la lumière qui rallume l'aube, les âmes qui crient à l'aide.

med-fan avatars réels

Le forum prend place dans un univers médiéval inventé, avec des inspirations diverses (lotr, bottero, hobb, got, witcher..).
Présence de discriminations raciales dans un contexte aux diverses magies.

Forum type JDR.
Ouvre la porte
Laisse l'imagination entrer en toi.
Le panneau d'or

15.06.24

Nouvelle maj de 9th moon, castle's home. Venez découvrir les new et commenter dans ce sujet.

01.06.24

Recensement de 9th.

17.05.24

Maj 3 flowers bloom.

19.04.24

Maj 2 night's falling.

15.04.24

Venez découvrir les défis d'écriture - défi l'Autre et défi Chaos

29.03.24

C'est l'ouverture de 9th moon. Bienvenue.

25.03.24

C'est le jour J de la pré-ouverture. Merci à tous·tes les chatons

31.08.23

lancement du projet, du tumblr le 13.01.24 et le discord le 20.01
( ouvrez la neuvième porte )
Limites sans cesse repoussées, plaisir infini, - écriture.    
Infos générales Pas de minimum de lignes ni de rp demandés. (x) Gameplay à votre convenance : TNM peut être un forum rpg med-fan smooth, ou vous pouvez profiter du gameplay similaire à celui d'un JDR, avec quêtes et objets à gagner, inventaire et capacités. (x) Pas d'initiale dans les pseudos. (x) Système de staff collaboratif et d'auto-gestion. (x) Attention portée sur les tw
Syn
Syn Bates, morghulis
( profil / mp ) Présente.
Nelis
Nelis Aurdoza, E.
( profil / mp ) Présente.
Staff
Staff collaboratif
( en savoir plus )
( the ninth moon )
An 1268, empire d'Atalan, saison de l'Astre, Lyfari
Fragile équilibre entre chaos et mélodie ;; lutte orageuse et sans pitié entre diverses aspirations ;; magies de races dissemblables et multitude d'éclairs dans la pénombre.
découvrir le contexte entier.
tw : discriminations de race, génocides, guerre et luttes politiques insidieuses.
Navigation, clique ( + )
Lire le règlement ; découvrir les annexes et le bottin ; fureter dans la banque des prodiges et réserver un poste. S'émerveiller devant le registre et rejoindre le discord de 9th moon.
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Quêtes secondaires système de jdr
Venez vous inscrire dans le sujet des quêtes annexes, afin de vivre des aventures incroyables, gagner des cristals d'étains très précieux à Atalan, tisser de nouveaux liens avec des partenaires choisi·es au hasard. Êtes-vous prêt·es à subir les conséquences de vos actions et de vos choix ?
Quête principale et dans les ombres...
découvrir le chapitre 01 - intrigue de groupe
Les rumeurs avaient enflé ces derniers mois; toutes, porteuses de terribles nouvelles et pourtant, elles n'étaient restées que rumeurs, quelques temps. Affolant les femmes dans leurs chaumières, fronçant les sourcils des autorités qui se regardaient et en silence, espéraient que ce n'était rien de plus. Qu'une rumeur.
Mais de chuchotements, elle était devenue cris et hurlements, elle était devenue terreur s'instillant partout dans l'empire.
Quête annexe - La porte de l'Autre.
www. La porte de l'autre - Le but de ce défi d'écriture est de faire connaissance, de prendre le visage d'un autre membre et donc personnage du forum. L'objectif est d'écrire comme si vous étiez le personnage, vous avez une absolue liberté du contexte (bagarre contre un monstre du bestiaire, rêve / cauchemar dudit personnage, déroulé d'une journée lambda...).
Quête annexe - Le chaos qui frappe
www. Le chaos qui frappe - Vous ne vous étiez éloigné·e que de quelques mètres, une vingtaine tout au plus, suivant ce parfum, cette lueur, ou quelle que fut la raison de cette échappée sauvage. Et ç'avait été trop, malheureusement. Campée devant vous, le regard fier, l'aura menaçant, la créature avait poussé un grognement ne pouvant signifier qu'une seule chose ; le plaisir qu'elle aurait à vous dévorer lentement.
Moze, archonte, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Otis ) chambellan du diamant, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Astre ) Conseiller·e, Syràn.
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( Orages ) Sentinelle, Syràn.
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( Dryade ) Guérisseur·se, Fiel.
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( Cinder ) Braise d'Eben , Fiel.
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( Edyrm ) Immortel·le, Magriel.
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( Camélia ) Sylvain, Magriel.
( voir le poste vacant )
Rôles
Les rôles en attente de joueur·se
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  @Reyp Erineus   
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Le monde ne semble plus tourner rond depuis un moment. Je ne sais pas si c’est parce que j’y porte plus attention désormais ou si c’est parce que c’est le cas, mais les missions de l’Empereur semblent s’amonceler sans discontinuer. Et en voilà une nouvelle, qui s’est faufilée entre les différentes missives. Cette fois-ci, l’Empereur est plutôt inquiet, que l’un de ses fervents nobles soit la cible d’une attaque. D’un assassinat, justement, et qui de mieux placée que moi pour enquêter à ce sujet ? Je soupire, je me languis d’une mission plus palpitante, mais à défaut de m’occuper ailleurs, me voilà sur les traces d’une autre chimère, car je ne suis pas certaine que ce risque existe vraiment. Qui pourrait s’intéresser à la maison des Zéphiré, soyons honnête ? Mais dans le doute, je mets quelques oisillons sur le sujet, attends leurs pépiements avec impatience.

