la lumière qui rallume l'aube, les âmes qui crient à l'aide.

med-fan avatars réels

Le forum prend place dans un univers médiéval inventé, avec des inspirations diverses (lotr, bottero, hobb, got, witcher..).
Présence de discriminations raciales dans un contexte aux diverses magies.

Forum type JDR.
Ouvre la porte
Laisse l'imagination entrer en toi.
Le panneau d'or

15.06.24

Nouvelle maj de 9th moon, castle's home. Venez découvrir les new et commenter dans ce sujet.

01.06.24

Recensement de 9th.

17.05.24

Maj 3 flowers bloom.

19.04.24

Maj 2 night's falling.

15.04.24

Venez découvrir les défis d'écriture - défi l'Autre et défi Chaos

29.03.24

C'est l'ouverture de 9th moon. Bienvenue.

25.03.24

C'est le jour J de la pré-ouverture. Merci à tous·tes les chatons

31.08.23

lancement du projet, du tumblr le 13.01.24 et le discord le 20.01
( ouvrez la neuvième porte )
Limites sans cesse repoussées, plaisir infini, - écriture.    
Infos générales Pas de minimum de lignes ni de rp demandés. (x) Gameplay à votre convenance : TNM peut être un forum rpg med-fan smooth, ou vous pouvez profiter du gameplay similaire à celui d'un JDR, avec quêtes et objets à gagner, inventaire et capacités. (x) Pas d'initiale dans les pseudos. (x) Système de staff collaboratif et d'auto-gestion. (x) Attention portée sur les tw
Syn
Syn Bates, morghulis
( profil / mp ) Présente.
Nelis
Nelis Aurdoza, E.
( profil / mp ) Présente.
Staff
Staff collaboratif
( en savoir plus )
( the ninth moon )
An 1268, empire d'Atalan, saison de l'Astre, Lyfari
Fragile équilibre entre chaos et mélodie ;; lutte orageuse et sans pitié entre diverses aspirations ;; magies de races dissemblables et multitude d'éclairs dans la pénombre.
découvrir le contexte entier.
tw : discriminations de race, génocides, guerre et luttes politiques insidieuses.
Navigation, clique ( + )
Lire le règlement ; découvrir les annexes et le bottin ; fureter dans la banque des prodiges et réserver un poste. S'émerveiller devant le registre et rejoindre le discord de 9th moon.
Promouvoir TNM
Custom Slider
Quêtes secondaires système de jdr
Venez vous inscrire dans le sujet des quêtes annexes, afin de vivre des aventures incroyables, gagner des cristals d'étains très précieux à Atalan, tisser de nouveaux liens avec des partenaires choisi·es au hasard. Êtes-vous prêt·es à subir les conséquences de vos actions et de vos choix ?
Quête principale et dans les ombres...
découvrir le chapitre 01 - intrigue de groupe
Les rumeurs avaient enflé ces derniers mois; toutes, porteuses de terribles nouvelles et pourtant, elles n'étaient restées que rumeurs, quelques temps. Affolant les femmes dans leurs chaumières, fronçant les sourcils des autorités qui se regardaient et en silence, espéraient que ce n'était rien de plus. Qu'une rumeur.
Mais de chuchotements, elle était devenue cris et hurlements, elle était devenue terreur s'instillant partout dans l'empire.
Quête annexe - La porte de l'Autre.
www. La porte de l'autre - Le but de ce défi d'écriture est de faire connaissance, de prendre le visage d'un autre membre et donc personnage du forum. L'objectif est d'écrire comme si vous étiez le personnage, vous avez une absolue liberté du contexte (bagarre contre un monstre du bestiaire, rêve / cauchemar dudit personnage, déroulé d'une journée lambda...).
Quête annexe - Le chaos qui frappe
www. Le chaos qui frappe - Vous ne vous étiez éloigné·e que de quelques mètres, une vingtaine tout au plus, suivant ce parfum, cette lueur, ou quelle que fut la raison de cette échappée sauvage. Et ç'avait été trop, malheureusement. Campée devant vous, le regard fier, l'aura menaçant, la créature avait poussé un grognement ne pouvant signifier qu'une seule chose ; le plaisir qu'elle aurait à vous dévorer lentement.
Moze, archonte, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Otis ) chambellan du diamant, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Astre ) Conseiller·e, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Orages ) Sentinelle, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Dryade ) Guérisseur·se, Fiel.
( voir le poste vacant )
( Cinder ) Braise d'Eben , Fiel.
( voir le poste vacant )
( Edyrm ) Immortel·le, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Camélia ) Sylvain, Magriel.
( voir le poste vacant )
Rôles
Les rôles en attente de joueur·se
( la banque des rôles )
Le Deal du moment :
AliExpress : Nouveaux codes promo (8€, 20€, ...
Voir le deal


Alone in the forest (declan)

Erika Helemys
loyaliste

Erika Helemys


Axé.e Harmonie
Laëris
70%
propriétés magiques
10%
propriétés physiques
20%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : Princesse ;; DEUXIEME ;; impertinence ;; queen ;; royal ;; loyale ;; teste les limites ;; s'amuse ;; intelligence ;; PREMIERE ;; famille ;; héritière ;; poupée ;; C O L E R E ;; isabeau ;; père et mère ;; noble ;; sarcastique ;; protection ;; unique
Aesthetics : Dad...

