petrichor n’était pas peu fière.
Elle écarta cependant cette option. Elle était d’humeur moins radicale, mettait ce relâchement sur le compte de la bourde qu’elle avait faite avant qu’ils n’arrivent ici, bien que son adversaire ne semblât pas lui en tenir rigueur plus que ça. Petrichor se méfiait d’un homme qui se prélassait depuis plus de trente ans dans son deuil. La rancune, c’était comme le pus: si on ne s’en débarrassait pas rapidement, elle risquait de s’infecter, et d’exploser à tout moment.  

"Et qu’avez-vous là derrière ? D’autres ancêtres eux aussi momifiés en quelque inconfortable planche ?" Sans même lever le nez en direction du rideau, Petrichor eut un petit sourire en coin. "J’ai bien envie de vous répondre par l’affirmative, mais vous risqueriez de me prendre au sérieux et de partir en courant."
Elle ôta le bouchon d’une petite bouteille. Une huile épaisse dégoulina sur sa main tendue, puis dans le creux du dos de Corvo. L’odeur était celle des sels marins, une odeur d’algue, légèrement épicée. Petrichor malaxa ses mains imbibées, et les bruits humides engourdissaient le fond de la bouche.
Ses mains retrouvèrent enfin la musculature de Corvo. Elle dénicha d’abord les nœuds du bout des doigts, puis appliqua davantage ses paumes. Elle pétrit les chairs plus molles de ses hanches, remonta sur ses omoplates, puis jusqu’aux cervicales, sur lesquelles elle pianota consciencieusement. "Je suis étonnée que vous ne soyez jamais venu espionner mon arrière-boutique, confia-t-elle avec détachement. Non pas que j’estime que vous n’avez que ça à faire, mais j’eusse pensé qu’il vous arrive parfois, après une escapade avinée en cuisine, de vous perdre sur le chemin du retour, et de venir traîner vos grosses pattes sur mes étagères et mes herbiers." Le ton de sa voix était étrangement calme, bien que moqueur, son souffle un peu haletant par le rythme de ses massages, alors qu’elle faisait désormais rouler tout son avant-bras sur le dos de Corvo, comme une boulangère monterait sur son plan de travail pour étaler sa pâte.

Les plus efficaces massages magriels originaux voulaient que le masseur grimpe sur le dos de son patient, allant parfois jusqu’à faire les finitions en lui marchant dessus (une pratique plutôt réservée aux elfes célestes, bien que Petrichor se sente suffisamment légère pour piétiner Corvo sans que celui-ci ne finisse écrasé). Elle s’en tint à l’usage de ses bras, se gardant bien de monter à califourchon sur Corvo, qui aurait tôt fait de ruer comme un cabris et de l’envoyer valser dans le décor. "Non, il n’y a aucun de mes ancêtres marinant dans mes bocaux. S’il y a bien une manière dont les Magriels ne veulent pas reposer, c’est bien sous l’eau." Elle mesurait ses explications avec malignité, consciente que les Laëris était une peuplade de la mer. "Je vous pardonnerai vos lacunes en culture magriel —nos croyances peuvent en effet varier d’une clairière à une autre-, mais sachez que dans certaines familles sylvaines, la mer est symbole de mort." Elle ménagea un silence sournois, le temps que le général s’offusque ou rétorque quelque grossièreté.
Pour calmer ses potentielles ardeurs outrées, elle allongea sa main au plus bas de son échine, ses doigts appuyant à la base de ses lombaires, flirtant avec le sillon interfessier résolument à l’abri sous son pantalon, lui rappelant ainsi que c’était elle qui menait la danse de ses mains expertes et qu’aussi, elle pouvait dire et demander ce qu’elle voulait. "J’aurais à ce propos une requête à vous soumettre, lorsque vous saurez quand vous reprendrez le large."
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
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97%
propriétés physiques
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propriétés à distance
03%
propriétés magiques
   