Et quand je reviens de ma pêche avec quelques informations, je me faufile dans les couloirs d’ivoire du Château blanc, que je connais (malheureusement ?) trop bien. Je me doute que l’Empereur ne sera pas tout de suite apte à me recevoir, surtout pas en plein jour quand l’attention des uns et des autres peut se porter sur les voiles carmines que je traîne dans mon sillage – j’ai opté pour une robe qui camoufle mille et unes armes entre mes cuisses, et je ne parlerai pas desquelles… – mais il a consenti à m’accorder l’aide d’un de ses gardes royaux les plus loyaux – d’un autre côté, je mets au défi l’un d’entre eux de ne pas l’être. Ils pourront alors tâter de mes poisons ou de mes dagues. Je leur conseille les premiers, je suis beaucoup plus efficaces avec eux, et ils risqueront moins de dommages collatéraux. Bref, je sais que j’aurai quelques instants pour moi avant de le rencontrer dans ses quartiers.

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai vraiment besoin d’aide, parce que je m’ennuie ou parce que les beaux yeux de Reyp me manquent, mais me voilà à venir gratter l’amitié avec le garde royal. Je ne sais pas s’il a été prévenu, mais je vais lui rappeler ses devoirs du soir, « dans le doute ». Peut-être que l’Empereur devrait me noyer sous plus de travail. J’ai beaucoup trop le temps de douter, en définitive.