Alone in the forest (declan) Gif-eryon
Repérage : Le palais de l'Empereur... ou dans la forêt la plus proche
Origines : Laëris
Allégeance : Laëris
Faceclaim : Thylane Blondeau
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : Une pitié (élixir)

une cendre (dague)
Pouvoir : Communication animale
Télépathie
Le vif (aragost)

pouvoir de mentalisme

Liens : Isabeau ☼ moitié jumelle
Miriel ☼ maman courage
Ciryon ☼ père lointain
Corvo ☼ captain cool

Petrichor ☼ médecin collant
Orylea ☼ confidente
Declan ☼ uc
Signes distinctifs : Un collier offert par sa mère, avec une lune et un soleil, qui s'imbrique parfaitement dans celui de sa sœur.
Parchemins : 249
Cristals d'étains : 441
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: P.
Pronoms: Elle
Ecriture: Le week-end principalement ; en je ou elle ; entre 500 et 1000 mots ou +
Triggers: Aucun
Warnings:
Crédits: Cosmic Light (avatar) GOLD ANTHEM (gif)
Discord: En privé.

loyaliste

Alone in the forest
" La force de l'amitié va au-delà des frontières de la différence. "  
@Declan Haveron 
Il était tôt lorsque la princesse fut réveillée par le bruit des rideaux que l’on tire. Sans compter un joli petit rayon de soleil qui vint la réchauffer. Elle s’étira longuement, remercia les personnes autour d’elle puis se décida à se lever. Erika ne savait que faire de sa journée, elle tournait régulièrement comme un lion en cage à la recherche d’une occupation digne d’intérêt. Sa sœur était souvent occupée avec ses devoirs d’héritière et elle, elle ne faisait rien. Juste attendre le bon vouloir d’un père qui semblait bien loin de leur famille.

Qu’importe, elle trouvait toujours de quoi s’occuper. Et son passe-temps était de se faufiler en dehors du château. Pour retrouver la nature, il ne suffisait que de quelques minutes à cheval. Facile. Le plus ardu était de sortir seule, sans être vue. Elle se fichait pas mal de ce que ses parents pourraient bien lui dire, ils étaient de toute façon trop occupés pour s’apercevoir de sa disparition.

Erika s’accroupit pour caresser la tête d’Aragost. Leur regard s’accrocha un moment. Elle savait qu’il n’était pas d’accord avec son idée.

« Ce n’est pas le moment, c’est trop dangereux dehors. »

Elle haussa les épaules. Le but était justement de s’amuser, de ressentir quelque chose. Elle voulait à tout prix ressentir quelque chose.

« Je viens avec toi. »

La princesse secoua la tête, d’un air navré.

« Certainement pas. Ce n’est pas le moment de te montrer. »

Et avant qu’il n’ait pu rajouter quelque chose, elle alla se laver puis se changea avec des vêtements de cuir brun et sombre. Quelque chose de pratique. Le regard du loup ne la quittait pas, inquiet de la savoir dehors sans lui, sans garde, sans escorte. Aragost n’était pas souvent inquiet, terriblement protecteur, oui. Mais inquiet ? Il était prêt à tout pour sa princesse et il n’aimait pas cette idée.

Erika se dirigeait vers son cheval, le sourire aux lèvres à l’idée de retrouver son autre ami. Elle n’avait pas beaucoup d’amis, peu étaient là pour elle et elle ne cherchait que ceux qui seraient là pour voir sa véritable personnalité. Après un pansage bien mérité et des gratouilles un peu trop longues à son goût, elle décida de prendre le large en passant au galop devant les gardes, médusés.

La princesse ne mit pas longtemps avant de ralentir l’allure afin de pouvoir profiter de la vue et du calme. Les couloirs du château étaient silencieux, presque trop. Près du trône, il y régnait une ambiance qu’elle se plaisait à observer, tous ces malins et ceux qui convoitaient une place un peu trop proche de son père, elle les entendait. Les murmures malsains de la vie à la cour. La jeune femme était heureuse de pouvoir s’échapper encore de temps en temps. Elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle et Isabeau soient confinées au château. Ou du moins, juste sa jumelle. Et ce serait déjà bien comme ça.

Les rennes longues, Aravir semblait profiter de la balade. Les oreilles pointées en avant, il écoutait tout et ne parlait pas. Son étalon couleur chocolat était une force tranquille avec son petit caractère. Et c’est particulièrement cela qu’aimait la princesse. Elle lui faisait confiance et c’était réciproque. Tu vois, Aragost, je ne suis pas seule. Il ne l’entendait pas, mais il ne serait pas d’accord. Ils louvoyèrent un moment dans cette petite forêt, sur les chemins escarpés. Ils entendaient les oiseaux qui s’affolaient à leur approche, le petit gibier qui fuyait au son des sabots. Et ça, c’était apaisant. Peut-être pouvait-elle cueillir des fleurs en chemin, pour agrémenter sa chambre, ou encore galoper pendant un moment.

Soudain, l'étalon s’arrêta net, le regard fixé droit devant lui. Erika l’apaisa d’une caresse en regardant devant elle. Une personne, un homme. Pendant un instant, la princesse la regarda avant de descendre de son cheval et de marcher à côté de lui vers l'homme qu'elle connaissait déjà.

« Vous vous êtes perdu, Seigneur Haveron ? » demanda-t-elle un sourire ironique se dessinant sur ses lèvres. « Vous avez besoin d’aide ? »

Parce qu’au fond, c’était ça, la vrai Erika. Elle ressemblait à sa sœur lorsqu’elle se le permettait. Mais jamais elle ne se le permettait. Il fallait qu’elle soit forte, Erika, qu’elle montre qu’elle valait quelque chose. Qu’elle était quelqu’un.