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un sourire qui ravage.
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cw: mention de torture.
De l’humour, avait-elle dit. De l’humour. Corvo Helemys allait-il devoir remettre sa vie en question pour avoir manqué d’autant de discernement et vécu tout ce temps dans le mensonge ? Et qu’allait-elle encore lui annoncer ? Que son cœur n’était pas une stalactite lui chatouillant les entrailles, donnant ainsi à sa figure un air constipé ? Que de certitudes remises en question… “Voyons, messire, vous ai-je jamais donné l’impression d’agir normalement avec vous?” Eh bien non. Pas du tout, d’ailleurs. S’il y avait bien une conclusion à tirer de toutes leurs conversations c’était qu’elle n’était jamais aussi peu normale qu’avec lui. Ou bien si, et alors elle cachait à tous les autres son jeu. Vingt ans plus tard, le doute habitait encore Corvo. Petrichor était peut-être un monstre d’indifférence qui officiait seulement par goût de la science et du travail bien fait. Ce qui ne différait pas tellement d’un général prêt à tout écraser sur son passage pour asseoir la domination d’un empire, certes. Et peut-être qu’en cela, et cela seulement, ils se ressemblaient : ils partageaient tous deux l’amour du travail bien fait.

J’ai bien envie de vous répondre par l’affirmative, mais vous risqueriez de me prendre au sérieux et de partir en courant.” Corvo n’allait pas partir en courant. Pas alors qu’il sentait couler dans son dos l’une des fameuses huiles de l’archiatre, et l’entendait presser ses mains entre elles dans des chuintements qui lui faisaient penser tout à la fois à des bruits charnels, et un ventre qu’on étripe. Deux mélodies qui lui étaient agréables. L’odeur lui rappelait quant à elle ses expéditions maritimes, mais il n’eut pas le temps de se remémorer une scène en particulier que les mains travailleuses de Petrichor revenaient déjà lui malaxer le dos. Il gronda derechef et plaisamment au milieu de ses bras pliés, son grand nez soufflant dans le pli d’un coude. “Je suis étonnée que vous ne soyez jamais venu espionner mon arrière-boutique. Non pas que j’estime que vous n’avez que ça à faire, mais j’eusse pensé qu’il vous arrive parfois, après une escapade avinée en cuisine, de vous perdre sur le chemin du retour, et de venir traîner vos grosses pattes sur mes étagères et mes herbiers. - Pour me faire transformer par mégarde en crapaud des marais ? Non merci,” avait-il rétorqué, d’une voix qui perdait en pugnacité, était même molle et infiniment détendue. Il n’arrivait presque plus à se concentrer sur leur échange ; sentait de surcroît que sa langue se déliait (ce qui lui fit se demander s’il ne troquerait pas certaines de ses techniques de torture pour les mains huileuses et compétentes de l’archiatre).

Non, il n’y a aucun de mes ancêtres marinant dans mes bocaux. S’il y a bien une manière dont les Magriels ne veulent pas reposer, c’est bien sous l’eau.” Encore un choc des cultures qui lui échappait. Tout le contraire des laëris, qui avaient pour habitude de construire pour leurs morts des barques qu’ils faisaient brûler en haute mer. “Je vous pardonnerai vos lacunes en culture magriel —nos croyances peuvent en effet varier d’une clairière à une autre-, mais sachez que dans certaines familles sylvaines, la mer est symbole de mort.” Corvo flottait dans un entre-deux agréable où il lui semblait à la fois somnoler à la fois participer à la conversation. “La mer est symbole de mort. Comme elle est symbole de vie aussi. Tout sort de la mer, et tout y retourne…” Il récita son début de psaume avec une ferveur tranquille, oubliant cependant de le poursuivre le temps de plonger lui-même dans les vapeurs du sommeil. Son esprit épuisé se laissa tromper et corrompre par les mains appliquées sur son corps, lui donnant momentanément l’impression de quitter le cabinet de l’archiatre pour des draps moites débordants de stupre.