Je m’approche donc de la chambre de l’Empereur, que Reyp est censé protéger ce jour, en attendant son départ pour je ne sais quelle tournée ‘médiatique’ au sein de la Capitale. Un truc pour rassurer le peuple ? Redorer son image ? Justifier un nouvel impôt ? Je ne sais pas et je m’en moque, car je suis une ombre, moi aussi, et mes ailes me protège de toutes ces petites considérations ridicules. Je trouve le garde à son poste, évidemment, et un sourire mes lèvres purpurines. « Erineus, quelle bonne surprise. » Je sais que sa relation avec son nom de famille doit être… particulière. Et que je ne suis pas du tout une bonne surprise pour lui – je suis plutôt synonyme d’ennuis et de problèmes, que j’emmène toujours dans mon sillage, où que j’aille. On ne peut surtout pas parler de surprise quand je le cherchais et que je savais exactement où le trouver. « Comment allez-vous ? Est-ce que l’Empereur vous a déjà tenu au courant ? » Sourire carnassier. J'ai l'air d'une de ces courtisanes si semblables les unes des autres et pourtant. Tout le monde sait que la mort marche sur mes talons.
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Les couloirs du château blanc sont peuplés de faciès insondables, depuis des portraits prétentieux rivés aux murs et ornés de tentures dispendieuses aux petites mains qui vont et viennent, le menton rentré, au service de la maisonnée impériale. Reyp, toujours flanqué de son air maussade de soldat et la main au pommeau, se borne à les observer tous. C’est presque la moitié de sa besogne – tenir la position par pure stratégie dissuasive –, et il est difficile d’imaginer office plus assommant quand on ne goûte pas particulièrement d’être planqué dans l’endroit le plus sûr d’Atalan. Avant d’arriver jusqu’à lui, il faut en passer par tant et tant de ses congénères que c’est à se souhaiter d’aller s’empaler sur sa propre épée. Toutes les menaces, il va sans dire, ne surgissent pas de capuches opportunistes dont le poignard serait trop aiguisé. Il arrive (et, en vérité, c’est le plus fréquent) que la menace couve dans les murs. Elle est là. Elle a toujours été là. On en connaît les traits, la forme du museau, et jusqu’aux lignes de la musculature. Elle porte parfois son propre nom. Reyp le sait mieux que quiconque, et il en a acquis la connaissance de la plus douloureuse des façons.

Aussi donne-t-il toujours l’impression de garder cette foutue porte comme si elle recelait la vie elle-même.

Et le voilà, d’ailleurs, qui se tend. C’est quasiment imperceptible pour ceux qui n’ont aucune habitude de se battre ; il est à peine plus droit, mieux campé sur ses pieds, le poids basculé sur le côté gauche pour pouvoir dégainer. Il la reconnaît cependant. Presque aussitôt. Il hait avec quelle rapidité il la reconnaît. Sa démarche caractéristique. Son accoutrement général. Et son sourire typique. D’ailleurs, et bien qu’elle ne constitue assurément pas une menace pour l’empereur, la carcasse de Reyp ne se détend pas entièrement.

Il ne lui répond pas tout de suite. La courtoisie la plus élémentaire, en revanche, l’oblige à saluer. Il le fait à la manière raide des soldats – un bref mouvement du crâne, entre la déférence et une incertitude sur la conduite à tenir en présence de personnes dont la qualité les dépasse de beaucoup. Qu’est-ce qu’elle est, au juste… ? Il en a une idée qu’on n’a pas cru bon de lui confirmer. Tout ce qu’il est apparemment tenu de savoir, c’est qu’elle a toute la confiance de l’empereur et qu’il doit lui apporter son concours de toutes les manières qu’elle jugera nécessaires. Ce qui fait pratiquement d’elle son officier supérieur. « Sa Majesté ne m’a pas donné tous les détails, dit-il sur un ton qui suggère que l’Empereur a évidemment mieux à faire, mais oui, je suis au courant. » Il a tout aussi évidemment ignoré sa question. Il ne va jamais bien lorsqu’elle et ses yeux soupçonneux sont posés sur lui. Il ne peut même pas être sûr que toute cette affaire d’assassinat ne soit pas un simple prétexte pour… quoi qu’elle pense faire avec lui. Le démasquer. Le pousser à la faute. Prouver que dans son sang traîne la génétique des traîtres. « On doit bientôt me relever, se contente-t-il d’ajouter. » Elle sera alors plus libre de l’entretenir de tous les détails. A moins qu’elle ne soit venue jusqu’à lui, par la plus heureuse des surprises, que pour le persécuter de ses invectives et de sa défiance. Puisqu’il est bien obligé de rester là.