Mais ici, elle n’était plus vraiment princesse. Juste une jeune femme en balade.
Invité
Invité

Anonymous


   
âme
feu
lune

Invité

Alone in the forest

A simple gesture reveals true solace.
Sometimes, it takes a charming smile and an inviting hand
to lead us away into the calm of genuine connection..

Alone in the forest (declan) 13
Alone in the forest (declan) Ligne

Il y a de ces matins où tout semble empreint d'une étrangeté désagréable, où l'air lui-même semble chargé d'une tension invisible. Ces moments étaient d'une rareté inouïe pour le jeune héritier de Rivemer, mais lorsque cette impression pernicieuse pointait le bout de son nez, elle avait le don de l'irriter au plus haut point. Ce matin-là, Declan Haveron s'était levé avec une humeur massacrante, un paroxysme d'irritabilité qui teintait chaque geste d'une impatience fébrile.

Peut-être était-ce dû à un énième refus de la part de sa créature d'obsession, Orylea, de partager un moment charnel avec lui. Cette jeune femme, pour qui il était prêt à offrir tout ce qu'il possédait - luxe, richesse, protection, élévation sociale - continuait à lui échapper. Son désir pour elle n'était pas simplement une quête de possession, mais une quête de domination, une volonté de revivre la sensation enivrante d'être entre ses cuisses, un plaisir qu'il n'avait pas connu depuis près d'une année.

Declan avait bien des défauts, mais s'il y avait une qualité qui pouvait se démarquer, c'était sa témérité, ou peut-être son obstination, selon la perspective. Il refusait d'abandonner, de laisser cette femme lui échapper définitivement. Son obsession pour Orylea le consumait, transformant chaque refus en un défi, chaque rejet en une provocation qui alimentait encore davantage son désir ardent et implacable.

Ce matin-là, il n’avait pas été d’humeur à se blottir contre elle, qui partageait néanmoins son lit malgré son refus de plus que cela. Il s’était levé brusquement, son irritation palpable, et n’avait pas masqué son mécontentement en se dirigeant vers la commode renfermant ses habits moins distingués. Les portes de celle-ci s’étaient ouvertes en un claquement sonore, répercutant son humeur dans la pièce silencieuse.

Il s’était empressé d’enfiler un pantalon noir et une chemise blanche, agrémentés par un manteau aux couleurs d’argent et de turquoise, brodé de fil d’or. Chaque geste était précis, presque mécanique, empreint de cette colère froide qu’il n’arrivait pas à apaiser.

Sa toilette fut finalisée avec une rapidité maîtrisée, s’aspergeant le visage au-dessus d’une bassine d’argent et ramenant ses cheveux d’ébène en arrière en plusieurs gestes assurés. Son reflet dans le miroir révélait un visage déterminé, mais l’ombre d’une frustration indomptable persistait dans ses yeux bleus acérés. Malgré l’élégance de son apparence, le jeune héritier ne pouvait cacher cette étincelle de mécontentement qui brûlait au fond de lui.

Il devait sortir.
Il ne serait pas apte à manipuler quiconque dans son état.
Il devait s’évader.

Sans un regard derrière lui, il franchit les portes de ses appartements, laissant les domestiques les refermer sans un mot ni une attention. Ses pas déterminés le menèrent vers les écuries, où il saisit fermement les rênes de sa monture favorite.

L'étalon, un splendide cheval d’un blanc étincelant, avait un regard aussi perçant que celui du jeune noble. Ils se ressemblaient, tant par leur caractère que par leur façon d’observer le monde. À la fois indomptables et indomptés, farouches et doucereux, désintéressés et attentionnés, ils formaient un duo harmonieux.

Les mains de Declan caressèrent brièvement l'encolure de l’animal, un geste empreint de complicité et de respect. La frustration qui brûlait en lui s’apaisa légèrement à ce contact, comme si l'étalon comprenait l'âme tourmentée de son maître. Il monta en selle avec une aisance naturelle, sentant enfin la possibilité de s’évader de ses pensées tumultueuses et de trouver dans la course effrénée une forme de liberté temporaire.

Ils partirent au galop, quittant les enceintes privilégiées pour s’élancer dans les vastes étendues qui s’ouvraient devant eux. Le vent s’engouffrait dans ses cheveux, le paysage défilait autour de lui, et peu à peu, la tension se dissipait, remplacée par une sensation de contrôle et de puissance. Peu à peu, l’exaspération s’amoindrissait et un certain calme osait jusqu’à s’aventurer dans ses veines.

Le martèlement des sabots sur le sol résonnait comme une mélodie sauvage, un hymne à la liberté. Chaque foulée était une échappée, chaque respiration un défi lancé à l’étouffante atmosphère de ne pas réussir à obtenir ce qu’il désirait. Car s’il y avait bien une chose que le jeune noble ne pouvait tolérer, c’était bien de ne pas réussir à contrôler ce qu’il possédait. Declan ferma les yeux un instant, laissant ses autres sens prendre le relais. Il pouvait sentir l’odeur de la terre humide, entendre le chant lointain des oiseaux, et percevoir la chaleur du soleil caressant sa peau.

Sa monture, à présent apaisée, ralentit le rythme pour adopter un trot tranquille et modéré. Declan se surprit à esquisser un sourire fugace, l’un de ces rares éclats de sincérité qu’il réservait uniquement à ses moments de véritable introspection. Ce matin-là avait été une épreuve, une faille dans le miroir impeccable qu’il s’efforçait de maintenir. Il s’était laissé emporter par une irritation indigne de ses idéaux et de son rang, une faiblesse qu’il devait impérativement rectifier.