C’est aussi le siège des passions,” conclut-il dans un murmure pâteux coincé dans le pli de son coude, “mais que pouvez-vous en sav—” Une expiration se bloqua dans sa gorge et empêcha ses mots d’aller plus loin. Le dernier mouvement de l’archiatre avait fait naître chez le général un froncement de sourcil consterné, tant il s’était senti bien et satisfait. Non seulement ses muscles n’étaient-ils plus tendus, mais ils ne semblaient plus vouloir répondre qu’aux mains de Petrichor. A chacun de ses pincements, roulements ou malaxations succédait un sentiment de béatitude pure qui naissant au point de contact pour se répandre ensuite dans le reste du corps de Corvo. A la requête mentionnée, le général fut incapable de rétorquer un trait d’esprit moqueur ou goguenard tant il continuait de flotter dans l’extase. “Dites toujours…
Petrichor Hedera
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Petrichor Hedera


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Keywords : Unbothered. Moisturized. Happy. In my lane. Focused. Flourishing.
Aesthetics : (ichorvo#1) i owe you a black eye and two kisses N4uOZznv_o
Repérage : dynacairn
Origines : magriel
Allégeance : laëris
Faceclaim : hunter schafer
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / une pitié et une cendre
Pouvoir : + manipulation des plantes et des champignons;
+ immunité aux poisons et sortilèges.

Liens : corvo + imagine being loved by me (threat)
panta + cousinade
nomade + biological weapon
erika & isabeau + who run the world (girls)
Signes distinctifs : de longues oreilles pointues (asymétriques askip), des coiffures rocambolesques, des robes à la pointe d'une mode dont elle est la seule au courant, bijoux and legs for days, is she sixteen or sixty?
Parchemins : 230
Cristals d'étains : 2187
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lune

Lea joueur.se

Pseudo
: castace
Pronoms: she/her
Ecriture: plus ou moins 500 mots, dial en fr ou eng, couleur: darkgoldenrod
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"C’est aussi le siège des passions, Petrichor souffla d’un amusement irrité. Mais que pouvez-vous en sav—" C’est pourquoi elle décida de l’assommer momentanément d’une vague de plaisir qu’il semblait chercher absolument partout, et ce, même jusque dans les rouleaux meurtriers de l’océan.
Elle ne lui soumit pas directement sa requête, plus encline à argumenter sur ses traditions. Leurs origines différentes étaient un terreau fertile à leur joute verbale. Et Petrichor ne se lassait pas de le surprendre ou le décontenancer avec les coutumes singulières de son peuple, et ce, tout en le berçant de ses gestes assurés et relaxants, lui faisant baisser sa garde à mesure qu’elle dénouait les crispations de son dos épais. Des années auparavant, elle se rappelait avoir usé du même subterfuge, afin de tenir la princesse Erika en place, le temps de ses visites qu’elle passait son temps à fuir, elle aussi.
"Non, tout ne sort pas de la mer, messire. Elle avait insisté sur le verbe sortir qui lui arrachait de grotesques visions d’un homme (Corvo) mi-poisson rampant hors des vagues, la bouche pleine d’algues. Le peuple Magriel tire ses origines de la terre. Nous y avons grandi comme les arbres avant nous. Effectivement, ses bras s’étiraient tels des branches, des racines, plongeant et pressant dans la terre du dos de Corvo, les mèches de cheveux s’échappant de ses chignons pendant comme des lianes, sinuant sur la table et les côtes du général. Puis, après un court silence, le regard de Petrichor s’assombrit: … et comme les arbres nous finirons par devenir…" ajouta-t-elle, son émoi se faisant sentir dans la manière qu’elle avait d’agripper davantage les plis de la peau de Corvo, comme si elle cherchait à s’y accrocher.

Elle se reprit pourtant, s’extirpant de son désarroi comme le général s’était extirpé de ses soucis, le temps de ce massage engourdissant. Il avait l’air parfaitement à sa place, sous les mains de Petrichor, repu et bienheureux. L'archiatre se trouva troublée qu’il se laisse autant faire, qu’il lui fasse en cet instant tant confiance qu’elle aurait pu l’égorger comme un vulgaire sanglier sans qu’il ne bronche d’un poil. Elle s’en voulait presque du mauvais tour qu’elle allait lui jouer. En effet, l’huile dont elle le recouvrait contrecarrerait les symptômes du poison paralysant qu’il respirait depuis tout à l’heure, en suspens dans l’air renfermé du cabinet, et qui prendrait effet dans quelques heures, après que le général pense avoir trouvé le sommeil. Il se réveillerait alors en sursaut, en réalisant que ses bras et ses jambes ne lui répondaient plus, le venin épargnant la région de son thorax et de sa tête dont elle entreprit de masser doucement les tempes.