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  @Reyp Erineus   
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Je me demande parfois quelle hérésie poussent les hommes à ployer l’échine, à tel point que leur fierté réside dans le fait d’attendre une journée complète devant la porte d’un de leurs pairs. Puis je réalise d’où je viens, ce que, dans une autre vie, j’aurais été réduite à faire pour vivre, survivre, pour apprécier une nouvelle goulée d’air ridicule, et je consens à accepter cette fervente loyauté dont les gardes sont censés faire preuve.

Dans le cas de Reyp, la question de la loyauté ne se posse plus, n’est-ce pas ? Il ne lui reste plus que son cœur, à arracher et à offrir aux pieds de l’Empereur. Enfin, si cœur il lui reste, je me questionne parfois, quand mon regard esquisse le moindre de ses traits, à la recherche d’une lampée d’émotions. Mais peut-être qu’il a aussi bien appris à les masquer derrière son visage de pierre que moi derrière le sourire indolent qui étire mes lèvres.

Je ne sais pas pourquoi je prends tant de plaisir à mettre mal à l’aise la majorité de mon entourage. Certainement parce qu’à une époque, les rôles étaient inversés, et que les hommes jouissaient particulièrement de cette capacité ; provoquer l’inconfort chez les autres, grâce à leur position dominante. Aujourd’hui, je mène le jeu, je tire les fils de mes marionnettes préférés. Et personne ne peut me renvoyer dans la boue. « Sa Majesté ne m’a pas donné tous les détails. » Cela ne m’étonne pas, il préfère rester discret et surtout, je doute qu’il s’implique foncièrement plus que ça dans cette mission de seconde zone. Mais les Zéphiré sont importants – leur fille doit épouser je ne sais plus quel homme, alliance que le pouvoir divin a orchestré d’une main de maître et qui ne peut décemment pas être brisée. Mais d’autres filles de bonne famille auraient aimé la main du désiré fiancé, et voilà que Candide – je crois qu’elle s’appelle ainsi – est la cible de violences sous-marines.

« Mais oui, je suis au courant. — Cachez votre joie. » J’aime les gens portant tant de cicatrices que l’on ne sait plus où commence la peau saine de celle martyrisée. J’aime les gens complexes suintant le secret et les non-dits. Reyp est une proie sacrément alléchante, quand l’on connaît son passé et ce qu’il a fait. J’ai parfois enfin de le rassurer – nous sommes tous des monstres à notre manière. Et puis je me rappelle ce pour quoi j’ai été façonnée : protéger l’Empereur. Et si Reyp est en réalité un infiltré… je ne peux laisser un garde royal si haut placé avec de sombres desseins à l’esprit. Alors dans ce bourbier étrange, je me faufile dans son ombre, requiert sa compagnie, analyse ses réactions. Pour des raisons uniquement professionnelles, bien sûr. Même si sa voix grave et la pureté de ses traits ne gâchent rien à l’affaire.