Alors qu’il se laissait porter par le rythme régulier des pas de son étalon, Declan se mit à réfléchir à la manière dont il pourrait se faire justice durant la journée. Il savait qu’un futur Duc ne pouvait se permettre de céder à des impulsions aussi ridicules, aussi irréfléchies. Ce moment de calme en selle était une opportunité pour réaffirmer sa volonté de maintenir son équilibre, de se rappeler que chaque geste, chaque pensée devait servir à affirmer son autorité et son image.

Le paysage défilait lentement devant lui, chaque détail se fondant dans un tableau serein qui contrastait avec le tumulte intérieur qu’il avait ressenti plus tôt. En prenant ce temps pour se ressourcer, Declan cherchait à retrouver son calme, à purger son esprit des émotions perturbatrices. C’était une forme de méditation en mouvement, une manière de se recentrer avant de retourner à l’effervescence de ses devoirs et de ses ambitions. Le souffle régulier de son étalon, la douceur du vent sur son visage, tout cela contribuait à restaurer son équilibre intérieur.

Il savait que cette journée serait marquée par des défis et des intrigues, mais il se préparait à les affronter avec la résolution d’un homme déterminé à exceller dans son rôle. Cette promenade, ce moment de tranquillité…. « Vous vous êtes perdu, Seigneur Haveron ? » La monture s’arrêta net, et Declan leva les yeux au ciel, dissimulant un soupir d’agacement derrière une façade de calme.

Il avait espéré que ce moment de solitude passerait inaperçu, que la sérénité du paysage couvrirait l’éclat discret de son sourire qui, pour un instant, avait trahi son véritable état d’esprit. « Vous avez besoin d’aide ? » La question était à la fois bienveillante et intrusive, et Declan ne put s’empêcher de se sentir légèrement déstabilisé par cette interruption inopportune. Il abaissa la tête pour découvrir l’intrus dans cette scène de tranquillité, s’efforçant de restaurer son masque d’indifférence tout en ajustant son attitude pour répondre avec la grâce et la dignité requises.

« Votre Altesse, quelle … Délicieuse surprise. »  déclara-t-il finalement, laissant échapper une légère note de surprise dans sa voix. Il se souleva de la selle avec une aisance élégante, chaque mouvement reflétant la maîtrise de son corps et de ses émotions. Une fois les pieds au sol, il relâcha les rênes avec nonchalance et s’avança vers la jeune femme avec une démarche mesurée et empreinte de charme.

Il prit un moment pour observer ses habits, notant avec une attention presque imperceptible les différences marquées entre sa tenue et celles qu’elle arborait généralement, plus raffinés à la cour. À une distance jugée parfaitement appropriée, il amena sa main à son cœur en un geste de respect profond, se courbant dans une révérence d'une courtoisie exemplaire et d’une grâce infinie. En se redressant avec une lenteur calculée, il lui adressa un sourire à la fois malicieux et engageant, ses pommettes creusées accentuant l’éclat de sa satisfaction. Ce sourire n'était pas seulement une expression de politesse, mais un jeu subtil de séduction et de reconnaissance, parfaitement en accord avec l'élégance de sa présentation.

« Vous m'avez surpris, je l'admets. Je n'aurais jamais imaginé croiser quelqu'un sur ce sentier, si éloigné du palais et de vos obligations », confia Declan, sa voix empreinte d'une sincérité feinte mais charmante. Un sourire espiègle éclaira ses lèvres alors qu'il avançait d'un pas mesuré, joignant les mains dans son dos avec une nonchalance raffinée. Son menton était haut, son allure empreinte de l’arrogance naturelle de son rang, tandis qu’il se rapprochait de la princesse, se déplaçant lentement pour la contourner.

Il s’arrêta brièvement derrière elle, dos tourné, et laissa son regard errer sur les feuilles dansantes, bercées par la brise légère des arbres qui surplombaient la vue. L’harmonie de la nature apportait une différence de ses jeux de la cour, et peut-être même une tristesse au vu de la différence entre ici et Orveil. « En toute honnêteté, et puisque vous avez exprimé le désir de me venir en aide, je dois avouer que je cherchais des réponses et un peu de tranquillité. Des choses qui sont aussi rares que précieuses entre les murs du château, n’est-ce pas ? »

Il tourna légèrement la tête pour lui jeter un regard par-dessus l'épaule, ses yeux brillant d’une curiosité calculée, accentuant la sincérité apparente de ses paroles. Et surprenantes.  Le calme du lieu semblait presque juxtaposer avec l'agitation des pensées qui l’assaillaient, et il était clair que cette rencontre fortuite, bien qu’inattendue, offrait un moment de répit précieux dans son monde tumultueux.

Declan fit volte-face avec une élégance calculée pour se retrouver face au dos de la princesse. Il s’approcha lentement, adoptant une posture détendue mais attentive, et se plaça à ses côtés, inclinant légèrement le menton pour se pencher vers elle. Son regard perça la quiétude du moment, cherchant à capturer les reflets dansants dans ses yeux avec l’intensité d’un bleu d’acier. « Mais je ne serais pas un gentilhomme convenable si je demandais votre aide sans me préoccuper de votre propre bien-être » dit-il d’une voix maline, chaque mot soigneusement pesé. Il laissa échapper un sourire charismatique, son éclat accentué par le charme dont il savait faire preuve.