Ainsi, elle pouvait se pencher davantage à son oreille, murmurant toujours plus d’insultes à peine dissimulées, à l’égard de ses croyances à lui: "Pour nous, la mer est un poison; la promesse d’une eau d’où aucun arbre ne peut pousser, d’où aucun homme ne peut s’abreuver. Elle est une infection qui a crevé le manteau de la Terre, s’en appropriant une part déraisonnable, et grignotant sans cesse les côtes, insatiable. Ses mains massaient derechef les cervicales de Corvo, comme s’il eût été un littoral, et que les doigts de Petrichor jouaient les vagues léchant la roche. J’admire votre peuple pour bien des choses, messire; mais votre obsession pour le grand large m’échappe et me consterne, finit-elle par persiffler, sans préciser si ce votre désignait le peuple Laëris, ou seulement le commandant.

Après un temps, son visage s’éloigna de nouveau de l’oreille de Corvo, lorsqu’elle se redressa et, d’une voix plus claire, l’exhorta à faire de même. "Allez, au garde-à-vous, monseigneur ! Buvez cette fiole et vous serez libre de finir votre pichet de vin, au fond de votre lit." Si l’homme serait sans doute pris de court par un tel changement de ton, Petrichor ne s’était pas vue non plus épargnée par la proximité avec laquelle elle lui avait soufflé dans le cou. A tel point qu’elle en avait oublié de lui demander le service évoqué quelques minutes plus tôt.
Corvo Helemys
loyaliste

Corvo Helemys


Laëris
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Keywords : i’m neither joking nor serious but another secret third thing ;; i will gladly choose violence ;; haunted by night, hunter by day ;; charming man with silver tongue, pearl teeth ;; not a saint but do i have to be ;; fuck therapy i’m becoming a knight ;; i’m so gifted: i can get drunk and do surgery on myself.
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Repérage : De retour à Dynacairn depuis quelques jours, à peine le temps de se poser qu'une nouvelle menace gronde déjà dans tout l'empire.
Origines : Laëris pure souche, le cyclone dans les veines et le sel dans ses sourires.
Allégeance : L'empire.
Faceclaim : Jon Hamm.
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire :
x1 brise-aube (épée).
x1 pitié (amulette offrant la moitié d'un élixir de vigueur).
Liens :
— DE SANG
círyon :: frère maudit.
erika :: force fougueuse.
isabeau :: douceur trop fragile.
sylrosis :: bâtarde lyrique.
ysidor :: héritière des rages.
— DE FER
molech :: frère d'armes.
— DE SEL
arabella :: alliée épieuse.
declan :: poulain prometteur.
elenwë :: soupirs d'une nuit.
miriel :: en chiens de faïence.
petrichor :: lierre étouffant.
— & D'OS
aldrich :: jeu de dupes.
nomade :: hantise crasseuse.
Signes distinctifs :
un sourire qui ravage.
immense, le pas lourd et sûr.
couvert de cicatrices, les combats gravés dans la chair.
trois dents en or ; deux molaires pourries qu’il a fallu remplacer, une canine cassée qui luit quand il parle.
des tuniques droites et martiales, une armure légère pour les déplacements, et lourde pour les affrontements.

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Lea joueur.se

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loyaliste

cw: mention de génocide.

Non, tout ne sort pas de la mer, messire. Le peuple Magriel tire ses origines de la terre. Nous y avons grandi comme les arbres avant nous.” Il fut tenté de lui rappeler que, pourtant, elle avait bien flotté des mois dans l’océan de sa propre mère, et que la terre n’avait pu la voir grandir qu’au terme du naufrage qui l’avait vue naître, mais se garda de répliquer ; il y avait quelque chose de sentencieux dans la voix de Petrichor qui appelait au silence. Et silence il garda, d’autant plus volontiers qu’il continuait de savourer le massage emmêlé de mèches et de doigts osseux.

… et comme les arbres nous finirons par devenir…” Les sourcils se froncèrent au-dessus de la table, à l’ombre de ce coude qu’il continuait de plier. Même s’il s’amusait par muflerie à grossir le trait de sa rusticité, Corvo n’ignorait pas un certain nombre de fondements caractérisant le peuple magriel. Disons qu’il savait ce que tout le monde savait : iels avait l’espérance de vie la plus longue, et rarement les elfes mouraient-iels de vieillesse avant les deux siècles. Mais la légende ne disait pas ce qui leur arrivait après. Se retiraient-iels dans les bois de l’est comme les syràns se retiraient dans les montagnes d’Alenlès pour y mourir ? S’enfonçaient-iels dans les troncs d’arbre pour s’y fossiliser à jamais ?