« On doit bientôt me relever. — Bien, cela peut nous laisser le temps d’échanger comme le commun des mortels. Comment allez-vous, Erineus ? » Je sais bien que la majorité des gardes ne sont pas friands de ces ronds de jambe et ces simagrées si typiques de la cour. Mais je crois que j’aime autant le mettre mal à l’aise que le pousser dans ses retranchements. « Je suggère que nous allions nous entretenir de cette mission dans les jardins, un peu de soleil vous ferait le plus grand bien. N’avez-vous pas envie de finir fou, à garder une porte toute la journée ? » N’auriez-vous pas quelques envies de trahisons ? sous-entend la question. Car après tout, peut-être qu’un homme ayant tué toute sa famille pour l’Empire, attendrait plus de reconnaissance de la part du bourreau qui l’y a forcé, non ? Bon, évidemment, ce serait caricaturer son rôle que de le définir ainsi. Il y a mille autres endroits où protéger son roi.
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Elle cause comme s'il avait le choix de déguerpir, alors qu'ils vont faire à peu près comme elle le dit. D'abord, Reyp va jouer le jeu des banalités. Il s'entend dire « Comme vous voudrez. » tandis qu'elle paraît s'installer plus confortablement dans sa position. Ça n'en a pas l'air, mais tenir statique est un exercice en soi et Ringer n'a rien d'une garde. Dans la hiérarchie nébuleuse du premier cercle armé de l’Empereur, elle est certainement juchée trop haut – ou depuis trop longtemps – pour goûter la patience de tâches aussi ordinaires. Ce qui signifie qu'elle a bien l'intention de l’agacer de ses questions et de ses insinuations habituelles. Aussi Reyp va-t-il faire ensuite faire comme il procède toujours : il ne lui cédera rien, pas un centimètre carré de son exaspération (or, elle est là, ne fait même pas semblant de regarder ailleurs). Il suppose que la sylphide y verrait une entrée dans sa résistance – ou, pire, une victoire. Or, Ringer n'est pas la première personne à le soupçonner. Reyp n'a presque enduré que cela tout au long de sa vie. Il ne connaît que les regards défiants, les coups d’œil mauvais et la propension qu'a justement le commun des mortels à commérer à propos de tous les sujets qui ne les regardent en rien. Sa loyauté, somme toute, ne concerne que l’Empereur et les officiers qui ont décidé de le garder là ; il est fiable ; on n'a pas de motif d'en douter. Et cependant Ringer Bellona doute.

« Je suggère que nous allions nous entretenir de cette mission dans les jardins, un peu de soleil vous ferait le plus grand bien. N’avez-vous pas envie de finir fou, à garder une porte toute la journée ? » « J'ai grandi en caserne, vous savez. » En surnombre. Dans la plus grande promiscuité. Ce n'était pas une cellule, mais ça avait des airs de bastion dont on ne savait pas s'il était défendu d'y entrer ou s'en sortir. En d'autres termes, Reyp a l'habitude, une habitude tenace qui lui est pratiquement entré dans la nature. À moins qu'il n'ait toujours été fait de cette essence. « Mais oui, les jardins, il acquiesce. » Peu lui importe, en vérité. Ça ou n'importe quelle salle de la garde. Les recoins ne manquent pas, et il la laisse déterminer le degré de secret qu'il faudra à cette entrevue. « Je vous y rejoins, dit-il. Dès que la relève est là. » Il veut se débarrasser d'elle. De sa présence. De ses manières. De son regard insistant. Du quelque chose de bizarrement séduisant dans cette insistance.

Plus tard, il va plus à son aise dans le dédale du château. Il cavale dans les escaliers, marche après marche. Il a non seulement quitté une partie de son armure d'apparat mais il a aussi laissé son épée dans ses quartiers. Parvenu aux jardins impériaux, il ne lui reste qu'un semblant de dague qui ne lui permettrait pas d'engager sérieusement le combat. Fort heureusement, il n'en aura pas besoin tandis qu'il approche de Ringer. N'est-ce pas qu'il n'en a pas besoin... ?

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  @Reyp Erineus   
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Comme vous voudrez. La voix rauque de l’homme qui se tient en face de moi me laisse entendre qu’il n’a aucune envie de faire comme je veux moi, mais que la docilité est une qualité qui prime sur le choix de l’entourage de l’empereur. Moi aussi, je réponds ce genre de choses, à ceux qui sont plus puissants que moi. Je ne connais que trop bien ce manque de choix, ces impasses communes dans lesquelles on se retrouve bien souvent piégés. Et j’ai peut-être aussi l’habitude que l’on s’accorde à m’octroyer ce que je veux, justement, car au fil des années, j’en suis venue à être de celles à qui l’on obéit au doigt et à l’œil. Je me demande même si, comme ces hommes idiots que j’ai appris à détester par le passé, je ne lui impose pas ma présence (ô combien agréable !) parce que je le peux. Ou peut-être parce qu’il est l’une des rares personnes à ne pas effectuer quelque courbette délétère en me voyant, à ne pas m’offrir des sourires hypocrites, et que ce sentiment d’exaspération dont il exsude à chaque fois que mes piques taquines trouvent sa peau-armure, est l’une des rares choses vraie que l’on m’offre encore.