« Dites-moi, votre Altesse, étiez-vous à ma recherche et avez braver forêts et plaines pour avoir un entretien avec moi, alors que vous auriez pu me faire demander au palais, ou bien… » Il se pencha légèrement plus près d’elle, son sourire s’élargissant pour dévoiler une sincérité feinte, mêlée à une curiosité malicieuse teinté de cet amusement visible. « Auriez-vous besoin d’aide, vous aussi? »

Un rire éclata soudainement de ses lèvres, secouant légèrement ses épaules avec une légèreté contagieuse. Declan se redressa avec une aisance presque féline, puis fit quelques pas en direction de la forêt qui bordait leur chemin. Son sourire malicieux demeurait intact alors qu'il se retournait à demi, ses yeux brillant d’une lueur à la fois provocante et invitante.

« Je connais un lieu où les sentiments indésirables peuvent se dissiper comme par magie », lança-t-il avec une assurance charmante. « Peut-être pourrions-nous nous y rendre et partager nos pensées, comme deux amis en quête de réconfort mutuel ? »

Il tendit la main vers elle avec une élégance exquise, son geste empreint de la même grâce qui définissait sa stature. Son sourire, large et sincère, se fixa sur elle avec une invitation claire, mais délicate. « Je vous en prie, Erika. »




Cristals réclamé minihrt
Erika Helemys
loyaliste

Erika Helemys


Axé.e Harmonie
Laëris
70%
propriétés magiques
10%
propriétés physiques
20%
propriétés à distance
   
âme
Keywords : Princesse ;; DEUXIEME ;; impertinence ;; queen ;; royal ;; loyale ;; teste les limites ;; s'amuse ;; intelligence ;; PREMIERE ;; famille ;; héritière ;; poupée ;; C O L E R E ;; isabeau ;; père et mère ;; noble ;; sarcastique ;; protection ;; unique
Aesthetics : Dad...

Alone in the forest (declan) Gif-eryon
Repérage : Le palais de l'Empereur... ou dans la forêt la plus proche
Origines : Laëris
Allégeance : Laëris
Faceclaim : Thylane Blondeau
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : Une pitié (élixir)

une cendre (dague)
Pouvoir : Communication animale
Télépathie
Le vif (aragost)

pouvoir de mentalisme

Liens : Isabeau ☼ moitié jumelle
Miriel ☼ maman courage
Ciryon ☼ père lointain
Corvo ☼ captain cool

Petrichor ☼ médecin collant
Orylea ☼ confidente
Declan ☼ uc
Signes distinctifs : Un collier offert par sa mère, avec une lune et un soleil, qui s'imbrique parfaitement dans celui de sa sœur.
Parchemins : 249
Cristals d'étains : 441
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: P.
Pronoms: Elle
Ecriture: Le week-end principalement ; en je ou elle ; entre 500 et 1000 mots ou +
Triggers: Aucun
Warnings:
Crédits: Cosmic Light (avatar) GOLD ANTHEM (gif)
Discord: En privé.

loyaliste

Alone in the forest
" La force de l'amitié va au-delà des frontières de la différence. "  
@Declan Haveron  
La princesse n’aurait jamais cru tomber sur quelqu’un dans cette forêt. Et encore moins sur l’héritier du Duc d’Haveron. Elle l’avait déjà vu à plusieurs reprises lors de cérémonie ou de bals, connaissaient les rumeurs sur sa personne et son caractère. Elle devait également reconnaitre qu’il était plutôt charmant à regarder, mais elle ne s’en était jamais aperçue avant. L’homme ne l’intéressait pas, tant par ses frasques que par son attitude parfaitement calculée. Mais aujourd’hui, elle était seule, elle voulait penser à autre chose qu’à la vie au Château et peut-être qu’il lui offrirait la distraction nécessaire. Tout en restant prudente, bien entendu.

Il semblait surprise de la voir et elle ne pouvait lui en vouloir. Elle n’avait sans doute rien à faire ici toute seule. Il ne la connaissait pas comme sa famille la connaissait ; la jeune femme était aventurière et aimait par-dessus tout tester les limites ainsi que les sorties du Château. Il lui fallait toujours trouver de nouveaux stratagèmes et même s’il devenait difficile de ne pas être prise en flagrant délit de fugue, Erika essayait quand même. Toujours. La princesse le regarda regagner le sol avec une prestance qu’elle ne pouvait nier. Un léger sourire aux lèvres, elle l’observe, le jauge tandis qu’il s’approche d’elle. Erika n’avait pas peur, pensait pouvoir se défendre et surtout, elle savait qu’Aragost pouvait accourir à tout moment, ne la voyant pas revenir. Erika le regarda faire la révérence qui était due à son rang. Et lorsqu’il se releva, son regard s’accrocha au sien. Elle vit le sourire sur le visage de l’Haveron pointer le bout de son nez ; un sourire qui se voulait engageant. Tentait-il réellement de la séduire ? La princesse arqua un sourcil, peu impressionnée par tant de manière.

« Je n’aurais jamais imaginé vous croiser ici non plus, Messire. »

Elle ne mentionna ni ses devoirs, ni ses obligations ; princesse enfermée dans son château. Princesse aimait la liberté et l’adrénaline que lui procurait chacune de ses sorties. Il était étrange qu’elle ne l’eût jamais croisé avant. Peut-être ne venait-il jamais jusqu’ici ? Ou peut-être qu’aujourd’hui, il avait été submergé par ses pensées et s’était enfoncé plus loin dans les terres. Erika le vit s’avancer vers elle, le menton haut, fier. Que cherchait-il donc à faire ? A l’impressionner ? Erika laissa échapper un léger sourire, redressant le visage, elle-aussi, emprunte d’une fierté qui lui était reconnaissable. Elle l’entendit s’arrêter derrière elle mais elle ne bougea pas. Elle n’était pas une proie, Erika, et n’en serait jamais une. Elle joignit ses mains devant son nombril en attendant que l’héritier daigne se tourner vers elle. Pas l’inverse. S’il pensait pouvoir l’impressionner de part son rang et son arrogance, il se mettait le doigt dans l’œil.