Toutes les suppositions étaient permises et plusieurs d'entre elles occupèrent longuement l’esprit embué du général, où chaque fois son exemple portait des cheveux blonds et des bras assez longs pour étrangler ses songes.

Pour nous, la mer est un poison;” la proximité soudaine et inattendue l’arracha à sa rêverie, “la promesse d’une eau d’où aucun arbre ne peut pousser, d’où aucun homme ne peut s’abreuver. Elle est une infection qui a crevé le manteau de la Terre, s’en appropriant une part déraisonnable, et grignotant sans cesse les côtes, insatiable.” Il fallait être au mieux sourd pour n’avoir pas entendu, au pire crétin pour n’avoir rien compris de l’insinuation qu’elle lui susurrait à l’oreille. La mer était les laëris, et la terre les magriels. Et dans son verbe sinueux et bas, l’archiatre remémorait au général les crimes dont les siens s’étaient rendus coupables.

Un frisson crépita jusqu’aux cervicales qu’elle manipulait, tressaillement que ses instincts dégoisèrent comme s’il avait senti un sanglier charger dans son dos. Le regard de son altesse glissa en coin, capturant dans son champ de vision une cascade lumineuse de cheveux qui contrastait avec le venin sombre coulant des lèvres vacillant au-dessus de son oreille. S’il avait dû parier sur une menace, il aurait plutôt misé sur l’Impératrice. Corvo n’eut pourtant aucun mal à imaginer Petrichor l’assassiner séance tenante sur cette foutue planche inconfortable, au nom de son peuple et de toustes les magriel.le.s massacré.e.s avant elle. Une perspective qui ne l’enchantait pas tellement, d’autant moins qu’il n’avait pas encore terminé son délicieux pichet de vin (un vin magriel, d’ailleurs, comme l’ironie avait, elle aussi, de l’humour).

J’admire votre peuple pour bien des choses, messire; mais votre obsession pour le grand large m’échappe et me consterne.” Il y eut un roulement d’yeux à quelques centimètres seulement du bois de la grande-tante. “Qu’est-ce qui ne vous consterne pas, ma dame.” La tentative d’assassinat loin derrière lui, la torpeur l’avait gagné à nouveau. Il sentit qu’elle se redressait, emportant avec elle ses mèches et ses doigts, ainsi que son souffle tiède où barbotait la provocation.

Allez, au garde-à-vous, monseigneur ! Buvez cette fiole et vous serez libre de finir votre pichet de vin, au fond de votre lit.” Corvo bascula légèrement sa mâchoire hispide vers elle, déconcerté là par le changement d’ambiance et de ton, là par la fin abrupte du massage. Assassiné ou non, il aurait bien profité encore de ses dix doigts magouilleurs. Dans un soupir sciemment audible et déçu, il planta ses paluches sur le rebord de la table et se souleva à grand-peine, avant de retrouver sa position assise. Il s’étira, fit craquer ses articulations, gratta son dos par-dessus une épaule, recueillit l’huile avec laquelle elle l’avait massé (renifla non sans suspicion), puis se vêtit à nouveau de sa chemise en coton avant de boire la fiole indiquée.

Me mettriez-vous dehors ?” Corvo se resservait déjà en vin, buvait, et se déplaçait devant Petrichor sans indiquer vouloir décamper. “Qu’avez-vous de mieux à faire que vous occuper de moi ?” Il se planta devant elle, l’air sérieux et accusateur embrumé par une fine pellicule de sueur qui trahissait l’ébriété. Pourtant son regard gris restait pugnace, brillant d’une ruse qui pouvait devenir joviale ou méchante selon la situation. “Notre conversation m’intéresse, vous savez.” Et de boire encore, levant son gobelet devant elle sans jamais la quitter des yeux. “Dites-m'en un peu plus sur ce que vous pensez de la mer et de l’infection qu’elle représente pour vous.” Il y avait une légèreté quasi guillerette dans sa façon de perpétrer la conversation et tout particulièrement ce sujet, qui tranchait avec sa réputation et le sort qu’il réservait aux traîtres.