Ou alors je suis une assassine imbue d’elle-même et ivre de pouvoir qui torture un pauvre garde du corps qui n’a rien demandé. Au choix.

« J’ai grandi en caserne, vous savez. » Non, je ne savais pas, mais ça m’intéresse. Il accepte la proposition des jardins, et je ne rebondis pas sur son enfance ; à deux doigts de lui demander si c’est en caserne qu’on lui a appris comment se débarrasser d’une famille un peu trop gênante. Mais je n’ai pas envie d’être désagréable, pas aujourd’hui, pas comme ça, en tout cas, parce que même si je ne peux que me questionner sur ses réelles intentions, un crime n’est jamais une partie de plaisir. Tuer n’est qu’une énième brisure de l’âme que l’on s’inflige. La mienne est assez brisée pour ne pas s’inquiéter d’une de plus, mais elles sont là. Innombrables. Indélébiles. Alors j’acquiesce, le laisse retourner à sa tranquillité pour aller me faufiler parmi les jardins, gorgés de soleil. Je m’y prélasse quelques instants, saluant les ombres nobles qui viennent quérir la mélodie des oiseaux, tandis que Reyp finit par me rejoindre. Il s’est délesté d’une partie de son armure et de son épée, mais il ne se départ pas de sa rigueur.

« Et comment c’était, la caserne ? lui demandé-je d’un ton badin comme si nous n’étions que deux courtisans errant sans but dans le château impérial. Assise sur un banc dans un recoin à l’abri des oreilles et des regards indiscrets, je me demande s’il va choisir de s’asseoir près de moi ou se contenter de rester debout. J’opte plutôt pour la seconde  - j’aime beaucoup trop mettre mal à l’aise mes interlocuteurs, c’est indécent, peut-être un réflexe de survie que j’ai hérité de mes primes années – et pas en caserne. En tout cas, et parce que nos temps respectifs sont précieux, je décide à aborder le vrai sujet de conversation qui nous amène ici. « Un banquet d’anniversaire doit être donné en l’honneur des Zéphiré. L’empereur ne pourra pas être présent, mais beaucoup de membres de notre cour y seront. J’ai ouï dire aussi qu’une de ses filles pourrait y faire une apparition. Enfin, le fait est que les Zéphiré sont des amis de longue date, et que la rumeur dit qu’ils pourraient être en danger. Leur héritier a reçu des menaces – des lettres insultantes, ainsi qu’un poignard sous son oreiller il y a quelques jours. » Je marque une pause, parce que je n’ai pas l’habitude de ‘travailler’ ainsi avec quelqu’un qui ne soit pas une aile carmine. « En ce qui me concerne, je suis assez persuadée qu’il s’agit surtout de mises en garde ; si quelqu’un veut en tuer un autre, il ne se contente pas de le prévenir, il agit. Mais l’empereur a promis aux Zéphiré d’enquêter sur la situation et eux sont persuadés qu’il se produira quelque chose lors de cet anniversaire. » On s’ennuie, je sais. Je préfère les missions plus rocambolesques. « Et nous voilà. » Je mentirais si je disais que je n’avais pas la possibilité de déléguer la mission. Mais quand j’ai su que Reyp serait sur le coup… Oups. Je n’ai jamais eu l’occasion de grandir émotionnellement et je me comporte parfois encore comme une gamine à qui l’on a volé certains morceaux de sa vie beaucoup trop tôt. « Peut-être avez-vous entendu des bruits de couloir, vous aussi ? » Elle en doute, mais autant mettre les choses à plat…
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