« Si vous cherchez des réponses, je peux peut-être vous aider à tirer vos pensées au clair. » Ne bougeant pas, elle tourna légèrement son visage vers la gauche, presque pour le regarder. « Mais si vous cherchez de la tranquillité, la forêt est bien assez grande pour nous deux. »

Elle n’aimait pas l’avoir dans le dos mais ne bougea pas d’un pouce. Elle n’aimait pas avoir l’air d’une proie dans son regard. Cela dit, peut-être que le jeu pouvait être joué. Parce qu’il semblait vouloir mettre en place un jeu ; celui de la séduction. Erika pouvait y jouer, penser à autre chose, s’amuser pendant un moment avec l’importun. Et ne pas se perdre, cette fois-ci dans des sentiments qu’elle ne pourrait jamais montrer. Elle le vit alors se placer à côté d’elle avec l’impression qu’il s’était grandit pour lui montrer une puissance dont elle se fichait éperdument.

« Ne vous préoccupez donc pas de mon bien-être, Messire Haveron, je vais très bien. »

Elle était là, dans la forêt, après tout. Elle était en forme et sans peur. Elle aurait peut-être dû se méfier un peu plus, elle n’était jamais assez méfiante. Être seule avec un homme en pleine forêt n’était jamais une bonne idée. Mais comme toujours, Erika n’en faisait qu’à sa tête. La princesse l’écouta attentivement et trouva qu’il avait un bien vilain égo. Elle se mit à rire avec lui.

« Vous avez une bien haute opinion de votre personne pour penser cela. »

Pourquoi voudrait-elle avoir un entretient avec lui ; lui qu’elle n’avait jamais regardé, qu’elle n’avait jamais vraiment vu. Elle connaissait son existence, mais jamais ils ne s’étaient rapprochés. Erika n’avait pas besoin d’aide, juste un besoin d’évasion constant. Erika le vit faire quelques pas en direction de la forêt avec un intérêt nouveau. Avait-elle vraiment besoin de réconfort ? Peut-être.

« Est-ce ainsi, avec vos belles paroles, que vous parvenez à attraper de nouvelles conquêtes ? » Elle s’approcha d’un pas. « Est-ce que cela fonctionne vraiment ? »

Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, une lueur d’amusement dans les yeux. Il voulait jouer, elle allait jouer. Pourquoi pas, après tout ? Rien ni personne n’était là pour la contredire. Erika avisa sa main tendue et puis son invitation. Sourcils arqués quelques secondes, elle laissa poindre un sourire provocateur. La princesse tendit la main comme si elle s’en saisir et avança pour le rejoindre, mais au dernier moment, ses doigts échappèrent à ceux de l’Haveron, ne faisant que frôler sa main. Elle s’arrêta juste à côté de lui en s’approchant un peu.

« C’est Votre Altesse pour vous. »

Et pas simplement Erika. Il n’avait pas encore ce droit. S’il voulait tenter de la séduire, il devrait ruser. Parce qu’elle avait décidé de jouer. Elle s’avança la première dans la forêt, un sourire amusé sur les lèvres et se retourna vers lui.

« Eh bien, vous venez ? »

Erika savait pertinemment qu’elle jouait avec le feu mais cette rencontre lui faisait ressentir quelque chose. Un nouvel intérêt, quelque chose de nouveau. D’intéressant. D’amusant. Elle attendit qu’il la rejoigne à ses côtés en marchant d’un pas tranquille. Elle connaissait cette forêt, peut-être pas dans sa totalité, mais au moins une partie.

« Quelles sont donc les pensées qui vous ont amenées ici, à croiser mon chemin ? »

Commença-t-elle en marchant. Elle le regarda du coin de l’œil, amusée. Sans doute ne s’attendait-il pas à la croiser ici, mais il ne s’était sûrement pas attendu à ce qu’elle lui réponde ou peut-être ; à ce qu’elle entre dans son jeu. Erika aimait jouer et braver les interdits, et c’était là son plus grand défaut.
Invité
Invité

Anonymous


   
âme
feu
lune

Invité

Alone in the forest

A simple gesture reveals true solace.
Sometimes, it takes a charming smile and an inviting hand
to lead us away into the calm of genuine connection..

Alone in the forest (declan) Eau
Alone in the forest (declan) Ligne

L'assurance avait toujours été l'une de ces qualités qui savaient nourrir l'amusement du jeune héritier de Rivemer. Il allait jusqu'à estimer ce trait de caractère chez ceux dotés de répartie, comme lui-même, peut-être par un élan narcissique qui le poussait à apprécier chez les autres ce qu'il voyait en lui-même – tant que cela ne surpassait pas ses propres talents, évidemment. Ainsi, en cette rencontre plus improbable qu'imprévue, il y avait une mince parcelle de sincérité dans son beau sourire aux fossettes creusées, cet étirement de lèvres qui faisait partie intégrante de sa réputation aux mimiques charmantes.