Corvo avait lui aussi oublié la requête qu’elle avait espéré lui soumettre, s’enivrant à présent d’autant d’alcool magriel que d’insultes du même terroir. Qui savait quelle mauvaise herbe il allait pouvoir dénicher là-dessous. Et devoir arracher.
Petrichor Hedera
( ADMIN ) réformiste

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( ADMIN ) réformiste

"Me mettriez-vous dehors ?" Le seigneur Corvo prit son temps, se resservant tranquillement un verre de vin. Cette nonchalance aurait dû mettre la puce à l’oreille de Petrichor (qu’elle avait immense, de surcroît), familière avec les départs précipités du général quand elle le croisait dans son champ de vision, ou les talons tournés à l’autre bout d’un couloir ou d’un salon. Il faut croire qu’elle était elle-même un peu étourdie par la tiédeur de la pièce, à moins que ça ne soit l’haleine avinée du soldat qui lui était montée à la tête. Elle rangeait donc pensivement les fioles sur son plateau.

"Qu’avez-vous de mieux à faire que vous occuper de moi ?" La voix dans son dos la fit se retourner, croisant le regard scintillant d’ébriété de l’homme. Petrichor haussa un sourcil : "Même prendre en charge la crise de goutte du seigneur Parsiflor me divertit davantage que m’occuper de vous, affirma-t-elle, en appuyant son mensonge d’un index planté dans sa poitrine, le poussant de son chemin pour continuer ses affaires. Malgré son ivresse, il ne flancha pas, l’épinglant par sa carrure, son regard d’argent comme une punaise décorant la demeure finale des papillons de collectionneurs. "Notre conversation m’intéresse, vous savez. Un couinement désabusé s’échappa de la bouche fermée de Petrichor qui haussa les épaules : "Ce serait bien une première !" Elle ne mit pas tout de suite le doigt sur l’intrigant soupçon qui rendait la voix de Corvo plus grave que jamais. "Dites-m'en un peu plus sur ce que vous pensez de la mer et de l’infection qu’elle représente pour vous."

Elle réitéra son geste et l’écarta de son chemin, fourrageant dans quelques tiroirs d’où s’échappaient de fortes odeurs d’herbes séchées. "Ah ça ! Moins j’y vogue, mieux je me porte, messire. Malheureusement, étant originaire d’un archipel, je ne peux réellement me couper totalement de ses services." Son attitude affairée pouvait être comprise comme fuyante, et toujours elle parlait sans comprendre le sombre double sens de sa logorrhée. "C’est, voyez-vous, un genre d’entente cordiale. Que puis-je bien y faire, après tout ? La mer peut me tuer à tout instant, mais je me trouverai bien sotte à essayer de l'assécher." Elle se complaisait trop dans son argumentaire inflexible, virevoltant avec agilité, bien que la fatigue rende parfois ses pas un peu chancelants, autour de la masse immobile et plus attentive qu’elle ne l’imaginait du général Corvo. Elle n’avait pas un regard pour lui, le devinant simplement dans un coin de son champ de vision.

Lorsqu’elle décida d’arrêter de lui donner le tournis, elle revint vers lui, resserrant machinalement les boucles de sa coiffure qui se fatiguait aussi. "Et, dernier détail mais point des moindres… Elle ménagea un court temps de silence, pendant lequel elle lui prit sa coupe des mains pour se désaltérer d’une gorgée du vin de chez elle. … Je déteste le poisson." Son regard barbotait dans le sien, comme si Corvo était devenu lui-même un énorme maquereau, et elle s’essuya poliment les coins de la bouche du bout des doigts, interrogeant sans le savoir le regard affuté du général, sous le nez duquel elle se tenait aussi droite que possible, les bras fourbus de l’avoir tripoté sans vergogne. "Cela dit, je suis certaine que si je vous larguais en pleine forêt, au milieu des bêtes sauvages, vous reverriez votre jugement à la baisse, n’est-ce pas ? Les Magriels excellent dans les massages et les vins, mais croyez-moi, vous ne voulez pas assister à la cérémonie des ablutions palustres de ma région."
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