Lorsqu'il s'était approché, son regard s'était brièvement plissé sous une réjouissance aussi sincère que fugace, savourant les répliques de cette princesse qui, de son côté, n'était jamais passée inaperçue aux yeux du jeune ténébreux. Peu s'en faut – aucun membre de la noblesse Laëris ne pouvait échapper à son attention analytique et curieuse, surtout pas les femmes qu'il se plaisait à observer en tout temps. Cette princesse-ci n'en faisait donc pas exception. Il se souvenait parfaitement des soieries qui enveloppaient son corps à chaque bal auquel il avait participé, poussant l'analyse jusqu'au collier qu’il reconnaissait alors qu’il se trouvait à cet instant si près d’elle, celui-là même qui enlaçait la pâleur de ce cou finement dressé.

L'éclat des tissus luxueux et la finesse des bijoux portés par la princesse, chaque détail était gravé dans sa mémoire avec une précision qui aurait pu sembler excessive à certains. Pourtant, Declan avait toujours su garder cette particularité de très grande mémoire secrète, préférant recevoir les éloges de ses précepteurs lors de son éducation plutôt que de dévoiler cette capacité. Ainsi, il se souvenait parfaitement des mouvements gracieux de ses danses, de la manière dont elle redressait légèrement le minois lorsqu'elle écoutait, et de ce regard perçant qui semblait constamment défier ses interlocuteurs. Ou peut-être que ce regard lui était uniquement destiné? Sa prétention le lui confirma, et son assurance vint chatouiller son égo comme un diable posé sur son épaule. À cet instant, il se demanda même si elle se souvenait de lui de la même manière, avec la même intensité. Mais c’était peu probable, surtout au vu et au fait de sa réputation qu’il connaissait que trop bien. Qui l’amusait que trop bien, même.

Mais au-delà de ces réflexions, ce qui importait véritablement était le jeu subtil qui se déroulait entre eux, un ballet de mots et de regards, de gestes calculés et de sourires fermés.

Si la princesse désirait jouer, qui serait-il pour le lui refuser?

« Vous avez une bien haute opinion de votre personne pour penser cela. » avait-elle dit,  après que leurs rires se soient entrelacés dans un moment d’amusement passager. Declan, toujours empreint de cette assurance inébranlable, n’avait pas dérivé de son ascension, ses pas le menant vers l’entrée de la forêt. Sans se retourner, il avait répondu de ce timbre suffisant, imprégné de l'égo joueur qu’elle lui avait reconnu.

« Vous me connaissez étrangement bien, votre Altesse. »

Une fois arrivé à l'endroit qu'il avait choisi, Declan se retourna avec grâce, tendant la main dans un geste à la fois charmant et courtois, son sourire malicieux s’étirant sous cet ourlement de lèvre espiègle. « Est-ce ainsi, avec vos belles paroles, que vous parvenez à attraper de nouvelles conquêtes ? » La princesse s'approcha d'un pas, ses mots teintés d'un défi subtil. « Est-ce que cela fonctionne vraiment ? »

La main de l’héritier s’était légèrement rapprochée, prête à cueillir la sienne avec une délicatesse calculée. Une lueur de surprise traversa néanmoins son regard lorsqu’elle ne fit que la frôler avant de s’en désintéresser complètement. L'audace de son geste le retint un court instant, ses pensées se concentrant intensément sur elle. Il fut tant pris au dépourvu par la nature de son jeu que ses mots mirent un peu plus de temps à venir qu'à l'accoutumée. Sa main retomba le long de son corps, et il laissa échapper un nouveau rire.

« Pour être tout-à-fait honnête, oui, cela fonctionne même très bien.  » Il eut un énième sourire félin, agrémenté par l’acier de son regard plissé sous la suffisance. « Mais ne me fouettez pas des défauts que vous croyez voir dans ma conversation auprès de vous - vous saurez que ces belles paroles sont le fruit d’une éducation rigoureuse, et ma mère serait bien peinée de vous entendre le lui reprocher. »

Le jeune Haveron eut du mal à contenir sa plaisanterie, mais son minois résistait afin de paraître parfaitement impassible et orné de cette prétention qu’exigeait la réponse offerte. Les arbres environnants semblaient se pencher pour écouter leur échange, leurs feuillages murmurant des secrets anciens portés par la brise. Declan, toujours maître de lui-même, prenait un plaisir particulier et bien visible dans cette danse verbale, ses yeux clairs ne quittant pas la princesse un seul instant. Il savourait cette confrontation, où les mots étaient des épées et les sourires des boucliers.

Il s’avança d’un pas, réduisant la distance entre eux alors qu’elle s’était elle aussi rapprochée, et son regard descendit très lentement dans le sien pour venir s’y perdre. La forêt, avec ses ombres et ses lumières, devenait le théâtre de leur duel élégant, chaque geste, chaque parole ajoutant une nouvelle couche à la tension délicate qui s’installait.  « C’est Votre Altesse pour vous. » Le visage de l’héritier de Rivemer suivit l’avancer de la jeune femme qui s’aventura en première dans la forêt, croquant son sourire fauve alors qu’il ne put s’empêcher de secouer très légèrement la tête.

Être surpris n’était qu’un euphémisme, car Declan était bien plus que cela. Bien sûr, les femmes avaient toutes leurs jeux lorsqu’il était question de le repousser, de tenter de se montrer une proie de choix. Mais Erika était une princesse, et peut-être que cette simple distinction le rendait aussi stupéfait. Peut-être était-ce cette distinction qui poussait son amusement au-delà de la simple séduction. « Eh bien, vous venez ? » « Tout de suite, votre Altesse. »

Le pas du jeune homme vint se mêler à celui de la princesse alors qu’il s’avançait avec cette démarche toujours si élégante, empreinte des distinctions propres à son sang. Le menton finement dressé et l’attention rivée devant lui pour observer l’étendue d’arbres et de feuilles sur leur chemin, il se surprit à trouver un certain calme qui offrait un contraste entre leur joute verbale. Le silence paisible de l’endroit parvenait à apaiser les tumultes de son intellect, et le fait qu’il se refusait à observer la créature à ses côtés pour l’instant, lui permit de respirer plus librement. Un moment seulement.

Chaque pas semblait une danse subtile entre eux, leurs mouvements synchronisés par une compréhension tacite. Le murmure du vent dans les feuilles ajoutait une note mélodique à leur promenade, une harmonie délicate qui contrastait avec l’intensité de leurs échanges.

« Quelles sont donc les pensées qui vous ont amenées ici, à croiser mon chemin ? » Il abaissa finalement son regard vers elle, un sourire presque imperceptible jouant sur ses lèvres. La lumière dansait dans ses yeux d’un bleu trop clair, reflétant la complexité de ses émotions. « Je crains que vos délicates oreilles n’apprécient la sincérité de ce qui me travaille, mais puisque vous semblez vouloir sincèrement m’aider, je me dois de vous offrir la vérité, n’est-ce pas? »

Une pause s’éternisa entre la fin de sa phrase et la suivante, alors qu’il semblait soupeser le pour et le contre des mots qu’il allait laisser filer. Une pause peut-être même un peu trop longue selon les bonnes manières, car son attention fut piquée par l’avancée de la forêt et le petit clapotis d’eau qu’il parvenait à entendre au-delà. Non, Declan n’était pas le genre d’homme à se balader dans les bois par simple distraction – mais il était noble, et malheureusement, il avait trop souvent dû suivre ses confrères adorateurs de la chasse. Cette simple pensée lui fit froncer les sourcils un instant – à quel point haïssait-il ces activités, c’était difficile de réellement le savoir. Il appréciait se retrouver aux côtés de son oncle Corvo durant ces chasses et il appréciait aussi le fait de pouvoir discuter avec des hommes de haute importance, mais c’était bien là… Les seules choses qu’il savait apprécier.

Néanmoins, cela avait du bon – car il connaissait les forêts jonchant les alentours du palais, cette forêt même où il amenait Erika en ce moment. Un peu plus loin, à quelques mètres par la droite, se trouvait ledit lieu qu’elle lui avait reproché de mentionner pour attraper ses nouvelles conquêtes, et il était résolu à lui montrer que ces mots n’étaient pas dénués de sens.

Ils arrivèrent à un croisement de sentiers, et sans prévenir, Declan se rapprocha d'Erika, presque en la bousculant, l'invitant à tourner à droite. Son geste, quoique brusque, était empreint de cette assurance charmeuse qui le caractérisait. Un sourire joueur se dessina sur ses lèvres alors qu’il l’entraînait sans la toucher, une main glissée à quelques centimètre du bas de son dos, vers le lieu qu’il désirait lui montrer, repoussant les quelques branches désireuses d’entraver leur chemin de son autre main, pour la laisser passer sans embûches en gentilhomme qu’il était.

Arrivés à proximité du petit ruisseau dont le murmure les avait guidés, il arrêta son pas pour relever les yeux sur le cadre idyllique qu’il avait choisi pour détendre les maux. Chaque détail de l’endroit reflétait une douceur délicate - il y avait un petit ruisseau bordé de roches, de fleurs et de cette végétation propre au duché de Blancheroche. Des arbres serpentaient tout autour, tandis que certains penchaient en direction de l’eau qu’ils chatouillaient de la pointe de leurs feuilles.

En reprenant son pas pour passer au-devant de la jeune femme, l’Haveron s’approcha pour venir s’asseoir tout en douceur sur l’une des roches qui trouvait refuge près de l’eau, et il étira le bras pour venir en frôler le dessus du bout des doigts. « Avez-vous déjà eu le mal de mer, votre Altesse? À bord des bateaux, ceux qui en sont touchés ressentent une certaine irritabilité, une perte de concentration, de la nausée, une perte d’appétit et j’en passe. C’est un maux complexe et désagréable qui s’apparente bien au mal du pays, et c’est… Par instants, ce qui me pousse à venir ici. »

Le jeune héritier redressa lentement le haut de son corps pour se rasseoir plus convenablement sur la roche, en tournant la tête en direction de la princesse pour lui décocher un énième sourire charmant. « J’ai emmené une femme avec moi lors de ma préparation au voyage, une maîtresse, pour tout vous dire, me disant que cette distraction saurait pallier aux difficultés que je rencontrerai. Ne vous méprenez pas, c’est une fille de basse noblesse, si tant peut-on dire qu’elle en fait simplement partie. Je lui offre tout ce dont une personne de son rang pourrait souhaiter, et en retour… Elle ne m’offre pas même la chaleur de ses cuisses. » soupira-t-il alors que la commissure de ses lèvres s’étirait sous un nouvel amusement joueur que venait de procurer la sincérité de ses mots face aux oreilles de cette princesse.

« Je vous ai donc dévoilé deux choses qui m’ont poussés à croiser votre chemin, l’une témoignant d’une nostalgie sincère et l’autre d’une irritabilité liée aux jeux des femmes. » L’un de ses bras s’étira pour désigner une roche à son côté, lui lançant une invitation muette de venir le rejoindre. « Me feriez-vous le plaisir de vous ouvrir à moi, à votre tour? En simple conversation dénuée des jeux, je vous l’assure. »





Cristals réclamé minihrt
Contenu sponsorisé



   
âme
feu
lune